Par Planetes360
- 20 février 2023
L’armée ukrainienne recrute de nouvelles forces pour former de nouvelles brigades offensives, des unités d’assaut, signale le quotidien Die Junge Welt.
Ces unités d’assaut seront entièrement composées de volontaires, dont la plupart ont, comme le média allemand rapporte les propos du ministre ukrainien de l’Intérieur Igor Klimenko, «vécu l’enfer» et sont «animés par le patriotisme»: «Il y en a beaucoup dans notre pays. Jusqu’à présent, plus de 27 000 candidatures auraient été reçues».
La nouvelle formation d’assaut comprend, également, l’unité d’élite la plus connue de la Garde nationale, qui a atteint le statut de culte en Ukraine et dans le monde occidental en tant que «défenseurs héroïques d’Azovstal». Récemment, une délégation Azov composée de personnalités de la politique, des affaires et de la culture françaises – dont l’ancien président François Hollande – a célébré à Paris l’avant-première du film documentaire de propagande Slava Ukraini (Gloire à l’Ukraine) du publiciste Bernard-Henri Lévy (BHL).
Présentant son film documentaire, BHL tweete: «l’Ukraine a changé, elle travaille son devoir de mémoire». Pour BHL, l’Ukraine n’a pas de nazis et l’Ukraine a lavé sa mémoire nazie et ses crimes de guerre nazis datant de la Seconde Guerre mondiale, s’étonne quelque part le média berlinois.
Pendant que BHL se félicite de voir que de gros media français, comme Madame Figaro, TF1, Paris Match, ont relayé son «film documentaire de propagande», Die Junge Welt, continue: «Une unité spéciale commandée par le fondateur d’Azov, Andrij Biletsky, qui a été formée en février 2022 et peu après incorporée dans l’armée régulière, a été étendue à une brigade, il y a trois semaines. Le média allemand souligne qu’ Azov est, également, devenu une organisation paramilitaire de la Garde nationale ukrainienne, telle qu’elle a été créée à l’origine en 2014, faisant d’elle une grande association qui peut fonctionner de manière indépendante.
Die Junge Welt témoigne qu’Azov a monté et réalisé des slogans publicitaires dans des vidéos pour recruter des volontaires: «Il est temps de passer à l’offensive»; «Ecris l’histoire avec nous. Viens à Azov!»; «En récompense, il y a des privilèges dont les soldats réguliers de l’armée, souvent conduits dans les hachoirs à viande du Donbass sans formation significative et équipement adéquat, ne peuvent que rêver»; «Plusieurs mois d’entraînement intensif dans les branches d’armes de l’artillerie, des chars et des drones par des officiers qui ont une expérience du combat»; «Un salaire lucratif»; «Un traitement médical dans les hôpitaux publics»; «Des études universitaires ultérieures ou une carrière au ministère de l’Intérieur».
«L’annonce « Nous garantissons des opérations de combat en première ligne et avec des personnes partageant les mêmes idées » est susceptible d’attirer des militants de droite avec une grande soif de sang», communique Die Junge Welt, constatant qu’ «en fin de compte, le but du ‘’voyage au combat’’, qualifié de ‘’zone la plus difficile’’ par Andrij Biletsky comme étant Bakhmout est finalement tentante pour eux». «La bataille décisive de cette guerre est encore à venir.
Cela nécessite une nouvelle norme. Le média allemand rapporte que ce dernier se vante que «c’est pour cette raison que le commandement militaire [ukrainien] nous confie une nouvelle responsabilité». Andrij Biletsky a par ailleurs annoncé, le 26 janvier, la montée en puissance de ses troupes en annonçant un «hiver chaud» pour les ennemis russes: «Nous vous préparons de nombreuses surprises».
Azov a, ainsi, lancé une vaste campagne pour recruter les nouveaux soldats. «Les vidéos promotionnelles sont conçues selon les normes culturelles et industrielles les plus élevées des films de guerre hollywoodiens» avec «des coupes extrêmement rapides d’images d’action dramatiques, soulignées par l’emploi de sonorités wagnériennes ainsi que par des effets d’impulsions pour augmenter la production d’adrénaline», car «les instincts violents les plus bas sont sollicités».
Die Junge Welt confirme qu’ Azov a déjà présenté des images des premiers jours du déploiement de sa brigade à Bakhmout. De nouveau, une armée nazie affronte l’armée russe, et sous la bénédiction de l’Occident.
En janvier, le géant américain Facebook a retiré Azov de sa liste des organisations dangereuses. «Des centaines de comptes Azov ont été débloqués. Depuis lors, Azov en tant que mouvement – qui, outre les unités de combat, comprend également des milices pour terroriser les membres de l’opposition et les minorités à l’intérieur [du pays], un parti, ses propres labels de mode et de musique et un réseau de marchandises – a pu fonctionner dans le monde entier sans restriction», tient à faire savoir le quotidien.
Die Junge Welt s’indigne: «Avec sa machine de propagande en constante expansion, Azov produit non seulement des bellicismes, des idéologies de domination et des mythes de héros, mais aussi une désinformation ciblée: surtout, le mensonge qu’Azov a rompu avec le nazisme». «Le chef d’Azov Andrij Biletsky les a lui-même exposés le 3 février, à l’occasion du 94e anniversaire de la fondation de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN)», avertit le média allemand car «il a rendu hommage à Stépan Bandera, Roman Choukhevitch et à d’autres collaborateurs de l’Allemagne hitlérienne qui partageaient la responsabilité de l’Holocauste et a exhorté ses partisans à agir de manière décisive: «L’OUN a rempli sa mission historique. C’est maintenant notre heure».
Die Junge Welt n’est pas seul à évoquer la présence autorisée et voulue des combattants nazis en Ukraine contre la Russie.
Le Général français (2S) Dominique Delawarde – Ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’Etat-major interarmées de planification opérationnelle, pose la question en donnant le lien d’un article listant les lieux édifiés à la gloire des nazis ukrainiens de la Seconde Guerre mondiale en Ukraine actuellement: «Y a-t-il des nazis en Ukraine?»
Pierre Duval
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