Et si une mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy était ressuscitée ? L'Elysée ne serait pas contre un retour des heures supplémentaires défiscalisées, affirmait mardi matin
Europe 1, citant un conseiller de François Hollande.
Le chef de l'Etat avait pourtant
abrogé dès sa prise de fonction ce dispositif, symbole du "travailler plus pour gagner plus" cher à son prédécesseur, le jugeant coûteux et peu efficace.
Selon la radio, il serait aujourd'hui prêt à laisser le Parlement légiférer en la matière. Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste, planche d'ailleurs sur un projet depuis plusieurs semaines.
Sa proposition : une franchise d’impôts de 1 000 à 1 500 euros pour les salariés qui feraient des heures supplémentaires dans les PME-PMI.
Le gouvernement nie en bloc
L'Elysée et Bercy ont cependant vigoureusement démenti mardi tout retour à une défiscalisation.
Il n'en est "pas question aujourd'hui, au moment où nous sommes engagés dans l'inversion de la courbe du chômage", a également jugé Bruno le Roux, le patron du groupe PS à l'Assemblée.
Il y a quelques jours, Michel Sapin était allé dans le même sens :"Quand pour une entreprise, c'est moins cher de payer plusieurs salariés en heures supplémentaires que d'embaucher un salarié supplémentaire, eh bien, elle choisit la facilité, c'est-à-dire le chômage", avait jugé le ministre du Travail.
Toujours est-il qu'à quelques mois des municipales, et alors que le débat sur le niveau des prélèvements obligatoires et du pouvoir d'achat des Français fait rage, des socialistes ont bondi sur l'occasion pour demander la réouverture du dossier.
Le député Gérard Bapt a ainsi estimé dans un communiqué, "à titre personnel, justifié" le débat engagé sur la question, face à la "perte de pouvoir d'achat significative" des salariés modestes.
"On ne peut plus fermer la porte à une défiscalisation des heures supplémentaires", a de son côté jugé François Kalfon, membre de la gauche du PS, dans
Le Figaro. A l'heure où les feuilles d'impôts arrivent dans les boîtes aux lettres, le débat semble loin d'être clos.
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