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mercredi 31 août 2016

Ardentes: bagarre entre racailles. D Barachet : " Je ne veux pas fermer la piscine "

31/08/2016
 

La piscine d'Ardentes est un lieu apprécié par les familles, l'été. - La piscine d'Ardentes est un lieu apprécié par les familles, l'été. - (Photo archives NR)
 
La piscine d'Ardentes est un lieu apprécié par les familles, l'été. - (Photo archives NR)
 
Ardentes. De nouveaux incidents ont poussé la municipalité à anticiper la fin de la saison estivale. Le maire se pose des questions pour l’avenir.

L'été s'était globalement bien passé à la piscine municipale d'Ardentes et puis, jeudi dernier, de nouveaux incidents ont réveillé les fantômes de 2015, lorsqu'une bagarre générale avait impliqué une soixantaine de personnes (lire « repères »).
Cette fois-ci, il n'y aurait pas eu de coups échangés mais « une forte tension », selon Didier Barachet, maire.
Sous un soleil de plomb, entre trois cents et trois cinquante baigneurs étaient massés au bord des bassins.
Selon le maire, « une quarantaine de jeunes » ont invectivé d'autres personnes.
« Ce sont toujours les mêmes, regrette-t-il. Ils provoquent, cherchent la bagarre, en bande. Ils nous polluent l'existence, les gens ont peur. »
 Et ce, malgré les remontrances du maître nageur et la présence d'un vigile, les après-midi.
" On n'a pas voulu prendre le risque "
Mi-août, un premier problème avait déjà fait office de piqûre de rappel.
Alors, « avec (ses) adjoints », Didier Barachet a décidé de fermer la piscine, deux jours avant la date prévue pour la fin de cette saison estivale.
« On n'a pas voulu prendre le risque que ça recommence. Par terre, c'est du carrelage. Imaginez, si un gamin tombe sur la tête… »
Ces nouveaux incidents amènent la municipalité à réfléchir à l'avenir de sa piscine.
 La présence d'un vigile, décidée après les événements de 2015, n'a pas empêché l'histoire de se répéter, fort heureusement dans une moindre mesure.
« Comment arrêter ce phénomène ? s'interroge Didier Barachet. Mais il ne faut pas réagir à chaud. » Il va donc prendre le temps de réfléchir.
« Mais on ne peut pas mettre quarante vigiles. »
Dans tous les cas, il n'envisage pas une solution radicale. 
« Je ne veux pas fermer la piscine. Des gens qui ne partent pas en vacances ont un lieu sympa pour se réunir. Mais ça ne peut pas rester comme ça. Après, il faut des moyens. »
 Reste à savoir lesquels.
 
repères
 
Gigantesque rixe le 6 juillet 2015
 
Une gigantesque bagarre impliquant une soixantaine de personnes avait eu lieu, l'après-midi du 6 juillet 2015, au milieu des deux cents baigneurs qui profitaient, ce jour-là, de conditions idéales. Dix ambulances, vingt-cinq gendarmes, autant de pompiers, avaient été mobilisés à la suite de cette rixe, survenue après un enchaînement d'événements.
Premier acte : des mineurs venus d'un quartier de Châteauroux invectivent d'autres jeunes.
Quelques coups partent.
Une heure plus tard, la tension est montée dans l'enceinte de la piscine.
Une jeune femme appelle son père qui arrive sur place en compagnie d'une vingtaine d'amis et membres de sa famille.
Il entre dans la piscine en escaladant un grillage.
Une gigantesque bagarre éclate entre les deux clans.
 Un homme est frappé à la tête avec un parpaing et s'effondre.
 Des coups pleuvent en tous sens.
Les sept gendarmes initialement présents sont débordés.
Une Fiat dans laquelle s'est réfugiée une victime est complètement détruite.
Une BMW en stationnement, ainsi que deux véhicules de pompiers venus porter secours, sont aussi endommagés.
L'homme venu chercher sa fille sera le plus sévèrement touché, hospitalisé avec une fracture du plancher orbital et du sinus gauches, ainsi que de nombreuses contusions et coupures.
 Presque un moindre mal au regard de cette bagarre, d'une violence inouïe.
 
Douze personnes condamnées.

En juin 2016, douze majeurs ont été condamnés à des peines allant jusqu'à huit mois de prison.
Pour cette audience impliquant un nombre inhabituel de prévenus, dans la crainte de nouveaux affrontements, une vingtaine de policiers avaient été déployés dans le tribunal et à ses abords.
 
Bertrand Slézak

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