Entretien avec Robert Ménard
Entretien réalisé par Gabrielle Cluzel
Robert Ménard, Béziers est encore « au cœur du scandale ». Cette fois, c’est la rubrique DVD du journal de la mairie qui est incriminée : la recension du célèbre film La Famille Bélier serait suspecte. La presse évoque aussi le caractère tendancieux des mots croisés. À quand la couleur de vos chaussettes ? On peut dire que vous êtes observé au microscope…
L’État, dans toutes ses composantes, porte un regard vigilant et permanent sur ce que nous faisons.
Nous savons que le ministère de l’Intérieur est friand de notes et d’informations à notre sujet.
Quoi de plus normal alors que les médias, qui comme chacun le sait sont libres en France, nous observent également avec la même attention.
J’ai défendu la liberté de la presse dans le monde durant 25 ans.
Un peu partout, j’ai vu des journalistes oppressés.
Ce que je vois en France est différent. Je vois des médias qui oppressent la vérité, qui oppressent tous ceux suspects de ne pas penser comme il faut penser sur l’immigration, les mœurs, le social, etc.
Est-il sain dans un pays démocratique que plus de 80 % des journalistes votent à gauche et qu’un bon nombre d’entre eux soient des militants ?
Est-ce normal lorsqu’il s’agit de médias qui sont financés par l’État ?
Je ne le crois pas et des millions de Français partagent mon constat.
Cette fracture entre une grande partie du peuple et cet élément de la classe dominante qu’est le monde médiatique est d’une extrême gravité.
Un pays où la quasi totalité des médias ne pensent que d’une manière est-il encore un pays démocratique ?
On reproche à certains maires de faire de leur journal municipal un outil de promotion personnelle ; on vous soupçonne, vous, d’en faire un outil de combat culturel. Que répondez-vous à cela ?
Ce serait prétentieux et faux que de dire que notre journal est un outil de combat culturel.
Mais qu’on puisse en débattre démontre surtout que ce que nous écrivons n’est écrit dans aucun autre journal municipal.
Là est le problème.
La plupart des maires se satisfont d’un petit canard plus ou moins bien fait, plus ou moins lisse, presque toujours ennuyeux à périr.
Certains veillent surtout à y figurer en photo autant que possible.
Mais combien de leurs administrés lisent leur journal ?
Nous, nous avons fait le choix de faire un vrai journal d’information locale.
Ce n’est pas une fantaisie, mais une nécessité.
Face à Midi libre, le seul quotidien local depuis la disparition du journal communiste L’Hérault du Jour que, cette fois, les banques capitalistes n’auront pas sauvé, il y a un besoin de pluralisme.
Les Biterrois qui lisent Midi libre doivent disposer d’un autre point de vue sur l’actualité locale.
Midi libre ne nous le pardonne pas et, de façon pathétique, nous mène une guerre que le talent relatif de sa rédaction ne lui permettra pas de gagner.
Béziers n’a jamais été autant sous les projecteurs que depuis votre élection. Comment ses habitants le vivent-ils ?
Fort bien si je m’en tiens à la jauge démocratique que sont les élections, puisque les candidats que je soutenais lors des élections départementales ont tous été élus.
Mieux encore si j’en crois le courrier que nous recevons.
En fait, cette tension médiatique permanente a beaucoup moins d’effet sur les Biterrois que sur les habitants de Lunel, de Metz ou de La Rochelle.
On peut mentir à la France entière sur ce qui se passe dans une ville.
On ne peut pas mentir à ceux qui y vivent et qui, chaque jour, peuvent se faire une opinion par eux-mêmes, en comparant le discours médiatique et la réalité.
Le discours médiatique vise à agir sur les esprits pour agir sur la réalité.
Nous faisons l’inverse.
Nous partons de la réalité pour libérer les esprits.
Robert Ménard, Béziers est encore « au cœur du scandale ». Cette fois, c’est la rubrique DVD du journal de la mairie qui est incriminée : la recension du célèbre film La Famille Bélier serait suspecte. La presse évoque aussi le caractère tendancieux des mots croisés. À quand la couleur de vos chaussettes ? On peut dire que vous êtes observé au microscope…
L’État, dans toutes ses composantes, porte un regard vigilant et permanent sur ce que nous faisons.
Nous savons que le ministère de l’Intérieur est friand de notes et d’informations à notre sujet.
Quoi de plus normal alors que les médias, qui comme chacun le sait sont libres en France, nous observent également avec la même attention.
J’ai défendu la liberté de la presse dans le monde durant 25 ans.
Un peu partout, j’ai vu des journalistes oppressés.
Ce que je vois en France est différent. Je vois des médias qui oppressent la vérité, qui oppressent tous ceux suspects de ne pas penser comme il faut penser sur l’immigration, les mœurs, le social, etc.
Est-il sain dans un pays démocratique que plus de 80 % des journalistes votent à gauche et qu’un bon nombre d’entre eux soient des militants ?
Est-ce normal lorsqu’il s’agit de médias qui sont financés par l’État ?
Je ne le crois pas et des millions de Français partagent mon constat.
Cette fracture entre une grande partie du peuple et cet élément de la classe dominante qu’est le monde médiatique est d’une extrême gravité.
Un pays où la quasi totalité des médias ne pensent que d’une manière est-il encore un pays démocratique ?
On reproche à certains maires de faire de leur journal municipal un outil de promotion personnelle ; on vous soupçonne, vous, d’en faire un outil de combat culturel. Que répondez-vous à cela ?
Ce serait prétentieux et faux que de dire que notre journal est un outil de combat culturel.
Mais qu’on puisse en débattre démontre surtout que ce que nous écrivons n’est écrit dans aucun autre journal municipal.
Là est le problème.
La plupart des maires se satisfont d’un petit canard plus ou moins bien fait, plus ou moins lisse, presque toujours ennuyeux à périr.
Certains veillent surtout à y figurer en photo autant que possible.
Mais combien de leurs administrés lisent leur journal ?
Nous, nous avons fait le choix de faire un vrai journal d’information locale.
Ce n’est pas une fantaisie, mais une nécessité.
Face à Midi libre, le seul quotidien local depuis la disparition du journal communiste L’Hérault du Jour que, cette fois, les banques capitalistes n’auront pas sauvé, il y a un besoin de pluralisme.
Les Biterrois qui lisent Midi libre doivent disposer d’un autre point de vue sur l’actualité locale.
Midi libre ne nous le pardonne pas et, de façon pathétique, nous mène une guerre que le talent relatif de sa rédaction ne lui permettra pas de gagner.
Béziers n’a jamais été autant sous les projecteurs que depuis votre élection. Comment ses habitants le vivent-ils ?
Fort bien si je m’en tiens à la jauge démocratique que sont les élections, puisque les candidats que je soutenais lors des élections départementales ont tous été élus.
Mieux encore si j’en crois le courrier que nous recevons.
En fait, cette tension médiatique permanente a beaucoup moins d’effet sur les Biterrois que sur les habitants de Lunel, de Metz ou de La Rochelle.
On peut mentir à la France entière sur ce qui se passe dans une ville.
On ne peut pas mentir à ceux qui y vivent et qui, chaque jour, peuvent se faire une opinion par eux-mêmes, en comparant le discours médiatique et la réalité.
Le discours médiatique vise à agir sur les esprits pour agir sur la réalité.
Nous faisons l’inverse.
Nous partons de la réalité pour libérer les esprits.
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