Le 24/05/2015
Tandis que la tribu socialiste faisait bon gré mal gré allégeance à son cacique, un sondage confirmait l’opinion, sensiblement différente du peuple français tout entier.
Soulagé…
Jean-Christophe Cambadélis n’a pas caché son soulagement après que la motion qu’il présentait a obtenu le soutien de 60% des militants socialistes.
Désigné il y a un peu plus d’un an par le Conseil national de son parti – un collège électoral restreint – en remplacement de l’ectoplasmique Harlem Désir, le Premier secrétaire du P.S., légitimé par ce vote, est pratiquement assuré d’être reconduit dans ses fonction lors du Congrès de Poitiers, d’ici quinze jours.
Conforté…
Le Premier ministre a toutes raisons de se réjouir.
A changement de statut, changement de niveau.
Candidat à la primaire socialiste de 2011, le Premier ministre n’avait recueilli que 5% des voix de ses camarades.
Le succès de la motion qu’il soutenait vaut reconnaissance de son action et de sa popularité.
Rassuré…
Le président de la République qui surveille comme le lait sur le feu les humeurs et les rumeurs en provenance de la rue de Solferino ne peut que se féliciter de voir la motion qu’il patronnait arriver si largement en tête.
Un tel résultat le dispense définitivement de passer par l’obstacle d’une nouvelle primaire, humiliante, fatigante et, sait-on jamais, imprévisible.
François Hollande peut compter que le parti avec lequel il prétend avoir pris ses distances sera derrière lui, uni comme un seul homme.
Telle est du moins la version officielle – les éléments de langage – diffusée sitôt connue la réponse de la base socialiste à la consultation organisée par le sommet du parti, sous le regard vigilant du sommet de l’Etat.
On s’en voudrait de ternir la joie affichée par les dirigeants du P.S. et de mêler un peu de noir à tant de rose, mais les faits sont là, têtus.
Certes, le malin Cambadélis avait bien pris soin, avant le scrutin, de clamer à tous les horizons que l’issue en était incertaine, qu’il s’estimerait content si sa motion était la première, qu’à 50% ce serait un triomphe et au-delà une divine surprise.
Pour nous en tenir à un seul précédent, on rappellera d’abord que même Harlem Désir avait fait mieux en 2012 en rassemblant 68% des voix sur sa motion.
Or, celle-ci ne bénéficiait pas au départ d’un soutien aussi ample que celle de Jean-Christophe Cambadélis.
Force est de constater qu’il n’est pas très glorieux qu’un texte soutenu par le chef de l’Etat, le Premier ministre, la quasi-totalité de son gouvernement, une très large majorité de ses élus et un éventail de personnalités allant de Gérard Collomb à Martine Aubry ne recueille que 60% d’opinions positives.
Car enfin si le texte majoritaire plafonne à ce niveau, c’est bel et bien que 40% des voix sont allées aux trois motions qui lui étaient opposées.
Deuxième observation : il y a trois ans, le pédalo socialiste, gonflé par la victoire de François Hollande, le célèbre adversaire de la finance, et toutes voiles dehors, pouvait se prévaloir de 280.000 adhérents.
Il n’en compte plus aujourd’hui que 130.000 , dont 80.000 à jours de leurs cotisations.
Sur ces 130.000, environ 80.000 se seraient déplacés pour voter.
Sur ces 80.000, 45.000 auraient choisi la motion Cambadélis.
Ce sont donc environ 0,1% des citoyens français inscrits sur les listes électorales, pour la plupart élus ou fonctionnaires des collectivités locales, qui ont plébiscité le président, son gouvernement et sa politique.
Belle performance en vérité.
Le socle sur lequel se dresse la statue de François Hollande est une pyramide qui repose sur sa pointe.
Tandis que la tribu socialiste faisait bon gré mal gré allégeance à son cacique, un sondage confirmait l’opinion, sensiblement différente du peuple français tout entier.
Aux dernières nouvelles, 77% des Français ne souhaitent pas que François Hollande brigue un nouveau mandat.
Quant à Jean-Christophe Cambadélis, il semble absent des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens.
Jean-Christophe Cambadélis n’a pas caché son soulagement après que la motion qu’il présentait a obtenu le soutien de 60% des militants socialistes.
Désigné il y a un peu plus d’un an par le Conseil national de son parti – un collège électoral restreint – en remplacement de l’ectoplasmique Harlem Désir, le Premier secrétaire du P.S., légitimé par ce vote, est pratiquement assuré d’être reconduit dans ses fonction lors du Congrès de Poitiers, d’ici quinze jours.
Conforté…
Le Premier ministre a toutes raisons de se réjouir.
A changement de statut, changement de niveau.
Candidat à la primaire socialiste de 2011, le Premier ministre n’avait recueilli que 5% des voix de ses camarades.
Le succès de la motion qu’il soutenait vaut reconnaissance de son action et de sa popularité.
Rassuré…
Le président de la République qui surveille comme le lait sur le feu les humeurs et les rumeurs en provenance de la rue de Solferino ne peut que se féliciter de voir la motion qu’il patronnait arriver si largement en tête.
Un tel résultat le dispense définitivement de passer par l’obstacle d’une nouvelle primaire, humiliante, fatigante et, sait-on jamais, imprévisible.
François Hollande peut compter que le parti avec lequel il prétend avoir pris ses distances sera derrière lui, uni comme un seul homme.
Telle est du moins la version officielle – les éléments de langage – diffusée sitôt connue la réponse de la base socialiste à la consultation organisée par le sommet du parti, sous le regard vigilant du sommet de l’Etat.
On s’en voudrait de ternir la joie affichée par les dirigeants du P.S. et de mêler un peu de noir à tant de rose, mais les faits sont là, têtus.
Certes, le malin Cambadélis avait bien pris soin, avant le scrutin, de clamer à tous les horizons que l’issue en était incertaine, qu’il s’estimerait content si sa motion était la première, qu’à 50% ce serait un triomphe et au-delà une divine surprise.
Pour nous en tenir à un seul précédent, on rappellera d’abord que même Harlem Désir avait fait mieux en 2012 en rassemblant 68% des voix sur sa motion.
Or, celle-ci ne bénéficiait pas au départ d’un soutien aussi ample que celle de Jean-Christophe Cambadélis.
Force est de constater qu’il n’est pas très glorieux qu’un texte soutenu par le chef de l’Etat, le Premier ministre, la quasi-totalité de son gouvernement, une très large majorité de ses élus et un éventail de personnalités allant de Gérard Collomb à Martine Aubry ne recueille que 60% d’opinions positives.
Car enfin si le texte majoritaire plafonne à ce niveau, c’est bel et bien que 40% des voix sont allées aux trois motions qui lui étaient opposées.
Deuxième observation : il y a trois ans, le pédalo socialiste, gonflé par la victoire de François Hollande, le célèbre adversaire de la finance, et toutes voiles dehors, pouvait se prévaloir de 280.000 adhérents.
Il n’en compte plus aujourd’hui que 130.000 , dont 80.000 à jours de leurs cotisations.
Sur ces 130.000, environ 80.000 se seraient déplacés pour voter.
Sur ces 80.000, 45.000 auraient choisi la motion Cambadélis.
Ce sont donc environ 0,1% des citoyens français inscrits sur les listes électorales, pour la plupart élus ou fonctionnaires des collectivités locales, qui ont plébiscité le président, son gouvernement et sa politique.
Belle performance en vérité.
Le socle sur lequel se dresse la statue de François Hollande est une pyramide qui repose sur sa pointe.
Tandis que la tribu socialiste faisait bon gré mal gré allégeance à son cacique, un sondage confirmait l’opinion, sensiblement différente du peuple français tout entier.
Aux dernières nouvelles, 77% des Français ne souhaitent pas que François Hollande brigue un nouveau mandat.
Quant à Jean-Christophe Cambadélis, il semble absent des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens.
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