Norman Rogers
[…]
Pourquoi les politiciens montent-ils en épingle une crise climatique inexistante ? La réponse tient en un mot : le pouvoir.
En affirmant l’existence d’une crise climatique urgente, les politiciens
peuvent dépenser des milliards pour combattre l’ennemi imaginaire. Ces
milliards créent des alliés politiques et récompensent des amis. H. L.
Mencken l’a bien dit en 1918 :
«Tout le but de la politique pratique est de garder la population alarmée (de façon qu’elle implore d’être mise en sécurité) par une série interminable d’épouvantails le plus souvent imaginaires.»
Le défilé des catastrophes environnementales imaginaires des 70
dernières années est très long. Voici quelques livres prédisant l’une ou
l’autre catastrophe environnementale : La Planète au pillage (1948),
La faim du monde (1948), Le printemps silencieux (1962),
Famine 1975! (1967), La bombe P (1968), Les limites de la croissance (1972), Une vérité qui dérange (2006), Tout peut changer: Capitalisme et changement climatique (2014), The Uninhabitable Earth: Life After Warming (La Terre inhabitable : la vie après le réchauffement 2019).
Richard Lindzen, un des climatologues les plus accomplis qui soient étant donné ses découvertes, n’a pas à se prosterner devant la foule des réchauffementistes. Dans un essai, il a souligné que les données scientifiques qui contredisent l’hypothèse du réchauffement climatique sont simplement modifiées. Il cite des exemples de la façon dont les extrémistes environnementaux ont infiltré les organisations scientifiques.
Tony Heller, ingénieur et géologue, exploite un site web de longue date, Real Climate Science. Il se spécialise dans la mise au grand jour des données modifiées mentionnées par Richard Lindzen. Les promoteurs du changement climatique sélectionnent les données, quand ils ne les modifient pas. Heller démasque le mensonge de l’Évaluation nationale du climat selon lequel les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes. Il dévoile des "ajustements" des relevés de température aux États-Unis pour les mettre en conformité avec les prévisions du changement climatique.
Dans son livre The Delinquent Teenager Who Was Mistaken for the World's Top Climate Expert, (L’ado délinquant qu’on a pris pour le plus grand expert mondial du climat), Donna Laframboise dénonce le Groupe d’experts international sur l’évolution du climat (GIEC), l’organisation des Nations Unies qui prétend produire des rapports très prudents et sérieux sur le climat de la Terre. La plupart des hystéries climatiques remontent aux rapports du GIEC.
Le GIEC ne suit pas ses propres procédures et il est peuplé de militants écologistes aux références scientifiques limitées.Ses rapports sont des exemples magistraux d’expositions verbeuses qui tournent autour des problèmes scientifiques plutôt que de présenter des idées solides étayées par des faits. Le GIEC est une organisation politique et non scientifique.
Étrangement, le directeur de longue date du GIEC, Rajendra Pachauri, un ingénieur des chemins de fer indien, est également l’auteur d’un roman pornographique, Return to Almora. Le bureaucrate de 75 ans a été expulsé d’une organisation environnementale indienne pour avoir fait des avances persistantes et inappropriées aux jeunes femmes qui travaillaient pour lui. Mais, bien sûr, cela n’a aucun rapport avec ce qu’il a accompli à la tête du GIEC.
Les prédictions de catastrophe climatique sont basées sur des modèles informatiques complexes de l’atmosphère terrestre. Kevin E. Trenberth, climatologue au National Center for Atmospheric Research a dit ceci à propos de ces modèles:
«Aucun des modèles utilisés par le GIEC n’est initialisé à l’état observé et aucun des états climatiques dans les modèles ne correspond, même de loin, au climat observé actuel. En particulier, l’état des océans, de la glace marine et de l’humidité du sol n’a aucun rapport avec l’état observé à un moment récent dans aucun des modèles du GIEC.»
La méthode du GIEC consiste à faire la moyenne des résultats de dizaines de modèles informatiques pour établir ses prédictions. Ils ne parlent pas de «prédictions» mais de «projections», mais pour le reste du monde ce sont des prédictions. Ceux qui élaborent les modèles s’efforcent d’ajuster leurs modèles à l’histoire passée du climat, en partant du principe que s’ils prédisent correctement le passé, les modèles pourront aussi prédire l’avenir. Il y a quelques problèmes. Les modèles sont si complexes et comprennent tellement de paramètres ajustables que l’ajustement du passé devient un simple exercice mathématique. En outre, les auteurs des modèles ont le droit d’avoir chacun sa propre histoire climatique. Les parties de l’histoire du climat qui sont mal connues, comme les aérosols, peuvent être arrangées pour que le modèle s’ajuste mieux.
Cette méthode, appliquée au marché boursier, consisterait à créer un modèle et à l’ajuster pour qu’il explique les fluctuations passées du marché. Ensuite, wahoo!... l’auteur du modèle peut gagner des milliards. Hélas, ça ne marche pas, comme en témoigne le faible nombre de mathématiciens milliardaires.
J’ai passé dix ans à aller à la réunion d’automne de l’American Geophysical Union. J’ai parlé avec de nombreux climatologues, dont beaucoup admettaient librement en privé que le réchauffement de la planète était une entreprise très douteuse.
Je me souviens d’un Danois qui a visité des plages du nord du Groenland en traîneau à chiens. Il a découvert du bois flotté vieux de 6 000 ans sur une plage qui reste bloquée par la glace toute l’année. C’est la preuve évidente que l’océan Arctique était libre de glace en été pendant une période appelée l’optimum holocène. Les réchauffistes actuels prétendent que la catastrophe climatique à venir va de nouveau libérer l’océan Arctique de sa glace d’été, mais cela s’est déjà produit il y a 6 000 ans sans l’aide des 4x4 ni des rots des vaches. Bien sûr, le gars n’a pas osé faire trop de cas de sa découverte, car elle remet en question la théorie de la catastrophe climatique.
Il n’existe pas de climatologue en début de carrière qui soit climatosceptique. J’ai essayé d’en trouver un et j’ai présenté un poster sur le sujet lors d’une réunion scientifique. La raison est simple. Ce n’est pas parce que la démonstration est si claire que seul un idiot pourrait la remettre en question. C’est parce que notre climatologue en début de carrière se retrouverait bientôt au chômage. Mettre en danger le flux d’argent coulant de Washington est un motif de licenciement.
Je crois encore à la science et je plains tous les climatologues prisonniers du dogme. Comme les généticiens soviétiques forcés d’applaudir au lyssenkisme, ces universitaires sont obligés d’adhérer au racket du réchauffement climatique. Ils ont des femmes, des enfants et des hypothèques.
Norman Rogers écrit souvent sur le climat. Il est l'auteur du livre Dumb Energy sur l'énergie éolienne et solaire.
Image : Robert A. Rohde
Source : https://www.americanthinker.com/articles/2021/09/the_science_of_climate_change.html
Traduction Albert Coroz pour lesobservateurs.ch
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