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mardi 9 janvier 2024

Immigration : ces personnalités bloquées dans une faille spatio-temporelle


 

 ©Georges Biard

 

Arnaud Florac 08 janvier 2024

Le 21 janvier, on connaît bien, des deux côtés de l'échiquier politique. 

C'est la date à laquelle Louis XVI a été assassiné, au terme d'une parodie de procès. C'est aussi la date de la mort de Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine, qui fit jadis l'objet d'une belle chanson, injustement laudative, de Michel Sardou. En 2024, ce sera aussi la date d'une manif monstre contre la loi Immigration. C'est, en tout cas, ce qu'espèrent 201 « personnalités », connues ou pas, qui viennent de signer, dans L'Humanité, un appel à défiler contre la loi voulue par Darmanin.

On sait bien ce qu'il y a, dans cette loi : rien, ou du moins pas grand-chose qui fasse barrage à la déferlante qui, depuis longtemps, fait entrer en France, chaque année, 500.000 immigrés. L'aide médicale de l'État (AME) reste en place, les arrivées ne seront pas endiguées et, pour les « métiers en tension », il y aura des papiers pour tout le monde. Pas de quoi sonner le tocsin à gauche, en première approche. Eh bien, si, figurez-vous : le simple fait qu'on ose parler d'immigration, et se demander si ce ne serait pas un problème, suffit à mettre en rage toutes les grandes consciences morales.

Ce grand mezzé de la bien-pensance

On trouve, dans ce grand mezzé de la bien-pensance, Edwy Plenel et Olivier Faure, Josiane Balasko et François Morel, quelques essayistes savants, quelques journalistes et intermittents plus ou moins célèbres, ainsi que Guillaume Meurice, qui aurait pu assurer les fins de banquet de Rivarol s'il n'avait pas été aussi anticapitaliste qu'antisémite. Il y a aussi Fabien Roussel, qui joue à domicile dans les pages du journal communiste et prouve qu'on a beau être sympathique et aimer la côte de bœuf, quand on est communiste, il y a quand même des réflexes qui ne s'oublient pas.

Contre les « marchands de haine », il faudra donc marcher. Au reste, le terme « marchands » est mal choisi. D'abord parce que la haine est gratuite, ce qui explique sa large diffusion, ensuite parce qu'on n'a pas l'impression que la Macronie ait engrangé beaucoup de dividendes électoraux, avec cette loi mi-figue « et en même temps » mi-raisin. Le terme de « haine », n'en parlons pas : ce qui motive 75 % des Français dans leur ras-le-bol de l'immigration, ce n'est pas un sentiment de haine, ni un sentiment d'insécurité, ni aucun sentiment d'ailleurs : c'est le réel, froid et triste.

À Paris, le Champ-de-Mars est devenu le Bronx. Des mineurs isolés de 50 ans détroussent les braves gens tandis que des OQTF confortablement installées en France violent des femmes de tous âges, avec une préférence marquée pour les nonagénaires toutefois. L'excuse des métiers en tension est par ailleurs capitaliste en diable, n'en déplaise à nos belles âmes. Le saupoudrage migratoire, qui installe des clandestins de force dans des villes moyennes, n'a pour seule conséquence que la généralisation de la criminalité et de la tiers-mondisation.

Ces pauvres gens font bien de la peine. Lutter contre la haine, on imagine que c'est le faire au nom de l'amour ? Mais l'amour de quoi, au juste ? L'amour du statu quo, apparemment, alors que les résultats de quarante ans de victoire des leurs s'étalent sous nos yeux terrifiés. Malgré le jeune âge de certains des signataires, ces 201 saints laïcs sont restés bloqués dans les années 80. Les années Renaud où on chantait pour l'Éthiopie, les années de la Marche des beurs et de « Touche pas à mon pote », ces années où la diversité était chic parce qu'elle était rare, les années Grace Jones et Farida Khelfa.

Mais on est en 2024, les gars, faut se réveiller ! La véritable diversité, c'est celle qui permet à un peuple d'exprimer son génie propre sur la terre de ses ancêtres. Et on n'a pas vu beaucoup de monde se battre pour la sauvegarde de cette diversité patrimoniale. Rendre tous les pays interchangeables, créolisés, déculturés, faire venir des esclaves pour livrer des sushis aux bourgeois et laisser les veaux « en régions » se débrouiller avec leurs hôtes, ce n'est pas très généreux, à bien y regarder.

Si vous ne faites rien, le 21 janvier, autant remonter à la racine du mal et aller brûler un cierge pour la famille royale, morte de faiblesse face à des activistes haineux qui ne pensaient qu'à détruire et salir. En priant pour que ça ne nous arrive pas à notre tour.

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