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samedi 20 septembre 2014

Toulouse: À Purpan, la violence dépasse les vigiles

Publié le 20/09/2014 à 03:53,


L'hôpital n'est plus un sanctuaire et la sécurité est devenue un gros problème aux urgences. Les agents demandent plus de moyens pour leurs interventions./ Photo DDM, Michel Viala
 
L'hôpital n'est plus un sanctuaire et la sécurité est devenue un gros problème aux urgences. Les agents demandent plus de moyens pour leurs interventions./ Photo DDM, Michel Viala
          
Les agents de sécurité de l'hôpital Purpan, n'ont plus les moyens d'assurer la sécurité dans les services notamment aux urgences.

 Ils demandent des effectifs supplémentaires et des moyens de protection.
Ce n'est malheureusement pas nouveau.
 Dès la fin de semaine, l'hôpital devient le réceptacle de toute la misère humaine et surtout de la violence urbaine.
Aux urgences de Purpan, on ne compte plus les débordements nocturnes, les invectives, les tensions, voire les rixes que les agents de sécurité ont de plus en plus de mal à contenir.
«Nous sommes régulièrement confrontés à des gens surexcités parfois armés de couteau, de machettes, contre lesquels nous sommes démunis, témoigne un vigile, qui veut rester anonyme. Nous voulons des moyens pour nous défendre».
 Lui et ses collègues, tous employés de la fonction publique, ne s'expliquent pas pourquoi il y a un peu plus de deux ans, le procureur de la République de Toulouse a décidé de supprimer leur équipement : menottes, matraques télescopiques et gazeuses.
 «ça fait 30 ans qu'on fonctionnait avec ce matériel, s'insurge-t-il et la violence s'est accrue. On ne peut plus faire face».
Certes, il y a eu des formations juridiques et un peu de self-défense.
 «Un stage de sept jours et encore nous n'avons pas été assermentés alors que les agents de sécurité de Rangueil et de Larrey, qui font beaucoup moins d'interventions que nous, l'ont été, poursuit le vigile. À Rangueil, ils font en un mois ce que l'on fait en trois ou quatre jours. Nous, c'est parfois quinze interventions dans la nuit. Récemment on est tombé sur une bande en relation avec le meurtre d'Ilyès, sans le savoir. C'est la brigade anticriminalité qui nous a avertis».

 Blessures, absentéisme… les agents de sécurité de l'hôpital Purpan qui sont censés être huit, ne sont jamais le nombre sur le terrain.
 «Nous sommes en sous-effectifs chroniques et l'on doit faire des heureuses supplémentaires pas forcément payées».
Le syndicat CGT a lancé un mot d'ordre de grève pour mercredi prochain portant sur ce mal-être en demandant des moyens supplémentaires, un équipement plus conforme aux interventions des agents et aussi le déblocage des assermentations. Mais la concertation tant attendue devrait commencer lundi.
 Un rendez-vous pour des négociations est pris à l'Hôtel-Dieu. Signe que la direction de l'hôpital prend la question très au sérieux.

 Hier, elle n'a pas voulu commenter, ni communiquer sur un dossier en cours, qui fait l'objet d‘un préavis de grève et de discussions.

Mais la balle est dans son camp.


Le chiffre : 8

agents >Sécurité.

C'est le nombre officiel de personnes dévolues à la sécurité de l'hôpital Purpan, mais l'absentéisme et les blessures réduisent les effectifs au quotidien.
 

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