Translate

vendredi 12 mai 2023

Appolo et l'empire du mensonge

 

par Laurent Guyénot

11/05/2023

Seuls les héros des mythes et des contes peuvent voyager physiquement dans l’Autre Monde et en revenir vivants1

 L’Autre Monde est alors représenté comme un pays lointain et inaccessible au commun des mortels. Dans certaines traditions asiatiques, comme dans « Le Conte de la Princesse Kaguya »la lune joue ce rôle. Ce n’est pas le cas en Occident. Néanmoins, sur un plan archétypal, un voyage sur la lune est un exploit surnaturel de dimension mythologique. Cela fait des astronautes Apollo les égaux des anciens demi-dieux, et cette aura a illuminé les États-Unis dans leur ensemble. Telle était l’importance des alunissages : c’était le récit fondateur d’une nouvelle religion qui élevait les États-Unis au rang de nation messianique propulsant l’humanité vers l’avenir radieux technologique2. Le discours du président Nixon, diffusé tandis que le module d’Apollo 11 traçait sa route vers la lune, invitait l’humanité à communier dans ce nouveau culte universel :

« Apollo 11 est en route vers la lune. Elle transporte trois braves astronautes ; elle porte également les espoirs et les prières de centaines de millions de personnes ici sur terre, pour qui ce premier pas sur la lune sera un moment de drame transcendant. Jamais l’homme ne s’est embarqué dans une aventure aussi épique. […] Alors que les astronautes vont là où l’homme n’est jamais allé, alors qu’ils tentent ce que l’homme n’a jamais fait, nous sur terre voudrons, comme un seul peuple, être avec eux en esprit ; partager la gloire et l’émerveillement, et les soutenir avec des prières pour que tout aille bien. »3

Une fois que Neil Armstrong et Buzz Aldrin eurent posé le pied sur la lune, le même Nixon réalisa « the most historic telephone callever made from the White House », récupérant ainsi une partie de leur pouvoir surnaturel de communication avec l’Au-delà.4

Mais qui fait l’ange fait la bête, ou le démon. Comme le fait remarquer le très sceptique chercheur allemand Gerhard Wisnewski dans « One Small Step ? The Great Moon Hoax and the Race to Dominate Earth From Space », ce glorieux voyage lunaire mondialement télévisé qui auréolait les Américains d’une quasi divinité, détournait opportunément l’attention de l’enfer qu’ils imposaient à un peuple ici-bas. Apollo 11 atterrissait sur la lune deux mois après les bombardements illégaux au Cambodge ordonnés par Nixon. Et le programme Apollo cessa peu après que les dernières unités américaines aient quitté le Viêt Nam.

« Alors que les États-Unis d’Amérique assassinaient des milliers de Vietnamiens, brûlaient un hectare après l’autre de forêts vierges et empoisonnaient la terre avec des pesticides, ils essayaient en même temps de fasciner – ou plutôt d’hypnotiser – le monde avec une conquête d’un tout autre genre. »5

À vrai dire, en 1972, les gens s’étaient un peu lassés. Malgré l’arrivée de la télévision couleur, l’ajout de quelques gadgets distrayants comme le moon buggy, un suspens redoublé par la longueur des missions (72 heures sur la lune pour Apollo 17), et l’introduction de gags comme les sauts de Kangourou de Eugene Cernan6, l’enthousiasme du public n’y était plus.

Certains se grattaient même la tête: les astronautes n’avaient-ils rien de mieux à faire sur la lune que de planter le drapeau américain et ramasser des cailloux (380 kilos, toutes missions Apollo confondues) ? « Never come to the moon without a hammer », plaisanta Alan Bean d’Apollo 12 devant la caméra.

 

 

Pourquoi n’avaient-ils pas apporté plutôt un télescope pour observer les étoiles, par exemple ? Les étoiles, quelles étoiles ? « I can’t remember seeing any !» rapporta Michael Collins en conférence de presse le 15 juillet 19697. Les suivants ont bien pensé à regarder le ciel, mais seulement pour constater que, vu de l’espace, le ciel était totalement noir, « an immense black velvet sky – totally black », selon les mots d’Edgar Mitchell, le sixième homme sur la lune.8

Tout cela devenait obscur. Il était temps de faire tomber le rideau. Nos glorieux astronautes quittèrent définitivement la lune le 14 décembre 1972, avec la dernière cargaison de précieux cailloux lunaires (115 kilos). Voici les images authentiques de ce fameux dernier lift-off, filmées par une caméra commandée à distance depuis Houston (non, personne n’est resté sur la lune). Il faut le croire pour le voir !9

Ci-dessous à droite, le même étage supérieur du module lunaire d’Apollo 17 en papier mâché, avec sa trappe de pressurisation en carton, photographié par Ronald Evans depuis le module de commande orbitant autour de la lune. À gauche, ce module de commande, photographié depuis le module lunaire (depuis quel hublot ?) avant amarrage des deux modules.10

 

 

 

Une fois les deux modules amarrés, Harrison Schmitt et Gene Cernan vont transiter dans la capsule conique du module de commande, et ce dernier va se diriger vers la terre. Arrivée trois jours plus tard dans l’atmosphère terrestre, la capsule se détachera du reste du module et tombera en chute libre, telle un météorite, avant d’être ralentie par trois parachutes.

 

 

Cinquante ans après, on continue de se gratter la tête, et de plus en plus énergiquement. Pourquoi l’exploit n’a-t-il jamais été reproduit ? Imaginez ce qu’auraient pensé les gens en 1977 si, depuis Charles Lindbergh en 1927, aucun avion n’avait jamais plus traversé l’Atlantique : on aurait beau leur expliquer tous les dix ans que la météo était défavorable, ils commenceraient à se poser des questions.

En 2004, pour nous faire patienter, Bush Jr. nous avait promis un remake, une nouvelle tentative pour « mettre à nouveau pied sur la lune » faisant remarquer :

« Au cours des 30 dernières années, aucun être humain n’a mis le pied sur un autre monde, ou ne s’est aventuré plus loin dans l’espace que 386 milles, soit approximativement la distance entre Washington D.C. et Boston. »11

Rien ne sortit de cette déclaration. Le scepticisme sur les missions Apollo explosa autour du 40ème anniversaire, lorsque les analyses critiques des films et des photos de la NASA sont se sont répandues sur Youtube : en Grande-Bretagne, les mécréants représentaient alors un quart de la population12. Huit ans plus tard, en 2016, on rapportait que plus de la moitié des Britanniques étaient atteints du syndrome de complotisme lunaire13On a arrêté les sondages.

Aujourd’hui, le retour sur la lune est toujours au programme, mais repoussé d’année en année. C’est plus compliqué qu’on pensait, nous dit-on. D’abord, les combinaisons ne sont pas prêtes. C’est important, les combinaisons, surtout sur la lune, où il faut 100°C au soleil et moins 100°C à l’ombre.

 

 

Ensuite, la NASA n’a pas pensé à archiver les plans des missions Apollo. Son astronaute vétéran Donald Roy Pettit nous explique : « Le problème est que nous n’avons plus la technologie pour le faire. Nous l’avions, mais nous avons détruit cette technologie et c’est un processus pénible de la reconstruire. »14

Avec la chute du niveau scolaire, c’est compliqué de trouver des gens qualifiés pour tout refaire à zéro. Comprenez bien : il ne s’agit pas d’aller à 400 kilomètres de la Terre, comme pour la Station Spatiale Internationale, mais à 400 000 kilomètres, mille fois plus loin !

Et il y a les fameuses ceintures de Van Allen. À l’époque, on n’en faisait pas tout un plat. Alan Bean d’Apollo 12 a déclaré bien plus tard : « I’m not sure we went far enough to encounter the Van Allen Radiation Belts ». Il a fallu que le journaliste lui explique ce qu’étaient ces ceintures de radiation pour qu’il admette les avoir traversées sans le savoir : « Then we went right through them. »15

L’ingénieur de la NASA, Kelly Smith, nous explique maintenant, dans un documentaire sur le programme Orion (Orion Trial by Fire), que les Ceintures Van Allen posent des défis si sérieux que « We must solve these challenges before we send people through this region of space »16. Et outre les Ceintures Van Allen, nous explique la NASA dans cette déclaration du 24 juin 2005 :

« L’espace au-delà de l’orbite terrestre basse est inondé de radiations intenses émises par le Soleil et par des sources galactiques profondes telles que les supernovas. […] Le moyen le plus courant de traiter les rayonnements consiste simplement à les bloquer physiquement, comme le fait le béton épais qui entoure un réacteur nucléaire. Mais fabriquer des vaisseaux spatiaux en béton n’est pas une option. »17

Il existe des centaines de documents émanant d’ingénieurs de la NASA expliquant pourquoi les déplacements au-delà de l’orbite terrestre basse restent impossibles pour les missions habitées. En voici encore un exemple :

« Le rayonnement spatial est très différent et plus dangereux que le rayonnement sur Terre. Même si la Station Spatiale Internationale (ISS) est située juste à l’intérieur du champ magnétique protecteur de la Terre, les astronautes de l’ISS reçoivent dix fois plus de radiations que ce qui se passe naturellement sur Terre. Outre le champ magnétique, il existe des rayons cosmiques galactiques (GCR), des événements de particules solaires (SPE) et les ceintures de Van Allen, qui contiennent un rayonnement spatial piégé. La NASA est en mesure de protéger l’équipage de l’ISS en leur conseillant de s’abriter dans une zone contenant du matériel de protection supplémentaire. Cependant, il est beaucoup plus difficile de se protéger des GCR. Ces particules hautement énergétiques proviennent de toute la galaxie. Elles sont si énergiques qu’elles peuvent détruire les métaux, le plastique, l’eau et les matériaux cellulaires. Et lors des chocs de ces particules énergétiques, des neutrons, des protons et d’autres particules sont générés dans une cascade de réactions qui se produisent dans les matériaux de protection. Ce rayonnement secondaire peut parfois créer un environnement de rayonnement pire encore pour l’équipage. »18

Pourtant, l’équipage d’Apollo 11 ne semble pas avoir souffert de ces quelques neutrons, protons et autres rayons cosmiques. On dirait même que ça leur a fait du bien, à les voir de retour sur terre, après 8 jours dans l’espace. 

 

 

Il est vrai qu’ils ne faisaient plus la même tête lors de leur conférence de pressele 15 juillet 1969. On s’attendait à plus d’exaltation chez ces héros surhumains qui venaient de réaliser le plus grand exploit de toute l’histoire de l’humanité.19

Il faut croire qu’ils se la jouaient modestes. Au fond, que la vie d’un astronaute est moins en danger sur la lune que sur terre. L’expérience le prouve : aucun astronaute n’est mort après avoir quitté la terre, alors que l’équipage d’Apollo 1, Gus Grissom, Ed White et Roger Chaffee, mourut carbonisé dans leur capsule durant un test au sol, le 27 janvier 1967. Certains disent que Grissom s’est porté la poisse à lui-même en exprimant ses doutes et inquiétudes à droite et à gauche20Sa famille croit qu’on l’a éliminé21 : complotistes ! Est-ce que Johnson aurait fait une chose pareille ?

 

 

Grissom parlait trop. Les suivants ont bien compris que c’était mauvais pour la santé. On sent qu’Armstrong pèse chacun de ses mots dans son interview de novembre 197022 (voir l’analyse de Peter Hyatt).23

Par la suite, Armstrong fut tenu à l’écart des interviews. Il fit une dernière apparition en 1994, en présence du président Bill Clinton, pour se comparer à un perroquet, « le seul oiseau qui pouvait parler » mais « ne volait pas très bien », et conclure par une remarque énigmatique sur « la couche protectrice de la vérité »24. Puis il est retourné dans son isolement légendaire. Hollywoodattendit néanmoins qu’il ait quitté définitivement la terre pour raconter son histoire.25

Tout de même, c’est bien dommage que les astronautes de la NASA soient si taciturnes. On aimerait tellement connaître les détails de leur expérience. Comment passaient-ils leurs journées dans le minuscule espace de leurs modules ? Que mangeaient-ils ? Comment fonctionnaient les toilettes ? Est-ce que ça sentait mauvais ? N’avaient-ils pas trop chaud ou trop froid ? Certains, comme ceux d’Apollo 17, sont tout de même restés plus de 12 jours dans l’espace, dont 76 heures sur la lune, dont 22 heures en sorties extra-véhiculaires hors du module. Ils devraient en avoir des choses à raconter. Et bien non ! 

Assez plaisanté ! Toute personne raisonnable qui s’est penchée sur le dossier a aujourd’hui compris qu’on nous a fait marcher sur la lune au sens figuré seulement. Rien ne résiste à l’examen dans cette histoire à dormir debout.

Où sont les preuves ? Car qu’on ne s’y trompe pas : la charge de la preuve revient à la NASA, et non aux sceptiques. Si je vous dis que j’ai marché sur la lune, vous me demanderez de le prouver, et vous n’accepterez pas pour réponse : « Non, c’est à vous de prouver que je n’y suis pas allé ». Est-ce que cela fait une différence si je suis la NASA ? Oui, mais seulement parce qu’envisager la possibilité que la NASA ait menti vous conduira à remettre en question tout ce à quoi les gouvernements et les médias grand public vous ont fait croire, et même une grande partie de l’éducation que vous avez reçue. C’est un pas de géant, vertigineux, terrifiant, qui sapera d’un coup ce qui vous reste de confiance dans l’information de masse. Les citoyens honnêtes ont tendance à réprimer les preuves de la malveillance des puissants qui les gouvernent.

Ainsi, les gens choisissent de croire à l’alunissage, sans même demander de preuves, simplement parce que : « Ils ne nous auraient pas menti pendant plus de 50 ans, n’est-ce pas ? Les médias auraient dénoncé le mensonge il y a longtemps (pensez Watergate) ! Et qu’en est-il des centaines de milliers de personnes impliquées dans le projet ? Quelqu’un aurait parlé ! » Je m’entends penser moi-même comme ça il y a à peine 10 ans.

Ces objections doivent être prises en compte. Mais avant cela, la chose scientifique à faire est de commencer par poser la question : la NASA peut-elle prouver qu’elle a envoyé des hommes sur la lune ? Si la réponse est non, la prochaine étape consiste à décider si nous les croyons sur parole ou non. Pour cela, il faut se demander quelles auraient pu être les raisons d’un mensonge d’une telle ampleur. Ce sera l’objet d’un autre article : nous nous intéresserons au contexte géopolitique des missions Apollo, aux rôles de Kennedy, de Johnson et de Nixon. Nous parlerons, non pas des modules lunaires bricolés par trois stagiaires, mais des fusées de lancement Saturn V, car c’est évidemment dans cette technologie-là qu’est allé l’essentiel du budget de la NASA. Spoiler : Savez-vous quelle est la différence entre une fusée de lancement et un missile balistique intercontinental ?

Alors, la NASA peut-elle fournir des preuves tangibles des alunissages ? Bien sûr ! Il y a toutes ces roches patiemment ramassées par nos astronautes. Certes, l’une d’elles s’est révélée être du bois pétrifié26, mais admettons que ce petit « canular lunaire » avéré ne prouve pas le grand Moon Hoax.

 

 

 

Ce qu’il faudrait, c’est un examen systématique des centaines d’autres échantillons, dont ceux distribués à travers le monde comme de précieuses reliques de la nouvelle religion. Malheureusement, la plupart sont perdus, comme le rapportait Associated Press le 13 septembre 2009 :

« L’administration Nixon a donné à des pays étrangers près de 270 roches ramassées par des astronautes américains. […] Sur les 135 roches de la mission Apollo 17 données aux nations ou à leurs dirigeants, seules environ 25 ont été localisées. […] Les chances de retrouver les 134 roches d’Apollo 11 dispersées semblent encore plus minces. Les emplacements de moins d’une douzaine seulement sont connus. »27

De toute manière, trouver ces roches et les expertiser ne prouverait pas la réalité des missions Apollo. Premièrement, on peut trouver des pierre lunaires sur terre. Comme expliqué ici, « des météorites ont été trouvés en Antarctique qui ont les mêmes caractéristiques que les roches lunaires »28. Comme par hasard, en 1967, la NASA organisa une expédition en Antarctique, à laquelle participait Wernher Von Braun. Deuxièmement, même en admettant que les roches lunaires aient bien été prélevées sur la lune, elles ont pu l’être par sonde automatique sans équipage humain, comme l’ont été celles collectées par la Russie en 1970 et 1972.29

Les meilleurs éléments de preuve restent les films. Ce sont les images retransmises par la NASA qui ont convaincu le monde que l’homme avait marché sur la lune. Malheureusement, ce sont ces mêmes images qui ont par la suite convaincu les sceptiques de l’imposture.

Le premier problème est la qualité très médiocre des séquences télévisées. Elle est due au processus par lequel elles ont été obtenues : « Les équipements de la NASA n’étant pas compatibles avec la technologie télévisuelle de l’époque, les transmissions originales ont dû être affichées sur un moniteur et refilmées par une caméra pour diffusion télévisées » (comme expliqué dans un rapport du 15 août 2006 de Reuters)30. Pour être plus précis, selon la NASA, les images transmises depuis la lune étaient en couleur et ont été projetées sur un écran cathodique, puis transformées en un film de 16 mm noir et blanc (puis couleur à partir d’Apollo 14) par un kinéscope, c’est-à-dire une caméra focalisée sur l’écran cathodique, ce qui implique une perte de qualité considérable.

Pour toute analyse sérieuse, les chercheurs ont besoin d’avoir accès aux bandes magnétiques originales de la NASA. Des chercheurs universitaires les ont réclamées pendant des décennies, en vertu du Freedom of Information Act. En 2006, ils ont reçu une réponse. Grey Hautaluoma, porte-parole de la NASA, a déclaré : « Nous ne les avons pas vues depuis un bon bout de temps. Cela fait plus d’un an que nous cherchons, et elles n’ont pas été retrouvées ». 700 cartouches de cassettes vidéo magnétiques seraient manquantes, indique le rapport précité de Reuters, qui ajoute :

« La NASA a admis en 2006 que personne n’avait trouvé les enregistrements vidéo originaux de l’alunissage du 20 juillet 1969. Depuis lors, Richard Nafzger, ingénieur au Goddard Space Flight Center de la NASA dans le Maryland, qui a supervisé le traitement télévisuel sur les sites de suivi au sol pendant la mission Apollo 11, les cherche. La bonne nouvelle, c’est qu’il a découvert ce qu’ils sont devenus. La mauvaise nouvelle, c’est qu’ils faisaient partie d’un lot de 200 000 cassettes qui ont été magnétiquement effacées et réutilisées pour économiser de l’argent. »31

Toutes les enregistrements vocaux, ainsi que toutes les données sur le fonctionnement du vaisseau spatial sont également perdues. Plus incroyable encore, les plans originaux des Lunar Excursion Modules, des Lunar Roving Vehicles (moon buggies) et de l’ensemble des sections des fusées Saturne V ont été détruits.

Restent les photos. À leur crédit, la NASA en a publié des milliers en haute résolution en 2015. On peut les examiner en détail sur apolloarchive.com/apollo-gallery. La plupart d’entre elles sont remarquables par leur qualité. Sur la lune, les équipages on utilisé un Hasselblad 500C avec quelques modifications, dont le retrait du miroir réfléchissant, qui ne leur était d’aucune utilité parce que la combinaison des astronautes les empêchait de voir  l’appareil fixé sur leur torse. Leur gants pressurisés les empêchait également de faire le moindre réglage (et le réglage automatique n’existait pas encore). Pourtant, chaque plan pris par Neil Armstrong, sans exception, est parfaitement net, parfaitement cadré et parfaitement exposé. Il en va de même de la quasi totalité des photos prises lors des missions suivantes. Gerhard Wisnewski souligne à quel point c’est incroyable. Nous devons nous souvenir que, même dans des conditions normales sur terre, la photographie était un métier très spécialisé à l’époque32. Admirez le cadrage et la netteté :

 

 

Il existe des objections techniques plus graves encore. Le film utilisé, pour Apollo 11 tout au moins, était un film diapositif Kodak Ektachrome standard, 160 ASA. C’est un film étonnamment sensible pour un endroit où la lumière du soleil n’est filtrée par aucune atmosphère, surtout si l’on considère que certaines photos, parfaitement exposées, ont été prises face au soleil. Se pose aussi la question de la fiabilité de ce matériau dans les conditions lunaires, sous des températures allant de moins 100°C à l’ombre, à plus 100°C au soleil, l’appareil étant uniquement protégé contre la chaleur par un revêtement réflexif. Sans parler du bombardement constant de radiations : les photographes professionnels savent que même les faibles radiations des portiques de détection dans les aéroports peuvent endommager leurs films. Est-il raisonnable de croire que les photos argentiques prises sur Apollo aient pu rester vierges de toute dégradation après 9 ou 12 jours dans l’espace ?

Soyons réalistes : il n’y a aucune preuve que l’une quelconque des photographies d’Apollo fut prise sur la lune, et il y a de très sérieuses raisons de ne pas le croire. Bon nombre de ces photographies sont « remplies d’incohérences et d’anomalies », selon les termes du photographe professionnel David Percy, le premier à publier une analyse critique approfondie, dans son livre « Dark Moon », et dans son documentaire de trois heures « Que s’est-il passé sur la lune ? » (2000).33

Ce documentaire contient une interview de Jan Lundberg, ingénieur de projet Hasselblad pour les missions Apollo. Lorsqu’on lui demande d’expliquer certaines des incohérences concernant les ombres et l’exposition (par exemple, les astronautes entièrement éclairés bien qu’ils soient dans l’ombre du module lunaire, comme dans la photo reproduite sur la couverture du livre de Wisnewski), il répond : « Je ne peux pas l’expliquer. Cela m’échappe. »

Notons en passant que cet aveu embarrassé de Lundberg illustre à quel point le cloisonnement a pu rendre possible la mystification. Comme les centaines de milliers de personnes impliquées dans le projet, il a travaillé sur la base du principe need-to-know, qui est la clé de toute opération de ce type : chacun ne sait que ce qu’il a besoin de savoir. Lundberg n’avait aucune raison de soupçonner qu’il travaillait pour autre chose que ce qu’on lui avait dit, du moins jusqu’à ce qu’on lui demande d’expliquer des images impossibles. Seule une poignée de personnes devait connaître le tableau global, et il n’est même pas certain que le président Nixon était parmi eux. On estime que 20 000 sous-traitants et fournisseurs, travaillant de manière quasi indépendante aux quatre coins des États-Unis, ont contribué à la construction des engins spatiaux Apollo : aucun de leurs employés n’avait la possibilité, encore moins l’intérêt, de mettre en doute l’utilité de ce qu’il faisait. Par ailleurs, comme l’illustre Wisnewski avec le programme Corona (un satellite de recherche américain lancé vers 1959 dans le but secret d’espionner l’Union soviétique), c’est une erreur de supposer que les agences militaires, spatiales ou du renseignement sont incapables de garder un secret34. Pour prendre un autre exemple, des centaines de milliers de personnes ont travaillé sur le projet Manhattan, qui est resté complètement caché du public jusqu’à ce que la bombe soit larguée sur Hiroshima.

Je ne vais pas énumérer et examiner les anomalies des photographies d’Apollo, car elles sont analysées dans le récent film de Mazzucco, « American Moon », dont la version française est maintenant en accès libre35. Mazzucco a mis à contribution plusieurs photographes de renom international, dont les analyses sont dévastatrices pour la crédibilité des photos lunaires Apollo.

Il existe de nombreux invraisemblances techniques dans les missions Apollo, comme les capacités ridicules des ordinateurs embarqués, ou celles des batteries installées sur les modules lunaires (documentée par la NASA)36, insuffisantes pour la transmission d’un signal vidéo jusqu’à la terre (ce point est bien expliqué dans cette vidéo du photographe et ingénieur en radiofréquence américain Joe Frantz).37

Mais à mon avis, le meilleur moyen de se faire une idée personnelle, si l’on n’a pas de compétences techniques, est de passer quelques heures sur le site d’archive de la NASA, apolloarchive.com/apollo_gallery et d’examiner en détail certaines des photographies des modules lunaires en haute résolution. Un minimum de bon sens suffit pour s’interroger sur le réalisme de ces modules lunaires. Regardez par exemple les photos suivantes du module Eagle d’Apollo 11 : AS11-40-5862, AS11-40-5922 et AS11-40-5928. Êtes-vous prêt à croire qu’il a pu déposer deux astronautes sur la lune et les renvoyer en orbite lunaire pour se reconnecter avec le module de commandement orbital ?

 

 

Ou bien choisissez le module Antares d’Apollo 14 (AS14-66-9277), ou le module Orion d’Apollo 16 (AS16-113-18332 ou AS16-107-17436) qui portait à son arrivée le rover replié.

Rappelons que ces fragiles petites structures qui semblent faites de papier alu et de matériaux de récupération grossièrement rivetées et scotchées, étaient prétendument dotées de puissants moteurs propulseurs pour se poser en douceur sur la lune, puis en décoller à nouveau. Ils devaient aussi être pressurisées hermétiquement dans un environnement sous vide, à chaque fois que les astronautes y pénétraient après leurs sorties extra-véhiculaires.

Dans les années 1970, les missions Apollo étaient un mensonge trop gros pour échouer. Le gouvernement des États-Unis bénéficiait encore d’un immense capital de sympathie et de confiance dans le monde, la notion d’État profond était encore largement inconnue, et les gens avaient confiance dans les images télévisées.

Sur la scène internationale, les États-Unis avaient adopté, depuis les années 1950, une stratégie fondée sur la théorie des jeux (Game theory), mise au point à la RAND Corporation. La théorie des jeux modélise les stratégies de décision entre individus rationnels mus par leur seuls intérêts personnels, dans un contexte compétitif, à l’exclusion de toute norme éthique. Appliquée à la Guerre froide, elle pose comme principe qu’il ne faut accorder aucune confiance à la parole de l’ennemi, que celui-ci doit être au contraire supposé prêt à toutes les turpitudes et trahisons, et qu’il doit être battu à son propre jeu : le gagnant sera le meilleur menteur38. Les USA ont gagné la Guerre froide comme on gagne au poker : par le bluff et le mensonge. Mais ils ont, à long terme, ruiné leur crédibilité. Non seulement sur la scène internationale, mais, en fin de compte, aux yeux de leur propre peuple : car on ne peut mentir à l’ennemi sans mentir à son peuple.

Il faut replacer les missions Apollo dans ce contexte de la Guerre froide, et c’est ce que je ferai dans un prochain article. Nous verrons que la « course à la lune » n’était qu’un déguisement de la course à l’armement. Apollo fut un mensonge d’une audace extraordinaire, mais ce fut le mensonge de trop, dont les États-Unis paieront finalement le prix fort. Après l’aveu de la NASA sur la perte de toutes les archives Apollo, les Russes ont déjà émis des demandes officielles pour une enquête internationale39. La pression ne va cesser de monter40. Les retards indéfinis du projet Artemis vont contribuer à saper la légende Apollo et faire de la NASA la risée du monde. Progressivement, le Moon Hoax entre dans l’histoire comme la preuve que les États-Unis méritent le nom que leur a donné Poutine : l’Empire du Mensonge. 

 

 jeminformetv

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.