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vendredi 14 novembre 2014

À Paris, échauffourées entre parents et bloqueurs devant le lycée Montaigne.

 Par Edouard de Mareschal, Paul de Coustin
Publié le 14/11/2014 à 11:38
 
       

VIDÉO - Un des parents d’élèves, venu devant le lycée Montaigne pour empêcher une nouvelle journée de blocage, a frappé un lycéen avec un extincteur ce vendredi matin. Le jeune, transporté à l’hôpital, serait hors de danger.
 
 
La situation a dérapé ce matin devant le lycée Montaigne.

 Cet établissement du 6e arrondissement de Paris a été bloqué plusieurs fois ces derniers jours, les élèves voulant manifester contre les violences policières suite à la mort de Rémi Fraisse.
Une nouvelle tentative de lycéens, venus de Montaigne et d’ailleurs, a mal tourné ce matin.
D’après des témoignages de lycéens recueillis sur place, des échauffourées auraient eu lieu entre élèves bloqueurs et parents d’élèves.
Un jeune a même reçu un violent coup d'extincteur derrière la tête de la part de l’un d’eux.
D’après les témoignages, tout a commencé à 7h30 ce matin.
 Des lycéens de Montaigne, mais venus également de établissements voisins, se préparent à placer des poubelles et barrières devant la porte d’entrée de l’établissement.
Mais ils trouvent, devant l’établissement, quelques parents d’élèves et membres de l’administration du lycée, bien décidés à calmer la situation et faire rentrer les autres élèves à l’heure pour les cours. «Les parents étaient là pour discuter», assure Armelle Malvoisin, présidente de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) de Montaigne, et «imposer une présence calme pour rassurer leurs enfants».
Mais les bloqueurs, alignés sur le trottoir d’en face, ne l’entendent pas de cette façon.
«Ils ont lancé des pétards et des oeufs sur les parents d’élèves et l'administration» racontent des lycéens sur place.
Alors que la tension devient palpable, les bloqueurs font le forcing pour mettre des poubelles devant la porte d’entrée.
«Un groupe s’est avancé, a traversé le passage clouté pour apporter une poubelle contre la porte. L’un d’entre eux utilisait un extincteur pour disperser les parents d’élèves qui voulaient l’en empêcher».
 C’est alors que la situation a dérapé.
 Un parent d’élève arrache l’extincteur des mains du lycéen et lui assène un violent coup avec derrière la tête.

«L’accès a l’école publique est un droit fondamental»

S’en suit une échauffourée entre parents et bloqueurs.
Ibrahim, 16 ans, venu du lycée Lavoisier, tout proche, est emmené à l'hôpital par les pompiers, avec un hématome derrière l’oreille gauche.
 La police est également présente, et un policier indique que le jeune homme irait bien.
Finalement, les élèves sont rentrés en cours, grâce à un «cordon de sécurité mis en place par les parents entre les manifestants et les élèves» explique Armelle Malvoisin.
 Ces derniers ont à nouveau été bloqués par des lycéens à 10h30, après la récréation.
Selon notre journaliste sur place, vers 11h, quelque 200 élèves sont désormais bloqués dehors sous la pluie.
Olivier est en seconde.
 S’il estime que la mort de Rémi Fraisse est «inacceptable», il pense que les blocus doivent se tenir «uniquement les jours de manifestations».

 «Là, c’est n’importe quoi, ce sont des gens qui veulent sécher les cours».

 Concernant le coup d’extincteur, il considère «lamentable que l’on force les gens à aller en cours par la violence».
Vincent, un lycéen sympathisant du NPA de première, estime également que «c’est ridicule de bloquer maintenant.»
 Le jeune homme considère que les revendications des jeunes ont été entendues, puisque le ministère de l’Intérieur a interdit l’usage des grenades offensives.
Ils affirment également que «les personnes qui tentent de bloquer ne sont pas du lycée Montaigne».

«Ni l’établissement ni la préfecture ne s’occupe de la bonne tenue des cours» regrette la présidente de la PEEP de Montaigne.

 «Ils ne veulent pas faire intervenir de policiers près des enfants. C’est politique, selon elle, car certains lycéens luttent contre les violences policières et attendent une bavure pour relancer la machine».

 «L’accès à l’école publique est un droit fondamental, il doit être respecté» conclut-elle.

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