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lundi 14 juin 2021

« Le bonheur au travail avec les Chief Happiness Officer les CHO !!! » L’édito de Charles SANNAT


 

 par | 14 Juin 2021 |

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Cette semaine, dans la vidéo de la semaine, la revue de presse du mois de juin !

Une revue de presse truculente car j’y évoque longuement le dossier spécial du magazine Management sur les CHO !

Rien à voir avec la chaleur, un CHO c’est un « Chief Happiness Officer ». Vous pouvez traduire cela comme un « responsable du bonheur » ou le « chef du bonheur » dans l’entreprise.

Une tâche sacrément sérieuse.

Pensez donc.

Rendre les gens heureux dans l’entreprise voici une noble mission.

De mon côté j’ai une toute autre perception de ces âneries managériales que l’on nous impose et qui désignent toujours l’inverse de ce qu’il se passe.

Comme je le dis souvent, plus on parle de lutte contre le « sentiment » d’insécurité, plus il y a une insécurité qui monte, plus on lutte contre le chômage plus il monte, plus on lutte contre les inégalités plus elles augmentent. Bref, tout ceci est de la foutaise, et plus l’on vous parle de chef du bonheur dans votre boîte, plus les conditions sociales en réalité se dégradent. C’est assez simple d’avoir du « bonheur » dans l’entreprise, il suffit de ne pas trop pressurer les gens, de donner des conditions de travail convenables et des objectifs réalisables, enfin, celui qui fait bien son travail ne doit pas venir la boule au ventre au boulot.

Mettre un baby-foot, offrir le café à volonté et même des corbeilles de fruits comme je peux le voir dans certaines annonces, c’est charmant, mais c’est au mieux du gadget, au pire une approche un peu abjecte…

Lorsque je lis le dossier de Management, j’y voit les trésors de propagande et d’endoctrinement que les entreprises réussissent à mettre en œuvre avec l’objectif de se servir et d’asservir.

Manager c’est dresser !

« Le verbe anglais « to manage » dérive du mot latin maneggiare qui signifie faire tourner un cheval dans un manège et du mot français ménagère…

Le verbe anglais « to manage » dérivé à la fois du verbe italien « maneggiare » – lui-même issu du latin manus qui signifie contrôler, manier, avoir en main – et du mot français manège, au sens « d’entraîner un cheval en le dirigeant avec la main ».

Autrement dit, le management, c’est du dressage ! »

Il ne s’agit pas de rejeter tout ce qui est « corporate », il s’agit en revanche de se rendre compte de ce que vous imposent les entreprises, de la maltraitance psychologique induite par les méthodes de « management » par la propagande d’entreprise, par les méthodes d’endoctrinement. En mesurant les choses, en les nommant, on les voit. En les voyant on les comprend. En les comprenant on ne les subit plus.

Quand on ne subit plus, alors, on se libère.

On s’affranchit.

Ces techniques d’entreprises sont très similaires à celles utilisées par les politiques et aux méthodes de communication destinées à « fabriquer » le consentement.

Dans tous les cas, que ce soit le citoyen ou le salarié, l’objectif de tout cela, c’est bien le dressage, votre dressage.

S’affranchir, c’est le refuser.

Les hommes sont nés pour être libres, pas dressés.


 Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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