Le 23/01/2017
22 janvier 2017
Telle est la question qui s’impose à la lecture de son programme.
Il y a, certes, quelques bonnes choses, comme de vouloir replacer l’écologie au centre des préoccupations politiques, car la dégradation progressive de notre environnement nous prépare sans nul doute des lendemains qui pleurent.
Il veut également que l’on prenne en compte le « burn out » (épuisement nerveux) qui touche de plus en plus de salariés et de cadres rivés à leurs ordinateurs.
L’informatique est une belle chose mais personne n’a anticipé l’esclavage mental qu’elle pouvait induire auprès de nombreux utilisateurs soumis de son fait à une pression psychique et nerveuse excessive.
Toutefois, c’est la proposition « phare » de Benoît Hamon, le « revenu universel » qui soulève les plus grandes interrogations et notamment son financement.
Notons en premier lieu qu’il s’agit d’un projet dont le principe est radicalement communiste, puisqu’il consiste à faire payer à la communauté une allocation attribuée à quiconque s’est seulement donné la peine de naître.
Il repose donc sur une injustice fondamentale et certains pourraient même le considérer comme étant immoral.
Admettons cependant qu’il puisse présenter un avantage de simplification du système actuel d’allocations diverses, aberrant à plus d’un titre.
Il a d’ailleurs été étudié depuis longtemps dans diverses familles politiques et il est appliqué à Singapour et en Alaska.
En Europe, la Finlande le teste depuis le 1er janvier 2016 et l’on devrait au moins attendre le résultat de cette expérimentation avant de se lancer dans l’aventure.
Mais où Benoît Hamon devient extrêmement inquiétant, c’est quand à un journaliste qui lui demande :
« Comment comptez-vous financer cette initiative ? », il répond : « J’envisage la mise en place d’un impôt sur le patrimoine et une refonte de la CSG. De fait, la CSG, qui est aujourd’hui de 7,5 % des revenus d’activité salariée passerait à 13 % de tous les revenus. »
Il faut reconnaître que l’imagination d’un socialiste est toujours très féconde car sa réponse à toute question d’ordre économique est incontournable : des impôts, encore des impôts, toujours des impôts !
Ce que Benoît Hamon ne dit pas, mais qu’il pense très fortement, comme tout collectiviste bon teint qui a en horreur le principe même de l’héritage, c’est qu’il augmenterait considérablement les droits de succession en ligne directe.
Donc, si par malheur improbable M. Hamon devenait notre Président, la France disparaîtrait en quelques mois dans un puits sans fond car les Français qui ont travaillé toute leur vie pour laisser un patrimoine à leurs descendants prendraient aussitôt la fuite vers des cieux plus cléments.
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