Bougies, fleurs et veillée le 23 mai 2017 à Manchester, en Angleterre, après qu'un kamikaze islamiste ait assassiné 22 spectateurs au cours d'un concert qui avait lieu la veille. (Photo de Leon Neal / Getty Images)
par Giulio Meotti
1er juin 2017
Traduction du texte original: Europe Fights Back with Candles and Teddy Bears
- L'Europe n'a toujours pas compris que la terreur qui frappait ses métropoles était une guerre, et non l'erreur de quelques dérangés qui ont mal assimilé la religion musulmane.
- Apparemment, nous ne sommes pas prêts à abandonner nos règles de comportement masochistes, qui donnent la préférence à l'ennemi plutôt qu'à notre peuple.
- Pour l'Europe, le terrorisme islamique n'a rien de réel, il est perçu comme une interruption de routine momentanée. Nous luttons contre le réchauffement climatique, le paludisme et la faim en Afrique. Mais sommes-nous prêts à défendre notre civilisation ? Avons-nous déjà abandonné ?
La longue et triste liste qui suit est le produit du terrorisme islamique en Europe :
Malgré 567 victimes, l'Europe n'a toujours pas compris.
Sur la seule première moitié de 2017, une attaque terroriste a eu lieu (ou a été déjouée) en moyenne tous les neuf jours en Europe.
En dépit de cette offensive islamiste, l'Europe riposte avec des ours en peluche, des bougies, des fleurs, des veillées, des hashtags Twitter et des dessins.
Après le 11 septembre et ses 2 996 victimes, les États-Unis de George W. Bush avaient relevé le défi. Aux côtés de quelques courageux alliés européens, comme le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne, les Etats Unis s'étaient rendus maitre de la situation.
Les combattants islamistes avaient été mis la défensive ; les recrues djihadistes s'étaient raréfiées et des dizaines de cellules terroristes avaient été inactivées.
Mais l'effet n'a pas duré.
L'Europe s'est rapidement retranchée sur son sol, et les islamistes l'y ont suivi pour y porter la guerre : Madrid, Londres, Theo van Gogh ...
Depuis, la situation a empiré : nous sommes passés d'une attaque tous les deux ans à une attaque tous les neuf jours.
Sur les six derniers mois de 2017 : Berlin, Londres, Stockholm, Paris et Manchester.
L'Europe n'a toujours pas compris que la terreur qui frappait ses métropoles était une guerre, et non l'erreur de quelques détraqués ayant mal assimilé la religion musulmane.
Aujourd'hui, il y a plus de musulmans britanniques dans les rangs de l'Etat islamique que dans les forces armées britanniques.
Selon Alexandre Mendel, auteur de La France dihadiste, l'Hexagone compte plus de salafistes violents qu'il n'y a de soldats de métier dans l'armée suédoise.
Treize ans après l'attaque en gare de Madrid, les dirigeants européens s'en tiennent au même scénario : cacher les images de souffrance pour n'effrayer personne; dissimuler que les islamistes sont « made in Europe » ; répéter que « l'islam est une religion de paix »; brider nos libertés tout en affirmant que « nous ne changerons pas notre mode de vie » ; éradiquer les fondamentaux de notre civilisation - liberté d'expression, liberté de pensée, liberté de mouvement, liberté de religion – soit les fondement de l'Occident judéo-chrétien.
Après le nazisme et le communisme soviétique, l'islam radical est devenu l'ennemi public numéro 1 en Europe.
Mais de notre côté, nous n'avons toujours pas commencé de remettre en cause les piliers politiques ou idéologiques de cette débâcle, à savoir le multiculturalisme et l'immigration de masse.
Les mesures antiterroristes de choc, les seules capables d'enrayer les menées et le moral des terroristes, n'ont pas été prises.
Il aurait fallu fermer les mosquées, expulser les imams radicaux, interdire les financements étrangers des mosquées, interdire les organisations islamiques toxiques, mettre un terme à l'aide sociale des djihadistes européens, s'abstenir de flirter avec les djihadistes et empêcher le retour des personnes parties combattre à l'étranger.
Nous traitons la guerre et le génocide comme de simples erreurs commises par nos services de renseignement.
Nous considérons l'Islam radical comme une « maladie mentale » qui affecterait quelques personnes perturbées.
Pendant ce temps, chaque semaine, deux nouvelles mosquées salafistes ouvrent leurs portes en France, et l'islam radical est prêché dans plus de 2 300 mosquées françaises.
Des milliers de musulmans européens sont partis faire le djihad en Syrie et en Irak, et les fondamentalistes prennent le contrôle des mosquées et des centres islamiques.
A Bruxelles, toutes les mosquées sont contrôlées par des salafistes qui endoctrinent les masses musulmanes.
La triste vérité est que l'Europe n'a jamais eu la volonté politique de mener une guerre totale contre l'Etat islamique et les autres groupes djihadistes.
Sinon, Raqqa et Mossoul auraient été neutralisés depuis longtemps. Au lieu de cela, les islamistes ont repris Molenbeek en Belgique et occupent les banlieues françaises ainsi que de vastes portions de territoire en Grande-Bretagne. Nous devrions être en train de célébrer la libération de Mossoul et le retour des chrétiens dans leurs foyers.
Au lieu de cela, nous sommes en deuil de 22 personnes assassinées et 64 autres blessées par un kamikaze islamiste à Manchester et de 29 chrétiens assassinés en Egypte cette semaine.
Des combats sérieux nécessiteraient des bombardements massifs pour éliminer autant d'islamistes que possible.
Mais nous ne sommes apparemment pas prêts à abandonner nos règles masochistes qui accordent la préférence à nos ennemis plutôt qu'à notre propre peuple.
L'Europe n'a jamais exigé de ses communautés musulmanes qu'elles désavouent le djihadisme et la charia.
Ce silence aide les islamistes à faire taire les dissidents musulmans courageux.
Pendant ce temps, les budgets militaires se réduisent, comme si l'affaire était bouclée.
Après chaque attaque, les leaders européens ressortent les mêmes slogans creux : « continuons » ; « nous sommes plus forts » ; « la vie continue ».
Le maire musulman de Londres, Sadiq Khan, affirme qu'il faut s'habituer au carnage quotidien !
A l'en croire, le risque terroriste est « partie intégrante de la vie d'une grande ville », et les grandes villes du monde entier « doivent se préparer à ce genre de choses ». Indique-t-il ainsi que nous devons nous habituer au massacre de nos propres enfants comme au Manchester Aréna ?
La terreur islamique fait maintenant partie du paysage de tant de grandes villes européennes : Paris, Copenhague, Nice, Toulouse, Berlin ...
Au lieu de se concentrer sur le djihad et l'islam radical, les leaders européens continuent de brandir la « menace russe ».
Il ne faut pas négliger l'expansionnisme russe.
Mais les troupes de Vladimir Poutine ont-elles attaqué Westminster ?
Les agents russes se sont-ils fait exploser emportant avec eux la vie de nos enfants lors d'un concert de Manchester ?
Est-ce qu'un repenti des services secrets soviétiques a assassiné des Suédois à Stockholm ?
Poutine offre à nos dirigeants européens une formidable diversion.
L'écrivain français Philippe Muray a écrit dans son livre, Chers Jihadistes :
« Chers jihadistes ! Craignez le courroux de l'homme en bermuda. Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis. »L'Europe se conduit comme si le terrorisme islamique n'avait rien de réel, comme s'il n'était qu'une interruption momentanée de nos routines.
Nous luttons contre le réchauffement climatique, le paludisme et la faim en Afrique.
Mais aurions-nous oublié de défendre notre civilisation ?
Ou avons-nous simplement renoncé ?
Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.
gatestoneinstitute
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