Photo archives Ouest France
Alors
que l’usine Renault de Sandouville s’apprêtait à reprendre le travail,
avec en plus un carnet de commandes plein à craquer, la CGT a pu obtenir de la Justice qu’elle suspende l’activité sur le site, sine die.
Motif : la protection jugée insuffisante de la santé des salariés sur le lieu de travail.
On peut comprendre que les salariés défendent leurs conditions de travail et exigent d’être protégés, que les syndicats agissent en ce sens.
Mais aller en Justice, cela veut dire se mettre entre les mains de tribunaux débordés, bloquer l’usine jusqu’à la date où le jugement sera rendu.
La CGT le sait très bien, et plutôt que d’agir ainsi, elle aurait pu négocier avec sa direction et, en désespoir de cause, stopper les chaînes, bloquer l’activité pour obtenir de meilleures protections.
Elle me semble suffisamment experte en la matière : cela aurait fait réagir la direction dans le bon sens et le travail aurait pu rapidement reprendre.
Là, il y en a pour au moins deux semaines.
Et pendant ce temps, Renault, déjà en grande difficulté, pâtit de la situation quand ses concurrents asiatiques et européens tournent désormais normalement.
Avec ce coup de poignard dans le dos, la CGT montre une fois de plus son vrai visage : celui d’un syndicat replié sur ses seuls intérêts.
La CGT est l’agent actif de la désorganisation de la France.
Ça, on le sait depuis longtemps : chaque année, la France a droit à ses deux mois de block out plus ou moins général organisé ou encouragé par la CGT.
Elle ne recule jamais, quitte à couler les PME et à défigurer l’image de la France dans le monde.
Elle est aussi un agent actif de l’injustice sociale : pendant que les secteurs où elle est forte maintiennent des avantages particuliers, chez les fonctionnaires et les cheminots par exemple, d’autres secteurs, en revanche, semblent être au régime « général ».
Ainsi a-t-elle entrepris des actions de l’ampleur de celle de Sandouville pour défendre, par exemple, les travailleurs exposés au risque de l’épidémie, dans des secteurs comme ceux de la livraison, de la distribution (pensons aux caissières).
À l’heure où l’on parle de relocaliser, de réindustrialiser la France, chacun doit bien se rendre compte que cela ne se fera pas par des incantations.
Des usines en France, soumises à la fiscalité et aux charges sociales les plus lourdes du monde, avec le droit du travail et les normes diverses et variées les plus contraignants, mais aussi livrées au diktat des syndicats, je demande à voir : qui voudrait investir son argent dans ces conditions, se retrouver à combattre la concurrence des Chinois et des autres en traînant de tels boulets ?
La CGT ne joue pas du tout en faveur des travailleurs, des chômeurs qui pourraient retrouver un emploi si les choses changeaient : elle défend ses intérêts particuliers.
Fût-ce au détriment de la France.
Ce qui fit dire en son temps à Coluche que la CGT est bien le « cancer généralisé du travail, sauf qu’à la différence du cancer, la CGT, elle, n’évolue pas ».
Plus que jamais d’actualité. À méditer si on veut relancer les industries en France.
Olivier Piacentini
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