Éric Verhaeghe
L’usage acquis depuis plusieurs années veut que la communauté juive s’exprime publiquement en France pour dénoncer l’antisémitisme dont elle est l’objet.
Mais les accusations d’antisémitisme ne sont-elles pas le faux nez d’une affirmation suprémaciste qui se traduit aujourd’hui par un embarrassant deux poids deux mesures. Alors que la présence de crèche de Noël dans l’espace public est de plus en plus considérée comme une violation de la laïcité, alors que les processions catholiques comme les prières de rue musulmanes sont interdites, la communauté juive semble disposer d’une totale liberté pour saturer l’espace public avec ses expressions religieuses.
On se souvient que, le soir même où Emmanuel Macron accueillait à l’Elysée la célébration de Hanouka après la remise d’un prix décerné par les rabbins européens, la Préfète du Rhône annonçait que tout participant à une procession mariale dans les rues de Lyon serait présenté à la Justice.
Depuis cette étrange annonce, les manifestations publiques de Hanouka n’ont pas cessé dans nos rues. On signale bien entendu l’allumage d’une imposante menora sous la Tour Eiffel, mais il ne s’agit que de la face émergée de l’iceberg. Partout, dans les rues de Paris, la communauté juive a pu donner libre cours, en toute sécurité, signalons-le, y compris dans des quartiers à forte présence musulmane, à l’expression de sa foi sur la voie publique.
Montée de l’antisémitisme, dites-vous ? ou bien instrumentalisation d’une peur forgée de toute pièce pour justifier une percée de suprémacisme juif ?
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