Fillon boit le bouillon, Hamon est un mauvais pion, c’est avec Macron que nous vaincrons, pense la gauche française.
À voir. Les dés ne sont pas (encore) jetés.
La grosse caisse « Penelopegate » a quelque peu couvert, ces derniers jours, de son fracas assourdissant de très sérieux tirs de tromblon sur Macron : deux journalistes, Frédéric Says (France Culture) et Marion L’Hour (France Inter), ont enquêté pendant deux ans dans les couloirs du ministère de l’Économie et des Finances, et leur livre – Dans l’enfer de Bercy, enquête sur ses secrets du ministère des Finances – est assez gênant, pour ne pas dire extrêmement embarrassant.
Ils y révèlent que l’ex-ministre Macron, en huit mois, a dépensé 120.000 euros en frais de bouche, c’est-à-dire, à lui seul, 80 % des frais annuels de représentation alloués à l’ensemble de son ministère.
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À un jeune ministre réformateur arrivant à la tête d’une institution en faillite, dans un gouvernement faisant naufrage, on aurait pu imaginer la volonté de gravir des montagnes, d’abattre, avec la fougue de son âge, un travail de titan : se levant aux aurores, se couchant à point d’heure.
Déjeunant rapidement d’un sandwich pour ne pas perdre de temps, assis d’une fesse sur son bureau tandis qu’on lui présente un dossier.
Penses-tu.
Si l’on pose la division, c’est 500 € par jour, week-end compris, qu’il dépense à se restaurer.
Ou, pour le dire autrement, si l’on considère qu’un Ticket-Restaurant vaut en moyenne 7,50 €, c’est 16.000 Français qu’il aurait pu, en lieu et place, sustenter.
Bref, soit Macron est un doberman boulimique, soit l’explication est ailleurs, comme le laissent entendre les deux journalistes : dans la nature, par exemple, de ses invités – philosophes, communicants, « amis Facebook », etc. – dont les compétences et les centres d’intérêt semblent très, très éloignés de l’économie ou du budget.
On lit dans une vieille encyclopédie, comme un début d’explication, que le macron est une variété d’escargot de mer.
Si les pièces maîtresses en sont celles qui se découvrent aujourd’hui – Bergé, Attali, Minc, Cohn-Bendit, Kouchner -, on devine que ce réseau n’est pas du genre à se contenter d’un McDo.
C’est la gauche Gault et Millau, des déjeuners sans fin de notaire de province qui se flatte d’avoir le bec fin.
Ainsi est-il de la politique libérale-libertaire : conservatrice pour les vices.
« Moi, je ne me pose pas la question de savoir avec qui les ministres vont dîner chaque soir, chacun fait ce qu’il veut… on n’est pas dans le domaine des mesquineries budgétaires », a dit, grand seigneur, Michel Sapin, volant au secours d’Emmanuel Macron.
C’est vrai, c’est très laid d’être mesquin.
Mais parfois, mon sagouin, le Français qui sue sang et eau au turbin, quand, encore, il a la chance d’en avoir un, devient un brin radin, hein ?
Et montre un intérêt certain pour ce que les aigrefins – de quelque bord qu’ils soient – font du butin qu’on appelle « Trésor public » et qui, pardon bien, est aussi et d’abord le sien.
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