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dimanche 19 mai 2019

Nantes. Insultes, menaces, agressions : les conducteurs de la TAN se font porter pâle




18/05/2019

Après les fusillades avec des armes de guerre, plusieurs fois par nuit parfois, Nantes connaît la nouvelle coqueluche des jeunes délinquants issus des quartiers multiculturels : les armes de type airsoft ou paintball – ces dernières sont en réalité des billes de peinture. 

Mais dans les deux cas, fausses armes rime parfois avec vrais blessés.

Samedi, en marge des troubles aux abords de la manifestation nationale des Gilets jaunes, plusieurs véhicules de la SEMITAN ont été visés par des armes de type Airsoft – notamment des tramways et des Chronobus.
Là où les tireurs ont été vus, ce sont des « branleurs de quartier », selon un chauffeur visé. Comprendre, de jeunes délinquants issus de quartiers dits sensibles.

Du reste, même si le manque d’effectifs se fait toujours ressentir à la TAN – ainsi, 257 jours de congés ont été refusés sur les dépôts du Bêle et de Dalby (pour 138 acceptés), 228 à Trentemoult et à la Trocardière pour 118 acceptés et 229 à Saint-Herblain pour 84 acceptés, le taux d’absentéisme en perpétuelle augmentation doit aussi beaucoup au contexte de violences – souvent tues tant par les syndicats que les personnels à cause de la pression de la direction.

Arrêts-maladie à la TAN : un mois par an et par conducteur !

Ainsi, la réunion des délégués du personnel d’avril nous apprend que « le taux d’absentéisme est toujours en progression.

Actuellement la moyenne d’arrêt maladie est proche de 25 jours ouvrés par an et conducteur ». Autrement dit les agents de la TAN votent avec les pieds et fuient l’insécurité de leur travail : ce mal-être quantifiable atteint presque un mois par agent et par an !

« Mais tout est lié à la politique : notre patronne et donneuse d’ordres, Johanna Rolland, ne veut pas s’occuper de l’insécurité », explique un agent.
« Nous n’avons plus qu’à souffrir, à nous mettre en arrêt maladie ou à démissionner. Dans ces conditions, le sous-effectif est chronique, c’est le cercle vicieux ».

Blessés au Breil par des airsofteurs de Bellevue

Par ailleurs, ce 14 mai vers 17h30, des tirs avec une réplique d’arme longue de type airsoft ont visé plusieurs lycéens de Carcouët – un établissement situé dans le quartier dit « sensible » du Breil-Malville.
Trois suspects de 17 et 18 ans ont été interpellés peu après rue du Cantal, dans le quartier, lui aussi « sensible », de Bellevue.

« Rien d’un hasard », selon un proche du dossier, « Bellevue et le Breil sont en guerre depuis des années, notamment à cause de la drogue, et il est possible que les jeunes délinquants ont voulu faire comme les grands, mais avec moins de risque : même s’ils encourront des poursuites judiciaires, les risques sont nettement inférieurs à l’usage d’armes réelles ». D’autant que l’arme n’a pas été retrouvée – en revanche le sac de billes y était.

Néanmoins, deux parents d’élèves ont signalé que leurs filles étaient blessées par les tirs et ont déposé plainte.
Le bien vivre ensemble, dans sa réalité quotidienne, dans la ville de Madame Rolland…

LM

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V

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