Mardi soir soir, sur le plateau de « C à vous », le tribunal révolutionnaire fut rétabli.
Plus de Fouquier-Tinville mais un Patrick Cohen en pleine forme qui, encore une fois, se montra arrogant devant son invité du jour : Jordan Bardella, vainqueur de cette élection européenne.
Cohen commença son numéro, avec son petit sourire narquois légendaire, et parla de la défaite du parti populiste hollandais qui, de fait, empêche le Rassemblement national (RN) de conclure une alliance.
Patrick Cohen fut content, il crut déstabiliser le jeune poulain de Marine Le Pen.
Mais il a suffi d’un seul instant pour que Jordan Bardella prenne les devants et remette les pendules à l’heure : « Arrêtez d’insulter les gens tout le temps. Il n’y a pas de groupes d’extrême droite, il y a ce qu’on appelle des souverainistes […]. Vous oubliez que vous travaillez dans un service public payé par les Français. Pourquoi vous êtes méprisant, Monsieur Cohen ? […] Ce n’est pas respectueux pour les milliers de Français qui ont glissé un vote Rassemblement national. […] »
La messe est dite, du moins Jordan Bardella l’a-t-il dite : Patrick Cohen est un procureur qui, avec nos impôts, se moque ouvertement de millions de Français en faisant des raccourcis journalistiques dignes des stagiaires de Konbini.
Alexandra Sublet, d’ailleurs, rappela en 2013 à Patrick Cohen : « On a tout de même le droit de penser ce qu’on veut ! » Ce à quoi le journaliste avait répondu « Non ».
Quelle ouverture d’esprit ! Quelle tolérance !
Arrogant et méprisant envers les « ennemis de la République », c’est-à-dire une partie des Républicains – enfin, de ce qu’il en reste – et le RN, Patrick Cohen se décrédibilise au fil de ses interventions.
Pourtant, il essaie de paraître plus sympathique, moins dédaigneux envers ses ennemis politiques. Mais ça ne prend pas !
Combien de fois ce journaliste a-t-il provoqué des clashs ?
Le plus emblématique étant celui avec Nicolas Dupont-Aignan.
Celui-ci a tenu tête au journaliste : « Monsieur Cohen est un macroniste, il est sur le service public et il passe sa vie à cirer les pompes de Macron. »
Depuis quelques jours, les tensions entre journalistes et élus du Rassemblement national sont récurrentes.
Julien Sanchez, porte-parole du RN, a blâmé la monopolisation de la parole par Marlène Schiappa et Olivier Faure et, de ce fait, a quitté le plateau de France 2, dimanche soir, avec ces mots : « Bon, écoutez, on est arrivés en tête, on ne peut jamais s’exprimer sur votre plateau. »
Sur TF1, la défense de Gilles Bouleau auprès de Daniel Cohn-Bendit, qui pourtant avait insulté le premier Gilbert Collard, témoigne du tribunal médiatique organisé à l’encontre du Rassemblement national, premier parti de France.
Être de droite, quelle posture difficile à assumer…
Charlotte d’Ornellas, ce mercredi matin, a été injuriée, qualifiée de « salope et de grosse pétasse » » au micro de Radio France, cela, quelques mois après le billet de Daniel Morin empreint d’allusions sexuelles.
Il ne faut plus subir le tribunal médiatique, il faut le dompter.
Adélaïde Barba
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