Vendredi 22 Mai 2015 à 15:04 (mis à jour le 22/05/2015 à 15:10)
Troupes de cavalerie en Afrique du Nord en 1915. Bien loin de la volonté génocidaire que décrivent certains, la colonisation se voulait une oeuvre de pacification. Photo © Rue des Archives
Colonisation. Quelles qu’en soient les raisons, la France n’a pas à rougir de l’oeuvre qu’elle a accomplie dans ses anciennes possessions.
Faut-il le répéter ?
La colonisation fut une idée de gauche, justifiée par le rôle que ses promoteurs assignaient à la République : “civiliser” le monde.
« Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures », déclarait en 1885 Jules Ferry, à qui l’on doit l’établissement du protectorat français sur la Tunisie, puis sur le Congo, et la conquête du Tonkin, en Indochine.
Quant à Jaurès, il se félicitait en 1884 que la France ait « étendu aux hommes de couleur la liberté des Blancs » en abolissant l’esclavage.
Il y avait évidemment d’autres raisons à cette expansion, que ses partisans ne dissimulaient pas : distraire les Français de la défaite de 1870 ; assurer au pays des débouchés économiques ; lui conserver son statut de puissance.
« Dans le choc qui aura lieu, la civilisation latine dont la France est la tête doit préparer son terrain sous peine d’être écrasée et annihilée en Asie centrale entre la race anglo-saxonne et la race slave », disait encore Jules Ferry.
Mais tous insistaient sur la générosité de la France et c’est ce message de paix et de prospérité que les manuels d’histoire et de géographie diffuseront à des générations d’élèves.
Le Lavisse soulignait ainsi, en 1939, que les Français s’employaient à « transformer complètement » leur empire, après avoir mis fin au trafic d’esclaves dans l’Afrique occidentale.
« Dans tous les pays qui composent l’Union française, la France s’attache à faire régner l’ordre, la justice et la paix et, surtout, à répandre l’instruction », ajoutait après-guerre un manuel Armand Colin.
En 2003, Jean Sévillia rappellera, dans son livre Historiquement correct, que la France a légué aux États africains et à Madagascar « 2 000 dispensaires, 600 maternités et 40 hôpitaux ; 18 000 kilomètres de voies ferrées, 215 000 de pistes principales, 50 000 kilomètres de routes bitumées, 63 ports, 196 aérodromes ; 16 000 écoles primaires et 350 collèges ou lycées », sans oublier le personnel administratif et sanitaire qu’elle a formé...Lire la suite...
La colonisation fut une idée de gauche, justifiée par le rôle que ses promoteurs assignaient à la République : “civiliser” le monde.
« Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures », déclarait en 1885 Jules Ferry, à qui l’on doit l’établissement du protectorat français sur la Tunisie, puis sur le Congo, et la conquête du Tonkin, en Indochine.
Quant à Jaurès, il se félicitait en 1884 que la France ait « étendu aux hommes de couleur la liberté des Blancs » en abolissant l’esclavage.
Il y avait évidemment d’autres raisons à cette expansion, que ses partisans ne dissimulaient pas : distraire les Français de la défaite de 1870 ; assurer au pays des débouchés économiques ; lui conserver son statut de puissance.
« Dans le choc qui aura lieu, la civilisation latine dont la France est la tête doit préparer son terrain sous peine d’être écrasée et annihilée en Asie centrale entre la race anglo-saxonne et la race slave », disait encore Jules Ferry.
Mais tous insistaient sur la générosité de la France et c’est ce message de paix et de prospérité que les manuels d’histoire et de géographie diffuseront à des générations d’élèves.
Le Lavisse soulignait ainsi, en 1939, que les Français s’employaient à « transformer complètement » leur empire, après avoir mis fin au trafic d’esclaves dans l’Afrique occidentale.
« Dans tous les pays qui composent l’Union française, la France s’attache à faire régner l’ordre, la justice et la paix et, surtout, à répandre l’instruction », ajoutait après-guerre un manuel Armand Colin.
En 2003, Jean Sévillia rappellera, dans son livre Historiquement correct, que la France a légué aux États africains et à Madagascar « 2 000 dispensaires, 600 maternités et 40 hôpitaux ; 18 000 kilomètres de voies ferrées, 215 000 de pistes principales, 50 000 kilomètres de routes bitumées, 63 ports, 196 aérodromes ; 16 000 écoles primaires et 350 collèges ou lycées », sans oublier le personnel administratif et sanitaire qu’elle a formé...Lire la suite...
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