Il y a des moments où les paroles les plus fortes sont le masque avantageux et l’inexcusable excuse de l’hésitation, de la faiblesse, de la lâcheté.
« Un chef », aimait à rappeler Jacques Chirac, « ça doit cheffer ».
On ne saurait mieux dire, et pourtant l’ancien président de la République, manifestement sujet à des troubles de la volonté qui se traduisaient par des intermittences de la chefferie, oubliait parfois de se conformer à ce devoir élémentaire de sa fonction.
Pour la cinquième fois en quelques mois, les détraqués fanatiques qui contrôlent aujourd’hui un territoire aussi étendu que la Grande-Bretagne et ont soumis à leur joug dix millions d’êtres humains ont tenu à brandir à la face du monde, dans une macabre et sanglante mise en scène, la tête coupée d’un otage occidental, accompagnant leur vidéo, comme un cuisinier le ferait d’une viande quelconque, de l’abondante garniture que constituaient les cadavres de dix-huit soldats syriens également décapités.
Pour la cinquième fois, un certain nombre de chefs d’État et de gouvernement ont donc exprimé, à peu près dans les mêmes termes, leur réprobation, leur condamnation, dit leur horreur et stigmatisé ces actes de barbarie.
On ne doute pas, et l’on n’a aucune raison de douter de leur sincérité, et pas davantage de celle des collaborateurs dévoués qui ont mis en forme leurs communiqués.
Les hommes politiques, après tout, sont aussi des hommes, et il est assez naturel qu’en tant que personnes, ils éprouvent et manifestent des sentiments identiques à ceux de tous et de chacun.
Le problème – car il y a un problème – est que ces hommes sont aussi, sont d’abord des hommes publics, et qu’ils ont travaillé, lutté, intrigué, combattu pour accéder aux fonctions et aux responsabilités qui sont les leurs.
Or, force est de constater qu’en l’occurrence, et depuis déjà quelque temps, ils se dérobent aux obligations qui leur incombent, en d’autres termes qu’ils se refusent à « cheffer ».
Ce que nous attendons, ce que nous sommes en droit d’exiger de M. Obama, de M. Cameron, de M. Hollande et de leurs collègues dont le récent G 20 nous rappelait qu’ils pèsent 75 % de la richesse et la moitié de la population mondiales, ce ne sont pas des indignations verbales, des imprécations et des incantations, c’est qu’ils utilisent au plus vite, en commun, sans circonvolutions, sans grandes phrases et sans détour les moyens matériels et humains dont ils disposent pour étouffer dans l’œuf le serpent qui a déroulé ses anneaux au Moyen-Orient.
Il y a des moments où les paroles les plus fortes sont le masque avantageux et l’inexcusable excuse de l’hésitation, de la faiblesse, de la lâcheté.
Nos commentaires et nos jérémiades font la joie et le jeu des bourreaux encagoulés et de leurs maîtres.
Assez de communiqués, le moment est venu de passer à l’action.
Aux armes, et caetera…
On ne saurait mieux dire, et pourtant l’ancien président de la République, manifestement sujet à des troubles de la volonté qui se traduisaient par des intermittences de la chefferie, oubliait parfois de se conformer à ce devoir élémentaire de sa fonction.
Pour la cinquième fois en quelques mois, les détraqués fanatiques qui contrôlent aujourd’hui un territoire aussi étendu que la Grande-Bretagne et ont soumis à leur joug dix millions d’êtres humains ont tenu à brandir à la face du monde, dans une macabre et sanglante mise en scène, la tête coupée d’un otage occidental, accompagnant leur vidéo, comme un cuisinier le ferait d’une viande quelconque, de l’abondante garniture que constituaient les cadavres de dix-huit soldats syriens également décapités.
Pour la cinquième fois, un certain nombre de chefs d’État et de gouvernement ont donc exprimé, à peu près dans les mêmes termes, leur réprobation, leur condamnation, dit leur horreur et stigmatisé ces actes de barbarie.
On ne doute pas, et l’on n’a aucune raison de douter de leur sincérité, et pas davantage de celle des collaborateurs dévoués qui ont mis en forme leurs communiqués.
Les hommes politiques, après tout, sont aussi des hommes, et il est assez naturel qu’en tant que personnes, ils éprouvent et manifestent des sentiments identiques à ceux de tous et de chacun.
Le problème – car il y a un problème – est que ces hommes sont aussi, sont d’abord des hommes publics, et qu’ils ont travaillé, lutté, intrigué, combattu pour accéder aux fonctions et aux responsabilités qui sont les leurs.
Or, force est de constater qu’en l’occurrence, et depuis déjà quelque temps, ils se dérobent aux obligations qui leur incombent, en d’autres termes qu’ils se refusent à « cheffer ».
Ce que nous attendons, ce que nous sommes en droit d’exiger de M. Obama, de M. Cameron, de M. Hollande et de leurs collègues dont le récent G 20 nous rappelait qu’ils pèsent 75 % de la richesse et la moitié de la population mondiales, ce ne sont pas des indignations verbales, des imprécations et des incantations, c’est qu’ils utilisent au plus vite, en commun, sans circonvolutions, sans grandes phrases et sans détour les moyens matériels et humains dont ils disposent pour étouffer dans l’œuf le serpent qui a déroulé ses anneaux au Moyen-Orient.
Il y a des moments où les paroles les plus fortes sont le masque avantageux et l’inexcusable excuse de l’hésitation, de la faiblesse, de la lâcheté.
Nos commentaires et nos jérémiades font la joie et le jeu des bourreaux encagoulés et de leurs maîtres.
Assez de communiqués, le moment est venu de passer à l’action.
Aux armes, et caetera…
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