Le 19/05/2015
Tout en elle sonne creux : ses joutes oratoires, ses postures d’opprimée, ses plaidoyers de pasionaria de l’antiracisme. Excessive, donc insignifiante.
Christiane Taubira a beau passer sa vie à se victimiser, elle est tout sauf la cible des xénophobes qu’elle s’applique tant à incarner.
Elle est même exactement le contraire : un mauvais garde des Sceaux qui ne doit sa longévité ministérielle qu’à son statut de minorité visible.
Si Christiane Taubira était efficace, elle ne serait pas attaquée.
Si Christiane Taubira était blonde aux yeux bleus, elle ne serait plus au gouvernement.
La justice selon Christiane Taubira, c’est la fin des peines plancher pour les récidivistes, les peines de substitution pour éviter aux racailles le traumatisme d’un séjour en prison ; c’est s’opposer à ce que l’administration pénitentiaire puisse procéder à des écoutes ; c’est sept ans de cabane pour le buraliste de Lavaur qui a abattu un cambrioleur ; c’est une circulaire qui demande la plus grande fermeté face aux actions des Bonnets rouges ; c’est six mois ferme pour un salaud de souchien qui avait commis un tag pro-France ; c’est l’indifférence à la souffrance d’une intervenante de l’émission « Des paroles et des actes » qui relate l’agression de sa fille Priscilla, laissée pour morte par un multirécidiviste en semi-liberté ; c’est zapper les obsèques d’Aurélie Châtelain, victime du terroriste Sid Ahmed Ghlad ; c’est trois semaines sous les verrous pour Nicolas Bernard-Buss, coupable d’avoir participé à la Manif pour tous.
Du « délit d’opinion », l’interpelle le politologue Dominique Reynié, dimanche, sur le plateau du « Supplément » de Canal+. « Ne me donnez pas de leçons de morale ! », aboie-t-elle, avant de comparer Le Figaro, où il signa une tribune, à… La Pravda, l’ex-organe de propagande soviétique. Elle n’a peut-être pas bien assimilé le concept de liberté d’expression.
La République selon Taubira, c’est ne pas chanter « La Marseillaise » ; c’est essayer de lourder le procureur général de Paris François Falletti, dont la « sensibilité » n’est pas assez proche de la sienne ; c’est mentir effrontément en niant être au courant que Sarko est sur écoute ; c’est encore mentir en prétendant que les problèmes de violence et de vétusté de la maison d’arrêt de Strasbourg ont été réglés ; c’est tweeter qu’elle « regarde de haut » ceux qui osent critiquer ses réformes ; c’est mépriser et insulter ses adversaires politiques : « l’esprit de 1939 » et « la lâcheté » de Robert Ménard, les « déchets de la pensée humaine » de Gérard Darmanin.
Vindicative, coupant volontiers la parole, déclamant de la poésie ou des formules grandiloquentes pour combler une absence d’arguments, Christiane Taubira est une créature médiatique réduite à son militantisme idéologique : commémoration de l’esclavage, lutte contre les discriminations (avec, bientôt, des class actions à la clé).
Dernier coup d’éclat : elle réaffirme son souhait d’inscrire à l’état civil les enfants nés de GPA.
Cliver pour exister.
Plus facile que d’éradiquer l’insécurité.
Comme Najat Vallaud-Belkacem qui, fort peu lucide sur ses propres limites, traite Alain Finkielkraut de « pseudo-intellectuel », comme Manuel Valls qui sermonne Michel Onfray, Christiane Taubira fait partie de cette meute d’inquisiteurs nombrilistes, symboles du triomphe de l’opportunisme sur le mérite, qui ne voient dans la France que le marchepied de leur revanche sociale, et dont ils éclipsent jour après jour le rayonnement.
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