Et si Macron allait finir par nous faire regretter Hollande ?
Cette question qui, pour beaucoup, relevait du cauchemar il n’y a pas si longtemps est pourtant en voie de se poser.
En effet, dans tous les domaines (ou presque), celui qui devait incarner « le nouveau monde politique » se trouve en échec patent.
Loin d’améliorer la situation laissée par son prédécesseur, Macron a continué de creuser la dette, d’augmenter les impôts, de taxer les entreprises et d’appauvrir les classes sociales les plus défavorisées.
Et comme pour enfoncer le clou, c’est un nouveau sondage qui vient de révéler que même en matière de sécurité, les Français considèrent aujourd’hui que « Jupiter » est encore plus inefficace que « Pépère ».
Selon le dernier baromètre Fiducial-Odoxa révélé par Le Figaro le vendredi 5 octobre dernier, seuls 21 % des Français estiment que Macron est capable de mettre en place les mesures nécessaires à leur protection.
Rappelons, à titre de comparaison, que le score le plus bas atteint par Hollande sur le même sujet était de 24 % en décembre 2016.
Pire encore, pour Macron et son gouvernement, le risque terroriste n’est pas le seul pris en compte par les Français pour porter ce jugement négatif.
Ainsi, ils sont 64 % à dire se sentir en insécurité dans leurs quartiers, et à considérer que l’actuel gouvernement n’est pas capable d’assurer leur sécurité du quotidien.
Force est de constater que ce ressenti ne procède pas uniquement de l’impression.
Jamais la délinquance n’a été aussi élevée et jamais le gouvernement a si peu communiqué sur les chiffres.
Les violences aux personnes ne cessent d’augmenter, les cambriolages se multiplient, les agressions contre les policiers, les gendarmes et les personnes investies d’une mission de service public explosent.
Mais aucune solution n’est avancée par les pouvoirs publics pour tenter d’inverser la tendance.
Bien plus : chaque jour est l’occasion de voir les faits divers les plus sordides alimenter les médias.
Face à ce phénomène, une large opération médiatique gouvernementale a été lancée autour de la nouvelle « police de sécurité du quotidien ».
Énième mouture de la police de proximité, cette réforme, qui manquait à l’origine d’envergure et de moyens, était vouée à l’échec.
Aujourd’hui, seuls quelques quartiers ont pu bénéficier de moyens supplémentaires qui, de toute façon, ont été pris ailleurs.
Ce gouvernement est arrivé au pouvoir sans aucun programme sécuritaire.
Il n’a tiré aucun enseignement des attaques terroristes dont notre pays a été l’objet et n’a pris aucune mesure pour lutter efficacement contre le grand banditisme et la criminalité.
Les gangs se livrent, dans de nombreuses villes de France, à tous les trafics.
Les règlements de comptes se multiplient.
Les caïds font, désormais, la loi dans des quartiers où les valeurs de la République n’ont plus cours.
Découragées et mal soutenues par leur hiérarchie, les forces de l’ordre doutent plus que jamais de leur utilité et de l’efficacité de leurs missions.
Jamais l’écart entre la Justice et ceux chargés de préserver l’ordre public n’a été aussi grand.
Notre système sécuritaire est gravement en crise.
Et ce n’est pas le départ précipité du ministre de l’Intérieur, qui, en agissant de la sorte, laisse les fonctionnaires de police et les militaires de la gendarmerie seuls face aux différents défis qui se posent désormais, qui est de nature à rassurer.
Quelles qu’en soient les raisons, en désertant le combat qui était le sien, Gérard Collomb a ainsi démontré le manque de courage d’un gouvernement dont la sécurité n’a manifestement jamais été la priorité.
Olivier Damien
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