Au menu des actes de délinquance ou de criminalité qui sévissent sur le Champ-de-Mars, à Paris, il faut maintenant ajouter l’agression et le viol de deux touristes brésiliennes dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 février dernier.
Si j’avais l’humour mauvais, je dirais à France2 de rajouter l’épisode à son feuilleton sur « Paris, ville romantique et capitale des amoureux »…
Les touristes nous paraissent parfois bien naïfs ; en l’occurrence naïves… Ces deux-là – deux sœurs – avaient passé la soirée avec des compagnons de rencontre. Sur le petit matin, ils ont voulu une compagnie plus intime. Les deux jeunes femmes n’y étaient pas disposées. L’une a été « agressée sexuellement », l’autre violée. De BFM TV à Ouest-France en passant par Le Parisien et Le Figaro, toute la presse du jour s’en fait l’écho, reprenant le communiqué de Rachida Dati, future candidate à la mairie de Paris et meilleure ennemie d’Anne Hidalgo : « Le viol d’une femme au pied de la tour Eiffel met une fois de plus en lumière la dangerosité du site du Champ-de-Mars. »
À noter, au passage, que les agressions sexuelles connaissent une hausse alarmante. Ainsi Le Figaro dénonçait, en septembre dernier, « le fléau des viols de rue dans la capitale », avec une trentaine d’affaires recensées rien qu’entre juin et juillet 2022. Les chiffres de la préfecture de police étaient de 110 viols sur la voie publique en 2021.
Donc le Champ-de-Mars, une fois de plus, devenu avec la tour Eiffel et le Trocadéro le site touristique parmi les plus « à risques » de la capitale, gangrené par une délinquance qui a explosé depuis la fin des confinements. Une situation aggravée par la construction d’un mur de verre autour de la tour Eiffel, en 2018, et que les projets de la mairie vont rendre encore plus ingérable. En effet, bien qu’une consultation publique ait prouvé que les Parisiens n’en veulent pas, Anne Hidalgo a décidé de finir de saccager le site pour poursuivre son projet de construction de bâtiments destinés à recevoir bureaux, restaurants et boutiques au pied de la tour. Au menu, « la disparition de 950 m2 d’espaces boisés classés » et le saccage des pelouses pour un coût avancé de plus de 100 millions d’euros. Mais c’est pour les Jeux olympiques, bien sûr !
Au printemps dernier, alors qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à fêter sa réélection sur l’esplanade, les riverains et leurs associations dénonçaient, pêle-mêle, les joueurs de bonneteau qui escroquent les touristes, « les Roms qui vous mettent des pétitions sous le nez, des Africains qui vous escortent en proposant leurs babioles, tout un tas de déchets par terre et des rats qui se régalent ». Quant au serveur du Castel Café, à l’angle de l’avenue de Suffren, il déclarait carrément au Figaro : « Le problème, ce sont les blacks et les jeunes du 93 sur leurs trottinettes électriques, qui vous arrachent le sac. »
Dans une autre enquête, datée de juin celle-là, Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), expliquait dans le quotidien que « depuis plusieurs mois, des badauds venus admirer la tour Eiffel – touristes en tête – se font détrousser par des voyous souvent armés de couteaux ou de tessons de bouteille ». On apprenait qu’il s’agissait « en écrasante majorité de mineurs isolés ou de jeunes majeurs sans papiers se prétendant souvent mineurs, originaires du Maghreb ». Les chiffres sont parlants : « Les mineurs isolés représentent environ 20 % du total des gardes à vue dans le XVIe arrondissement et 75 % du total des mineurs déférés dans la capitale. »
Ça, c’est Paris !
La france (avec un petit "f") dans toute sa splendeur, et ce n'est pas qu'à paris... Mais bon, lorsque l'on est bien pensant, point de nostalgie.
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