Saint-Nazaire, mercredi 3 septembre 2014
Comme des millions de Français consternés, nous prenons acte, ce soir, de la décision du président de la République, François Hollande, suite à un conseil restreint de défense, de ne pas livrer à la Russie le BPC Vladivostok (livraison initialement prévue en octobre).
Ainsi, dans son communiqué de presse final, le conseil restreint évoque le fait que, selon lui, « malgré la perspective d’un cessez-le-feu [ dans l’Est de l’Ukraine ] (…) les conditions pour que la France autorise la livraison du premier BPC ne sont pas réunies. »
Le bureau de Mistral, gagnons ! est indigné du choix du président de la République.
Il constitue, à notre sens, un recul sans précédent de la France et une très grave menace pour Saint-Nazaire.
Nous dénonçons sans faiblesse, depuis un mois :
- Le manque de parole de la France à l’égard de la Russie, les deux parties ayant signé ce contrat il y a déjà plusieurs années.
- Si la suspension devient une annulation, l’obligation de la France à verser des réparations à la Russie.
- Le choix pour la France de s’inféoder à d’autres puissances, défendant des intérêts géostratégiques distincts des siens et l’empêchant de demeurer souveraine, en premier lieu, les États-Unis.
- Le risque que cette décision fait prendre quant à la crédibilité de la France à l’international, concernant de potentiels futurs contrats militaires : par exemple notre contrat en cours de 9 milliards d’euros en finalisation avec l’Inde pour la vente d’une centaine d’avions Rafale.
- La menace que fait peser cette décision sur le bassin d’emploi de Saint-Nazaire (Saint-Nazaire, Trignac, Montoir-de-Bretagne, Donges…) et des milliers de travailleurs directement ou indirectement liés aux chantiers des deux BPC.
Nous maintenons, et d’ailleurs plus que jamais, notre souhait que les BPC Vladivostok et Sébastopol soient vendus à la Russie, comme il était prévu depuis 2010.
Le soutien des syndicats locaux et de personnalités politiques relativement à cette vente, s’il est le bienvenu, reste cependant tardif pour beaucoup d’entre eux !
Heureusement, une minorité prenait déjà position dès le printemps dernier en faveur de cette vente.
Nous maintenons de même notre appel à manifester pour la protection de notre industrie et de notre liberté commerciale, ainsi que l’amitié entre les peuples, dimanche 7 septembre à partir de 13 heures, à Saint-Nazaire, devant le Vladivostok.
Vu, le bureau
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