Oui, deux France : celle de Vincent, 28 ans, qui était fier de porter l’uniforme et qui le paye de sa vie. Et celle de la Grande Borne, l’un des endroits les plus dangereux du pays, 3 600 logements pour environ 12 000 habitants, le quartier d’enfance d’Amédy Coulibaly, notamment, le tueur de l’Hyper Cacher.
Vincent est entre la vie et la mort.
Brûlé à 30 % au visage, aux mains et aux poumons, ce jeune adjoint de sécurité a été grillé vif dans son véhicule de police samedi par des assaillants de la cité de la Grande Borne qui ont bloqué les portières tandis qu’il hurlait à l’intérieur.
Ces tueurs hyperviolents, aux mœurs de barbares, Cazeneuve les a qualifiés de « sauvageons », il est dans les aventures de Fripounet et Marisette.
Toujours cette volonté de minimiser, ce déni, ce handicap à ne jamais nommer ni identifier l’ennemi et finalement à ne jamais le combattre à la hauteur de ce qu’il est.
Que fait-on de « sauvageons » ?
On les renvoie chez eux après leur avoir tiré les oreilles ?
Vincent travaillait chaque jour pour passer son concours de gardien de la paix.
Ses collègues disent qu’il était particulièrement fier de porter l’uniforme de la police française.
Face à lui une autre France : celle des cités, gangrenées par les trafics et l’islamisme.
La France de la Grande Borne.
« Ces individus ont voulu tuer vos collègues, je vous l’atteste », a déclaré Manuel Valls sur les lieux de l’agression, comme pour contrebalancer l’effet désastreux des déclarations de Cazeneuve.
Avant d’avancer cette réplique digne du Père Noël est une ordure : « Il n’y a pas de zone de non-droit, il y a des territoires particulièrement difficiles » (cf. : « Thérèse n’est pas moche, elle n’a pas un physique facile. »)
Si vraiment il n’y a pas de zones de non-droit, pourquoi plutôt que de surveiller une caméra de surveillance régulièrement attaquée à la meuleuse, la police en force (et avec des ordres clairs) n’est-elle pas allé chercher les racailles qui frappent et dépouillent les automobilistes à ce carrefour depuis des années ?
Puis qui foncent se réfugier dans la cité avec leur butin sans qu’il n’y ait jamais d’interpellation.
« Aucune interpellation » a rappelé la mairie centriste. Pourtant tout le monde sait qui ils sont.
Mais pour cela il faudrait entrer dans les quartiers et déranger les trafiquants de drogue de la Grande Borne parfaitement connus des services de police, qui dealent des centaines de kilos de stupéfiants chaque semaine.
A tel point qu’on nous prévient que malgré la gravité des faits, la tâche des enquêteurs de police « s’annonce d’ores et déjà délicate », dans un quartier « sensible », « où prévaut la loi du silence ».
Les deux syndicats policiers affiliés à la CFDT, le SCSI et Alternative-Police rappellent qu’« il existe toujours des zones de non-droit en France, aux mains de gangs délinquants et criminels ».
Eux-mêmes se demandent « si les forces de l’ordre ont vraiment les moyens de pénétrer ces quartiers pour y rétablir la sécurité ».
La réaction de Robert Paturel
N’attendez pas de griller dans une voiture !
A tous mes amis policiers et gendarmes, ce simple message : n’attendez pas de griller dans une voiture !
L’Etat vous a doté d’une arme, ce n’est pas pour faire joli…
Lorsque votre vie est menacée, n’oubliez jamais que vous pouvez – que vous devez – l’utiliser. Pensez-y quand une racaille arrive sur vous avec un cocktail Molotov.
Et d’autant plus quand ladite racaille vous empêche de sortir de votre véhicule.
Nous payons des impôts pour que notre police nous protège.
Pour ce faire, elle est armée.
Le policier doit d’abord se protéger lui-même.
Sinon, il ne sert à rien.
Tous les gouvernements, depuis des années, ont donné des consignes strictes pour que les policiers se servent le moins possible de leur arme.
Pourquoi ?
Parce que le fantôme de certaines « bavures », genre Malik Oussekine, hante les couloirs du ministère de l’Intérieur et trouble le sommeil de messieurs les ronds-de-cuir ?
Les chefs de service, craignant pour leur avancement, préfèrent que la police recule plutôt que d’engager le fer comme c’est son devoir.
Combien de policiers et de gendarmes vont encore mourir avant que soient prises des décisions fermes ?
Les autorités (sic) ont choisi d’ajouter des noms sur des plaques de marbre et de multiplier les gesticulations commémoratives genre « plus jamais ça ».
Tout, sauf faire face aux médias gauchisants et à la bien-pensance.
On a vu Daesh enfermer ses victimes dans des cages et les brûler vives.
C’est ce qui vient de se passer à la Grande Borne.
Amis policiers et gendarmes, n’oubliez jamais qu’il vaut mieux être jugé par douze que porté par six…
Robert Paturel,ancien du RAID
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