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mercredi 24 septembre 2014

Une guerre de civilisation se met en place.






Elle en offre elle-même la démonstration à ceux qui lui font encore crédit de sa démocratisation. L’ambiguïté de sa position sur l’Etat islamique (EI), en guerre contre l’Occident, devrait même poser la question de son maintien dans l’Otan, comme l’écrivent, ce mercredi dans Le Figaro, Fabien Baussart, Alexandre Del Valle et Randa Kassis, qui dénoncent "les agissements inqualifiables d’Erdogan", le nouveau sultan.
 Ce matin, la Turquie s’est d’ailleurs empressée de démentir les informations affirmant que la coalition anti-djihadiste, conduite par les Etats-Unis, avait utilisé cette nuit son espace aérien et sa base d’Incirlik (sud-est) pour bombarder des sites du califat en Syrie.
 Peu auparavant, la France avait critiqué, par la voix du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, une "initiative malheureuse" d’Ankara, qui n’a pas prévenu de la destination du renvoi de trois présumés djihadistes français (dont le beau-frère du terroriste Mohamed Merah).
Ils sont arrivés libres, mardi à l’aéroport de Marseille, alors qu’ils étaient attendus par le ministère de l’Intérieur à Orly
.
 "Il y a manifestement un gros cafouillage mais il est en grande partie dû aux difficultés, à l’absence de très bonne collaboration avec les services turcs", a commenté Le Drian.

 Les Etats-Unis et les béats turcophiles européens, qui caricaturent en islamophobes et en racistes ceux qui s’opposent à l’entrée de ce grand pays musulman dans l’Union européenne, sont pris en flagrant délit de tromperie, ou d’angélisme.


Certes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré, mardi, que son pays pourrait apporter un soutien militaire ou logistique aux opérations contre l’Etat islamique.
 Mais, pour l’heure, il n’en est toujours rien, alors que sa position de membre de l’Alliance atlantique l’oblige à une solidarité occidentale.
Seuls cinq pays arabo-musulmans participent à la coalition anti-EI : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Qatar, Bahrein.

 Beaucoup d’entre eux sont d’ailleurs suspectés, comme le Qatar, d’avoir préalablement aidé l’Etat islamique et de tenir un double discours.
C’est singulièrement le cas de la Turquie, qui compte 1000 djihadistes en Syrie et en Irak.
 Comme le soulignent les signataires de l’article du Figaro : "Depuis le début de la guerre civile syrienne, Ankara a fermé les yeux sur les camps d’entrainement de l’EI en Turquie et sur le passage par son territoire d’armes et de djihadistes du monde entier (…)".

Certes, il est plus confortable d’estimer, comme Jean-Christophe Rufin dans Le Parisien de ce jour, qu’il n’y a pas de "guerre de civilisation entre l’islam et l’Occident".
C’est au nom de ce politiquement correct, qui récuse l’idée de conflit et rend l’Occident coupable des haines qu’il suscite, que la Turquie a pu être présentée comme une aubaine pour l’Europe sclérosée.

Mais pour qui veut bien observer ce qui se passe, c’est bien un conflit mondial opposant le monde libre et ses alliés au nouveau totalitarisme islamique qui se met en place.

Et la Turquie islamo-conservatrice d’Erdogan penche de plus en plus vers une solidarité coranique.

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