Le 05/05/2015
Le patrouilleur Commandant-Birot, parti en début de semaine dernière avec du matériel médical et sanitaire pour renforcer le dispositif Triton, a secouru 219 passagers de trois embarcations en détresse au large de la Libye.
L’information a tourné en boucle ce dimanche, constituant manifestement, avec la vente des Rafale au Qatar, un grand motif de fierté nationale : le patrouilleur Commandant-Birot, parti en début de semaine dernière avec du matériel médical et sanitaire pour renforcer le dispositif Triton, a secouru 219 passagers de trois embarcations en détresse au large de la Libye.
Comme les quatre navires des gardes-côtes italiens, les deux navires de la marine italienne, les deux cargos, les deux navires de la police douanière italienne et les deux remorqueurs qui constituaient cette fière équipée, notre patrouilleur tricolore a déposé sa cargaison dans le sud de l’Italie.
Tout au bout de la botte, dans un port de Calabre.
Le Commandant-Birot fait figure de gagne-petit : 219 rescapés sur les 5.800 repêchés en seulement 24 heures, avouez, ça fait mesquin.
Mais ça ne fait rien, hein, on est très contents malgré tout.
Car aujourd’hui, certes plus qu’hier mais assurément bien moins que demain, c’est encore et toujours l’Italie qui s’y colle : il y aura – il y a peut-être déjà ? – plus d’immigrés en attente d’eldorado sur ses terres pouilleuses que d’Italiens.
Après les 1.200 noyés du mois d’avril, les dirigeants européens ont décidé de renforcer « leur présence en mer ».
Budget Triton triplé, patrouilleurs à la mer, sauveteurs en action et… multiplication des rafiots sur la mer calmée : « Rome estime que 200.000 migrants pourraient ainsi arriver sur son sol cette année, soit 30.000 de plus que l’an dernier », nous dit-on.
Et si le temps est clément et la brise favorable, on peut sans doute en rajouter ± 50.000 à la louche.
Et après, qu’est-ce qu’on fait ?
Après s’être gargarisé de ces sauvetages XXL, que fait-on de tous ces pauvres hères ?
Dans la dernière livraison du Point, Pierre-Antoine Delhommais, anciennement chef adjoint du département économique au journal Le Monde, a intitulé sa chronique « Les migrants remettront l’Europe à flot ».
Il trouve qu’ils ne sont pas assez nombreux et que, sans leurs bras pleins de sève juvénile et de mâle vigueur, nous tous, Européens décatis et bientôt grabataires, allons périr écrabouillés sous nos déambulateurs.
Monsieur Delhommais rêve au temps béni des boat people, voudrait voir nos intellectuels prendre la tête d’une grande opération comme le firent Kouchner et Montand avec « Un bateau pour le Vietnam ».
« Quarante ans plus tard, la tragédie des boat people en Méditerranée (20.000 morts depuis 2000) ne semble guère émouvoir nos philosophes, pourtant capables de s’enthousiasmer pour défendre la cause animale ou l’identité française », écrit-il.
Je me permettrai de lui rappeler qu’on a déjà donné : « Un avion pour la Libye », par exemple, sous le haut patronage de Bernard-Henri Lévy…
« La défense des droits de l’homme n’est pas incompatible avec le combat pour la croissance. Un réfugié ne reste pas réfugié toute sa vie et, à condition qu’on lui donne les moyens de s’intégrer, il a tôt fait d’entrer sur le marché du travail, de produire, de consommer, bref de faire croître le PIB », écrit M. Delhommais.
On se permettra là encore, et sans racisme aucun, de lui faire remarquer que l’intégration des uns s’est faite sans heurts quand celle des autres est plus que problématique ; que le confucianisme ou le shintoïsme, à ce jour, n’ont pas posé de problèmes et qu’on n’a jamais vu – du moins pas que je sache – des moines en robe safran réclamer des menus spécifiques à la cantine.
Encore moins poser des bombes.
Fut une époque où certains, gens discrets, s’immolaient par le feu, mais ils n’ont jamais fait griller les autres.
« Seule l’immigration permet à sa population de continuer à progresser légèrement et surtout de lutter contre la menace économique gigantesque que représente son vieillissement », conclut M. Delhommais.
Il nous faut donc des nègres pour venir nous torcher et donner de la bouillie à la petite cuillère à nos bouches édentées.
Si ça, ce n’est pas du racisme !
Comme les quatre navires des gardes-côtes italiens, les deux navires de la marine italienne, les deux cargos, les deux navires de la police douanière italienne et les deux remorqueurs qui constituaient cette fière équipée, notre patrouilleur tricolore a déposé sa cargaison dans le sud de l’Italie.
Tout au bout de la botte, dans un port de Calabre.
Le Commandant-Birot fait figure de gagne-petit : 219 rescapés sur les 5.800 repêchés en seulement 24 heures, avouez, ça fait mesquin.
Mais ça ne fait rien, hein, on est très contents malgré tout.
Car aujourd’hui, certes plus qu’hier mais assurément bien moins que demain, c’est encore et toujours l’Italie qui s’y colle : il y aura – il y a peut-être déjà ? – plus d’immigrés en attente d’eldorado sur ses terres pouilleuses que d’Italiens.
Après les 1.200 noyés du mois d’avril, les dirigeants européens ont décidé de renforcer « leur présence en mer ».
Budget Triton triplé, patrouilleurs à la mer, sauveteurs en action et… multiplication des rafiots sur la mer calmée : « Rome estime que 200.000 migrants pourraient ainsi arriver sur son sol cette année, soit 30.000 de plus que l’an dernier », nous dit-on.
Et si le temps est clément et la brise favorable, on peut sans doute en rajouter ± 50.000 à la louche.
Et après, qu’est-ce qu’on fait ?
Après s’être gargarisé de ces sauvetages XXL, que fait-on de tous ces pauvres hères ?
Dans la dernière livraison du Point, Pierre-Antoine Delhommais, anciennement chef adjoint du département économique au journal Le Monde, a intitulé sa chronique « Les migrants remettront l’Europe à flot ».
Il trouve qu’ils ne sont pas assez nombreux et que, sans leurs bras pleins de sève juvénile et de mâle vigueur, nous tous, Européens décatis et bientôt grabataires, allons périr écrabouillés sous nos déambulateurs.
Monsieur Delhommais rêve au temps béni des boat people, voudrait voir nos intellectuels prendre la tête d’une grande opération comme le firent Kouchner et Montand avec « Un bateau pour le Vietnam ».
« Quarante ans plus tard, la tragédie des boat people en Méditerranée (20.000 morts depuis 2000) ne semble guère émouvoir nos philosophes, pourtant capables de s’enthousiasmer pour défendre la cause animale ou l’identité française », écrit-il.
Je me permettrai de lui rappeler qu’on a déjà donné : « Un avion pour la Libye », par exemple, sous le haut patronage de Bernard-Henri Lévy…
« La défense des droits de l’homme n’est pas incompatible avec le combat pour la croissance. Un réfugié ne reste pas réfugié toute sa vie et, à condition qu’on lui donne les moyens de s’intégrer, il a tôt fait d’entrer sur le marché du travail, de produire, de consommer, bref de faire croître le PIB », écrit M. Delhommais.
On se permettra là encore, et sans racisme aucun, de lui faire remarquer que l’intégration des uns s’est faite sans heurts quand celle des autres est plus que problématique ; que le confucianisme ou le shintoïsme, à ce jour, n’ont pas posé de problèmes et qu’on n’a jamais vu – du moins pas que je sache – des moines en robe safran réclamer des menus spécifiques à la cantine.
Encore moins poser des bombes.
Fut une époque où certains, gens discrets, s’immolaient par le feu, mais ils n’ont jamais fait griller les autres.
« Seule l’immigration permet à sa population de continuer à progresser légèrement et surtout de lutter contre la menace économique gigantesque que représente son vieillissement », conclut M. Delhommais.
Il nous faut donc des nègres pour venir nous torcher et donner de la bouillie à la petite cuillère à nos bouches édentées.
Si ça, ce n’est pas du racisme !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.