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jeudi 13 novembre 2014

La France ne se relèvera pas sans une relecture de son histoire.


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Le 13 novembre 2014


   
Si le livre de Zemmour a déclenché une telle polémique autour de quelques pages consacrées à Vichy, ce n’est pas un hasard.

Derrière la dénonciation du Grand Remplacement par Renaud Camus, derrière Le Suicide français d’Éric Zemmour, derrière la poussée souverainiste aux élections européennes, derrière les millions de visiteurs sur les sites animés par François Asselineau ou Alain Soral et l’invraisemblable mobilisation autour du mouvement LMPT, il y a un terreau commun : en finir avec ce sentiment morbide qui veut que la France soit une nation vaincue et indigne, en vertu de quoi, pour exister, du moins encore nominalement, elle est désormais condamnée à se dissoudre dans un espace géographique, démographique et culturel qu’elle n’a pas choisi.
Les monuments en l’honneur de nos anciens en témoignent, notre identité nationale s’appuie sur une histoire commune.
Effacez-la, falsifiez-la, interdisez d’en débattre et c’est à l’âme du peuple français que vous vous en prendrez.
Si le livre de Zemmour a déclenché une telle polémique autour de quelques pages consacrées à Vichy, ce n’est pas un hasard.
 L’action personnelle du maréchal Pétain sous l’Occupation telle que les médias la décrivent aujourd’hui est probablement aussi éloignée de la réalité (voir le récit des entretiens entre Winston Churchill et le colonel Groussard du 14 juin 1941) que pourrait l’être celle de François Hollande lorsque les historiens du futur retiendront pour la commenter son célèbre « Mon véritable adversaire, c’est la finance ».
Et en cherchant bien, on pourrait faire le même constat sur le rôle de la France dans la colonisation (voir le rocambolesque épisode de la loi du 23 février 2008 art.2 alinéa 4 sur le rôle positif de la présence française, etc.).

Cette interprétation biaisée de l’Histoire répond à un but précis : extirper du cœur des Français le sentiment patriotique et leur donner de la France l’image d’un pays vaincu et même coupable de crimes contre l’humanité (« Les Européens ont eu l’idée folle de la Shoah, la France et l’Allemagne », Nicolas Sarkozy, 8/2/2008 au dîner du CRIF).
 Imprégnée de ces idées aussi funestes que mensongères, la population française, de souche comme de cœur, n’aura alors pas d’autre choix que d’accepter l’inéluctabilité du métissage (Nicolas Sarkozy, 17 décembre 2006) et l’abandon de la souveraineté nationale au profit du projet européen (traité de Lisbonne.)
Toutes les grandes révolutions – car c’est bien une révolution rampante qui est à l’œuvre en France depuis la signature du traité de Maastricht – ont procédé ainsi, par la falsification de la mémoire collective et la désignation de boucs émissaires, en 1789 en France, en 1917 en Russie et en 1966 en Chine.
À supposer qu’un jour la réaction populaire qui s’exprime aujourd’hui à travers le rejet massif des deux derniers présidents de la République et la débâcle électorale historique du Parti socialiste finissent un jour par porter au pouvoir un mouvement politique authentiquement souverainiste, il sera alors difficile de faire l’économie d’un grand débat sur l’histoire de notre pays, quitte à prendre le risque de n’avoir pas d’autre choix que de réhabiliter les deux personnages les plus haïs de la seconde moitié de notre XXe siècle : le vainqueur de Verdun et le fondateur du Front national…

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