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mardi 28 février 2023

Quand les pro-migrants sèment la violence à Saint-Brevin


Julien Tellier 27 février 2023

C'est nouveau : l'installation dans les campagnes françaises de centres d’accueil pour demandeurs d’asile suscite désormais des contre-manifestations... favorables ! 

Alors que des Français, furieux d'être mis au pied du mur à Saint-Brevin, à Beyssenac ou à Bélâbre, exhortent les pouvoirs publics à la transparence et à la responsabilité, les pro-migrants placent le principe de fraternité au-dessus de toute autre considération. Cristallisant toutes les tensions, le projet d’installation d’un à Saint-Brevin, en Loire-Atlantique, devient emblématique du débat.

 

Samedi 25 février, plus de 1.200 personnes étaient réunies pour dire « oui » au projet. Rejoints par L’Amitié des peuples et la CIMADE (associations pro-migrants), la manifestation devait être « pacifiste et solidaire ». Résultat : un groupe d’antifas participant au rassemblement a été interpellé par la gendarmerie nationale.


Manifester contre « l’extrême droite »

Les manifestants pro- ont entonné des chants antifascistes. « Alerta, alerta, anti-fascista », rapportent nos confrères de Ouest-France. Reductio ad hitlerum habituelle… Sur les pancartes, « Nous sommes tous des enfants de migrants ». Mais voyons... Véronique Rey-Thibault, conseillère municipale Europe Écologie Les Verts à Saint-Brevin, jure même : « Depuis quelque temps, l’extrême droite s’agite pour faire échouer un projet pourtant porté par toute la municipalité dans son ensemble, malgré les différences politiques. »

Sur son site Internet, peu avant la manifestation de samedi 25 février, la CIMADE invitait les internautes à se dresser « pour défendre notre humanité commune » avant de dénoncer « la banalisation [d’un] discours xénophobe ». Ils sont bien sûr contre l’avis populaire qui a eu lieu à Callac pour faire annuler le projet de CADA. La CIMADE déplore cette issue : « Malgré la longue mobilisation de défenseurs locaux de l’accueil, les volontés politiques ont fini par céder sous la pression de l’extrême droite locale et nationale. » La volonté populaire et générale n'est bonne que lorsqu'elle va dans le « bon » sens. Avec son plus beau langage inclusif, l’association pro-migrants conclut : « Nous sommes mobilisé-e-s pour attaquer demain sur tous les fronts le projet de loi Asile et Immigration. » La CIMADE défend-elle le projet de Saint Brevin par opposition à « l’extrême droite » ou par réel vœu d’humanité ? La question se pose légitimement.


Une fin de mobilisation tendue

En attendant, la manifestation « pacifique et solidaire » a tourné court. Ne pouvant supporter la présence des opposants au projet, plusieurs pro- ont pris à partie des anti. Rapidement, les forces de l’ordre ont dû disperser les pro-CADA dans un face-à-face tendu. Issus, pour beaucoup, de Résistance antifasciste, ces militants de l'immigration ont lancé des pavés et des bâtons contre la police, précise Thierry Hameau, journaliste Ouest-France présent sur place. La violence vient encore et toujours du côté de ceux qui se disent pacifiques. Et accusent leurs adversaires de violence aveugle...

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