Orange avec 6Medias, publié le vendredi 25 juin 2021 à 17h30
Depuis plusieurs mois, l'armée
française se prépare au pire des scénarios : "Un conflit à haute
intensité" d'État à État. En 2023, elle lancera notamment un grand
exercice pour entraîner 10 000 soldats à cette éventualité, révèle The Economist.
Bientôt un conflit majeur entre pays européens et du monde ? Selon une information de The Economist, repérée par Courrier international, l'armée française se prépare à cette possibilité qui pourrait arriver, selon certains experts, dans les décennies à venir.
Dans cette optique, l'armée française va lancer l'opération Orion en 2023, rapporte le quotidien britannique.
Il
s'agira d'un exercice de grande ampleur qui mobilisera 10 000 soldats
de terre, de l'aviation ainsi que la marine. Elle devrait se dérouler en
région Champagne-Ardenne sur les camps de Suippes, Mailly et Mourmelon.
Au programme : des entraînements au niveau stratégique et des postes de
commandement, des simulations ou encore des manœuvres militaires à tirs
réels. Des soldats alliés des forces des armées belges, britanniques ou
américaines pourraient également prendre part à ce programme.
Évaluer la résistance des citoyens
Mais l'armée française ne s'organise pas seulement sur le terrain. Elle
évalue également la capacité de la population à encaisser les
répercussions d'un tel conflit.
Autre enjeu de taille selon les experts : la modernisation de l'équipement militaire, via le programme Scorpion. Ce projet, estimé à 5,7 milliards d'euros, implique notamment le remplacement des engins blindés et motorisés de la flotte française et de les relier par un nouveau système de communication numérique.
Se préparer à "un monde plus dangereux"
Dans ce contexte, le budget attribué à la Défense par l'État va augmenter, annonce le magazine britannique : il devrait atteindre 50 milliards d'euros par an d'ici à 2025, soit quasiment le double par rapport à 2018.
Désormais, l'idée d'une guerre de grande ampleur fait son chemin dans les rangs de l'armée française. Et cette idée porte un nom : "HEM, Hypothèse d'engagement majeure". Aucune menace n'est désignée directement, mais les experts évoquent la Russie, la Turquie ou un pays d'Afrique du Nord.
"Nous devons absolument nous préparer à un monde plus dangereux", prévient, dans les colonnes de The Economist, le général Thierry Burkhard, chef d'état-major de l'armée de terrequi prendra la tête de l'état-major de toutes les armées à partir du 21 juillet prochain
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