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jeudi 25 août 2016

Mélenchon : entre lutte contre l’Europe et discours pro-immigration !


Le 25/08/2016
Henri d'Aramis

Sa faiblesse : sa démagogie sociale.

« Les privilèges de l’argent sont la cause de tous nos maux », vient de déclarer Jean-Luc Mélenchon dans Le Monde.
 L’idéologie communiste fonctionne toujours à plein régime à la gauche de l’échiquier politique, et pourtant Dieu sait qu’ils aiment l’argent.
Mélenchon se prend pour le président Beaufort dans le film Le Président : il combat l’Europe des patrons et des groupes de pression, celle d’Attali, Macron et Koenig. À côté de ça, il défend l’immigré…

Et c’est justement sa faiblesse : sa démagogie sociale.
 Il ne peut concevoir, dans ses vieilles habitudes socialistes, que la France est et a toujours été un seul peuple auquel sont venus se greffer de nombreux étrangers qui s’y sont assimilés, lui apportant une nuance dont elle a toujours su tirer profit, comme le veut la formule consacrée.
Pour lui, l’immigré est son nouveau prolétaire puisque les vrais ont disparu de ses rangs.
 C’est d’ailleurs pour cela que l’ensemble des anciens ouvriers communistes dévient au Front national.
 L’explication est simple : ils sont les seuls à parler de la France pour les Français, et ne mettent pas en concurrence comme une vulgaire multinationale le Français contre l’immigré.

Par ses discours pro-immigration, Mélenchon ne fait que se ménager l’électorat socialiste issu de l’immigration qui va quitter le PS après le mandat désastreux de François Hollande.
 Misant l’ensemble de son discours sur l’opposition riche/pauvre et uniquement sur celle-ci, il nie la question identitaire et celle de l’héritage français, qui seront pourtant fondamentales lors des élections.
Sarkozy l’a compris, mais mal.
Il pense qu’avec deux ou trois mesures sécuritaires, il s’arrogera le rôle de défenseur de la France et de ses traditions, alors qu’il les a profondément bafouées durant tout le temps de son dernier mandat.

L’autre facette de Mélenchon, vous l’aurez compris, est son aversion profonde pour l’Europe dirigée par la main de fer de Frau Merkel.
Une Europe dirigée depuis Berlin qui réveille le sentiment anti-allemand de notre gauche, rappelant les meilleures heures de la IIIe République.
Mélenchon dénonce « les dogmes économiques et politiques de l’Europe à l’allemande [qui] ont tout bloqué ».
L’analyse est bonne, dommage qu’il n’en tire pas les conséquences.

Mélenchon veut une Europe ouverte à tous, mais pas au marché : et son moyen pour la faire tomber, c’est l’immigré qui est, pourtant, la meilleure force du capitalisme (travailleurs pauvres).
Il n’a pas compris qu’il ne pouvait se prétendre anti-européen qu’en s’appuyant sur les Français et en exerçant une préférence nationale pour les Français (chose que même Georges Marchais avait comprise quand il luttait contre l’arrivée des immigrés qui provoquaient une concurrence entre eux et les Français) : l’Europe est faite par et pour le marché ; l’immigration aussi…

« Je veux faire de la présidentielle un référendum sur les traités européens » : mais cette question est indissociable de l’immigration qu’il défend !

Il s’en rendra compte à ses dépens…

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