La période des « fêtes de fin d’année » semble être une source d’inspiration intarissable pour les maires écolos, qui regorgent d’idées pour faire de notre « fantastique décembre » un mois encore plus funèbre que les autres.
Outre la naissance du Christ, que les chrétiens n’espèrent plus voir célébrée publiquement, Noël évoque pour la plupart une ambiance festive, avec des décorations symboliques comme le sapin, la crèche, un bon dîner et des cadeaux. C’est donc méthodiquement que nos chers maires s’attaquent à chaque aspect de cette fête.
Le sapin ? Le maire de Bordeaux en fait son affaire. « Pas d’arbre mort à Noël », clame-t-il doctement. Avec son émouvante déclaration du droit des arbres, le problème semble réglé.
Le maire de Grenoble, avec plusieurs de ses semblables, s’occupe du dîner : après Lyon, Villeurbanne et Strasbourg, c’est au tour de sa ville de prouver qu’elle sait faire la fête. Une fête… « responsable », bien sûr. La mairie a ainsi annoncé, le 30 novembre dernier, avoir banni le foie gras de ses événements officiels et de ses cantines scolaires. Une décision dont se félicite l’équipe municipale d’Éric Piolle et que la PETA salue comme une « bonne nouvelle pour les palmipèdes ». Et pour les humains ? Ça, c’est une autre histoire… on ne peut pas contenter tout le monde. Sandra Krief, conseillère municipale de Grenoble déléguée à la condition animale, tient à rendre à sa ville l’honneur qui lui est dû : « À Grenoble, je précise que le foie gras est exclu de la restauration scolaire et des réceptions officielles depuis 2014 ! Sans doute la 1re ville en France à avoir pris position contre cette tradition cruelle. »
Chapeau bas ! Si l’équipe hors-sol se gargarise d’avoir eu cette idée lumineuse avant tout le monde, d’autres fustigent ce nouveau coup de poignard porté aux producteurs de foie gras, déjà fragilisés par la grippe aviaire.
Quatorze associations de chefs se sont ainsi levées, publiant un « Manifeste de soutien à la filière du foie gras » dans lequel elles rappellent que le foie gras est « reconnu patrimoine culturel et gastronomique protégé en France depuis 2006 ». L’Interprofession du foie gras (CIFOG) se dit, quant à elle, « choquée et scandalisée » par ces décisions qu’elle considère comme des « offenses à tous les producteurs français qui élèvent leurs animaux avec passion dans le plus strict respect du bien-être animal ».Outre le fait que ces maires idéologisés privent les producteurs de leur métier, de leur raison de vivre, outre le fait que le foie gras soit une véritable composante de l’économie française – la France produit environ 80 % du foie gras à l’échelle mondiale -, ces décisions participent encore et toujours de cette déconstruction de ce qui fait l’identité même de la France. Notre pays rayonne de par le monde notamment à travers sa gastronomie, elle possède l’une des cultures culinaires les plus vastes et les plus réputées du monde, mais au nom d’on ne sait quelles lubies, la voilà contrainte à renier jour après jour son patrimoine : déboulonnage de statues, pans de l’Histoire diabolisés, gastronomie attaquée. Ces élus locaux semblent prendre un malin plaisir à s’en prendre à notre glorieuse civilisation, la remplaçant par le vide, l’interdiction, la honte.
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