Le 04/02/2015
Heureusement, M. Juppé n'est pas électeur du Doubs...
À dire vrai, on s’en doutait depuis longtemps…
Mais les élections législatives partielles ont l’immense avantage de pousser nos acteurs politiques à aller au bout de leurs convictions intimes, à faire leur coming out.
Et M. Juppé, notre inénarrable blogueur et tweetos du haut de ses 70 ans, a fait le sien dans la nuit de lundi à mardi : « Quant à moi, si j’étais électeur de la 4e circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferais : pour barrer la route à une candidate FN […] je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS. »
C’est clair !
Et les électeurs UMP apprécieront.
Les tweets de M. Juppé, c’est une anthologie.
Souvenez-vous : le soir des municipales, il se réjouissait un peu rapidement : « Il n’y a pas eu de vague Bleu Marine. Je m’en réjouis. »
Une dizaine de villes et le plus important secteur de Marseille basculaient vers le FN, mais le maire de Bordeaux ne voyait rien !
Trois mois plus tard, alors qu’il s’activait à la tête de l’UMP, le FN écrasait l’UMP et le PS aux européennes. M. Juppé, lui, dissertait sur l’identité heureuse.
Et jusqu’à cette élection partielle du Doubs, M. Juppé a soutenu le pauvre
M. Demouge, qui ne voulait pas du soutien de Sarkozy…
La droite éliminée ?
À moins qu’elle ne soit allée chercher ailleurs ce qu’elle ne trouve plus dans les ruines de l’UMP « juppéisée ».
Mais, heureusement, M. Juppé n’est pas électeur du Doubs.
Est-il encore à l’UMP ?
Est-il encore de droite, « en son âme et conscience » ?
Non, il est candidat à la présidentielle.
Et dans sa stratégie mûrement pensée (« Après le premier tour de la législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs, j’ai pris le temps de réfléchir », écrit-il doctement sur son blog !), il suffira de se retrouver face au FN au second tour pour être élu.
Car, dans son calcul, la gauche était automatiquement coulée, comme le montraient les précédentes législatives partielles.
Eh bien, zut !
Mauvais calcul, M. Juppé !
La gauche n’a pas rendu l’âme : elle est maintenue artificiellement en état de survie à coups d’électrochoc Charlie-Valls.
Et cette gauche moribonde vous a pris votre deuxième place.
Trop bête !
Vraiment trop injuste, aurait dit Caliméro !
Mais ne boudons pas notre plaisir.
Relisons l’avant-dernier tweet de M. Juppé : « C’est l’ignorance qui engendre la peur et le refus de l’autre. Dialoguons, apprenons à mieux nous connaître. Appelons au respect mutuel. »
À qui s’adressait-il, notre bon maire de Bordeaux ?
Assurément aux électeurs du Doubs et d’ailleurs qui, en leur âme et conscience, n’iront pas voter PS… ni Juppé !
Mais les élections législatives partielles ont l’immense avantage de pousser nos acteurs politiques à aller au bout de leurs convictions intimes, à faire leur coming out.
Et M. Juppé, notre inénarrable blogueur et tweetos du haut de ses 70 ans, a fait le sien dans la nuit de lundi à mardi : « Quant à moi, si j’étais électeur de la 4e circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferais : pour barrer la route à une candidate FN […] je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS. »
C’est clair !
Et les électeurs UMP apprécieront.
Les tweets de M. Juppé, c’est une anthologie.
Souvenez-vous : le soir des municipales, il se réjouissait un peu rapidement : « Il n’y a pas eu de vague Bleu Marine. Je m’en réjouis. »
Une dizaine de villes et le plus important secteur de Marseille basculaient vers le FN, mais le maire de Bordeaux ne voyait rien !
Trois mois plus tard, alors qu’il s’activait à la tête de l’UMP, le FN écrasait l’UMP et le PS aux européennes. M. Juppé, lui, dissertait sur l’identité heureuse.
Et jusqu’à cette élection partielle du Doubs, M. Juppé a soutenu le pauvre
M. Demouge, qui ne voulait pas du soutien de Sarkozy…
Lire aussi : Alain Juppé… Si sa maman l’entendait !
Résultat : la droite éliminée, et le tweet de M. Juppé, qui fera sourire ou enrager les électeurs du Doubs. La droite éliminée ?
À moins qu’elle ne soit allée chercher ailleurs ce qu’elle ne trouve plus dans les ruines de l’UMP « juppéisée ».
Mais, heureusement, M. Juppé n’est pas électeur du Doubs.
Est-il encore à l’UMP ?
Est-il encore de droite, « en son âme et conscience » ?
Non, il est candidat à la présidentielle.
Et dans sa stratégie mûrement pensée (« Après le premier tour de la législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs, j’ai pris le temps de réfléchir », écrit-il doctement sur son blog !), il suffira de se retrouver face au FN au second tour pour être élu.
Car, dans son calcul, la gauche était automatiquement coulée, comme le montraient les précédentes législatives partielles.
Eh bien, zut !
Mauvais calcul, M. Juppé !
La gauche n’a pas rendu l’âme : elle est maintenue artificiellement en état de survie à coups d’électrochoc Charlie-Valls.
Et cette gauche moribonde vous a pris votre deuxième place.
Trop bête !
Vraiment trop injuste, aurait dit Caliméro !
Mais ne boudons pas notre plaisir.
Relisons l’avant-dernier tweet de M. Juppé : « C’est l’ignorance qui engendre la peur et le refus de l’autre. Dialoguons, apprenons à mieux nous connaître. Appelons au respect mutuel. »
À qui s’adressait-il, notre bon maire de Bordeaux ?
Assurément aux électeurs du Doubs et d’ailleurs qui, en leur âme et conscience, n’iront pas voter PS… ni Juppé !
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