Publié par Antonin Campana sur 30 Octobre 2016
(Nuit de Noël 2016 : des bandes de « jeunes » des cités, métamorphosées en « groupes islamiques armés », attaquent à l’arme de guerre les casernes, les cantonnements et postes de police. En quelques heures, ils sont maîtres de villes entières… Un scénario impossible ?)
Place Beauvau, vendredi 23 décembre 15 heures
Avec irritation, Bernard Cazeneuve repose sur son bureau les deux pages d’une note TTU (Très Très Urgent) du Directeur du Service central du renseignement territorial (SCRT).
Cazeneuve répugne à prendre des décisions, c’est pourtant ce que lui demande Leonnet :
« Depuis plusieurs mois, l’islam a transformé les différents quartiers en territoires politiques interconnectés. L’ancien système du caïdat a semble-t-il laissé la place à une hiérarchie radicalisée par la religion. Ces territoires regorgent d’armes et les « bandes » doivent désormais être considérées comme de potentiels « groupes armés » paramilitaires. Cela est d’autant plus dangereux que ces bouleversements rendent obsolètes les accords tacites passés entre nos services et les anciens encadrements mafieux des quartiers. Or, depuis plusieurs jours, nos renseignements font état d’une grande agitation dans plusieurs banlieues. Des djihadistes revenus de Syrie ont été signalés dans plusieurs villes comme Strasbourg, Marseille, Grenoble, Lyon… Il nous faut donc craindre des émeutes imminentes, comparables à celles de 2005, peut-être plus violentes encore. Dans ce contexte, il nous paraît donc nécessaire de procéder à des interpellations préventives… ».
Cazeneuve griffonne quelques mots sur la note et la tend à son Directeur de cabinet :
Tenez Strzoda, vous donnerez des instructions, je ne veux aucune émeute d’ici la fin du mandat
Sur le papier, le ministre a écrit au stylo rouge et souligné : « pas de provocation, on temporise jusqu’aux élections !! »
Place Beauvau, samedi 24 décembre 10h00
une rumeur sans doute, monsieur le ministre, mais bon, on ne sait jamais… Selon le Directeur du renseignement intérieur de l’Isère ces informations ne sont pas fiables à 100%, mais je pensais que… De toute manière, les effectifs de police sont suffisants. Bien que la CRS 47 soit mobilisée sur Paris, il nous reste un Escadron de Gendarmes mobiles consigné dans sa caserne
Dans ce cas, on s’en tient aux instructions décidées en haut lieu : pas de provocations inutiles !
Grenoble, Hôtel de police, dimanche 25 décembre, minuit passé de 15 minute
50 « jeunes radicalisés » du quartier Mistral pénètrent dans l’Hôtel de police.
Ils sont armés d’explosifs, de kalachnikovs, de pistolets-mitrailleurs Uzi et de RPG 7.
Ils ne laissent aucune chance aux quelques fonctionnaires présents.
Chaque étage, chaque bureau, chaque placard est visité.
Ceux qui se défendent sont hachés par les balles des AK 47, ceux qui se rendent son égorgés.
Deux voitures de police qui revenaient sirènes hurlantes sont disloquées par des roquettes.
Grenoble, Caserne des Gendarmes mobiles, dimanche 25 décembre, même heure
50 « jeunes radicalisés » de la Villeneuve, rejoints par 50 autres de Teisseire, pulvérisent la guérite du garde et s’élancent vers les petits immeubles orange et gris où vivent les gendarmes et leur famille.
Tous sont en train de fêter Noël.
Pendant qu’un groupe investit le dépôt d’armes, le centre administratif et les hangars, un autre tire sur les façades au lance-roquette et à la mitrailleuse PKM.
Avec un haut parleur, un ancien de Syrie ordonne aux gendarmes de descendre au pied des immeubles avec leur famille.
Puis, les femmes et les enfants sont enfermés dans les hangars.
Les hommes sont parqués sur le terrain de tennis, où ils sont exécutés.
A 1h30 du matin, l’escadron 24/5 n’existe plus.
Grenoble, cantonnement de la CRS 47, dimanche 25 décembre, même heure
50 « jeunes radicalisées » venus de l’Abbaye investissent un cantonnement presque vide si ce n’est le personnel de garde, vite égorgé.
Armes, munitions et uniformes sont chargés dans des véhicules trouvés sur place.
Varces, Caserne du 93e RAM et du 7e BCA, dimanche 25 décembre, même heure
La caserne, située à une dizaine de kilomètres de Grenoble, est presque vide elle-aussi.
Les officiers, les sous-officiers et de nombreux hommes de troupes logent à l’extérieur des bâtiments.
Le personnel de garde n’est pas en nombre suffisant pour résister à l’attaque surprise de 150 « jeunes radicalisés » puissamment armés, partis des Essarts, de Surieux, des Arlequins et des Baladins.
Tous les militaires présents sont égorgés ou abattus.
Les djihadistes s’emparent alors des fusils d’assaut, des munitions, des mortiers, de missiles sol-air, de véhicules blindés, et des panoplies high-tech « Félin ».
Des gendarmes, venus en secours du village voisin, sont brûlés vif dans leurs véhicules.
La prison qui fait face à la caserne est aussitôt prise d’assaut.
Les prisonniers musulmans sont enrôlés dans le djihad, les gardiens sont exécutés.
Région de Grenoble, dimanche 25 décembre, entre 1 heures et 5 heures du matin
Toutes les gendarmeries et tous les bureaux de police sont pris d’assaut par les « jeunes radicalisés » des différents « quartiers ».
Les gendarmes de Vif et de Pont de Claix sont massacrés.
Ceux d’Eybens ou de Domène ne doivent leur salut et celui de leur famille qu’à leur repli sur Chambéry.
La préfecture de l’Isère et la mairie de Grenoble sont brûlées.
Au petit matin, il ne reste rien du pouvoir de l’Etat républicain sur Grenoble.
Grenoble, dimanche 25 décembre, 8 heures du matin
Les bobos grenoblois, de grandes âmes qui ont élu un maire écologiste, sont tétanisés dans leurs appartements.
Toute la nuit, ils ont entendu des cris, des explosions, des rafales d’armes automatiques.
Et le 17 qui ne répondait pas !
Dehors, des cadavres jonchent les trottoirs et les imprudentes qui osent sortir non voilées se font violer.
Des engins blindés pavoisés aux couleurs de l’islam gardent les carrefours.
Des voitures de la gendarmerie, bondées de « jeunes » des cités voisines, passent sirènes hurlantes : ils rejoignent les groupes armés islamistes.
Chacun aura son FAMAS, gracieusement fourni par le 7e BCA et le 93e RAM.
Les nouvelles à la télévision ne sont pas rassurantes.
Des évènements similaires se passent à Marseille, Lyon, Toulon, dans le 93 et même à Bruxelles. Des politiciens parlent « négociation » et « partition du territoire ».
Les zones islamiques seraient gérées par la charia et les zones républicaines resterait organisées sur le modèle de la société ouverte et du vivre-ensemble : « tout ce qui est à vous est à vous ; tout ce qui est à nous moitié chacun ».
Cazeneuve, quant à lui, refuse de démissionner.
Et le pape François souhaite à tous un Joyeux Noël œcuménique !
« Décryptage » :
Ce scénario peut paraitre surprenant, il est pourtant tout à fait plausible.
Les armes tout d’abord :
On estime que 30 000 armes circulent dans les banlieues dont 4000 armes lourdes (kalachnikov, Uzi et autres).
Le stock d’armes des principales banlieues est donc suffisant pour équiper convenablement dans chaque ville 300 à 400 aspirants au djihad (rien qu’à Grenoble, une quinzaine d’armes de guerre avec leurs munitions ont été saisies en janvier dernier).
L’attaque des casernes, cantonnements et hôtels de police
Aucun de ces lieux n’est conçu pour résister à une attaque surprise de type militaire.
Les chiffres que je donne concernant le nombre de djihadistes participant à ces attaques est bien supérieur au nécessaire.
Toutes les simulations montrent qu’en quelques minutes les hommes de garde sont neutralisés et les points sensibles (centre de commandement, armurerie, dépôt de munitions…) conquis ou détruits.
Dans chaque ville, la force armée de l’Etat est concentrée en cinq ou six points qu’on n’imagine pas comme étant dans une zone de guerre.
C’est une erreur manifeste.
Il s’ensuit un défaut de protection qui les rend facilement neutralisables par des forces relativement peu importantes et entraînées, mais dotées d’armes de guerre.
Cette neutralisation des forces armées et de police dans les principales villes livrerait le pays à l’islam.
Les « jeunes radicalisés »
C’est le point faible du scénario, car pour qu’une telle opération soit possible il faudrait que les bandes criminelles qui encadrent les cités, bandes déjà armées et agissant pour leur propre compte et pour le crime, se muent en « groupes islamistes armés » agissant pour le djihad.
Cette métamorphose n’est toutefois pas impossible.
On sait que les allogènes des cités sont déjà très largement islamisés et qu’il existe de nombreuses passerelles entre délinquance et islamisme (« islamo-délinquance »).
Les prisons sont depuis longtemps un lieu de recrutement pour les islamistes.
Les GIA algériens ont d’ailleurs parfaitement réussi à recycler les membres de la pègre algérienne pour en faire des agents actifs du djihad.
La métamorphose des « bandes » en « groupes islamiques » n’est donc pas impossible.
Et c’est cette mutation qu’il faut observer : lorsqu’elle sera arrivée à son terme (si ce n’est déjà le cas), une action soudaine et brutale telle que nous l‘avons exposée ci-dessus entrera dans le champ des possibles, voire des probables.
Le pouvoir politique
C’est le ventre mou du pays.
Il est pour l’heure à mille lieux d’imaginer un tel scénario (protège-t-il seulement ses casernes ?).
L’incompétence, la veulerie et les craintes carriéristes de ceux qui nous gouvernent empêcheront toute réaction préventive et proportionnée à la menace (engagement militaire dans les cités, style « bataille d’Alger », arrestations, fouilles systématiques, déplacements de population mais aussi droit pour les militaires de garder leur arme personnelle chez eux, etc.).
En s’interdisant de pénétrer dans les quartiers « sensibles », le Pouvoir s’interdit de voir.
Il ne sera donc pas en capacité d’évaluer correctement une agitation qu’il percevra à peine, d’autant que seul un cercle restreint connaitra les objectifs et le timing de l’opération djihadiste à venir.
Sur le papier, le rapport de force est certes en faveur de l’Etat, mais une attaque surprise telle que l’énonçons changerait complètement la donne.
Si les islamistes métamorphosent les bandes criminelles armées en groupes islamiques armés, le premier qui appuiera sur la gâchette l’emportera.
Le jour d’après
Le jour d’après ce sera soit la reconquête, c’est-à-dire Mossoul et Alep (la reconquête, mais aux ordres de quel pouvoir d’Etat, avec quels soldats, de quelles casernes épargnées ?
Ceux des OPEX qu’il faudra rapatrier en vitesse ?), soit l’acceptation du fait accompli, c’est-à-dire la partition territoriale.
Vu les politiciens qui sont les « nôtres », il est préférable de n’avoir aucune illusion.
Nous nous orienterons donc probablement vers une partition du territoire (selon Philippe de Villiers, il existerait déjà un « plan de partition territoriale »).
Donc, si vous habitez près d’une ville (à fortiori dans une ville), le mieux, puisque les Autochtones sont incapables de s’organiser en Communauté pour se défendre, est de préparer un sac à dos et de se tenir prêt.
Et si vous êtes gendarme, éloignez votre famille…
Antonin Campana
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