Utilisation d'un fauteuil roulant comme arme par destination.
Une qualification pénale peu banale et qui vaut à Odile Maurin, handicapée de Toulouse, d'être poursuivie en justice.
Le 16 mai prochain, une figure historique des gilets jaunes doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
Plusieurs qualifications visent la présidente d'Handi-social, Odile Maurin. Outrage, c'est relativement "classique".
En revanche, une autre poursuite est moins "habituelle".
Odile Maurin va comparaître pour des violences envers des policiers "avec usage et menace d'une arme".
L'arme en question a 4 roues.
Il s'agit d'un fauteuil roulant.
La chute d'un policier
Odile Maurin reconnaît la chute d'un policier.
Une chute intervenue, pendant une manifestation, lors d'une évacuation manu militari par les forces de l'ordre.
Mais, pour la militante handicapée, la sortie de route est liée à une seule chose : la conduite de l'un des fonctionnaires.
Un CRS aurait actionné le joystick du fauteuil.
L'avocat de la militante, Me Pascal Nakache précise : " Madame Maurin a été bloquée par la police et, ne voulant pas forcer le passage, a cherché à plusieurs reprises à contourner les policiers.
A ce moment là, un policier a manipulé le joystick ou le bras de Madame Maurin faisant accélérer et dévier brutalement le fauteuil, qui a fini sa course dans un véhicule de police fasisant tomber au passage un policier".
Odile Maurin affirme disposer de videos confirmant sa version des faits.
Le fauteuil n'est pas le seul véhicule en cause.
Mais celui-ci appartient au service public.
Odile Maurin est accusée d'avoir entraver la circulation d'un camion à eau.
Pour Odile Maurin, rien à voir avec un véhicule de pompiers.
Il s'agit d'un camion à eau, utilisé par les CRS pour le maintien de l'ordre.
En revanche, le Parquet considère que la manifestante a "entravé volontairement l'arrivée des secours...en se positionnant devant un camion à eau, l'empêchant de poursuivre son action en vue de stopper un incendie".
La militante estime que le Parquet "repeint" un engin de police en véhicule de secours.
Derrière ce maquillage de la réalité, Odile Maurin dénonce une volonté : l'intimider pour mieux la neutraliser.
La présidente d'Handi-social attend surtout un signe de la justice.
Odile Maurin a été blessée lors des faits qui lui sont reprochés.
Elle a déposé plainte pour "violences volontaires en réunion et avec arme de personnes dépositaires de l'autorité publique".
La militante n'a aucune information sur les suites données à son action en justice.
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