« Dehors », ont hurlé de concert NUPES et majorité présidentielle, cet après-midi, à l’Assemblée nationale.
Alors que le député LFI Carlos Bilongo interpellait le gouvernement sur le sort des bateaux de migrants, le député RN du Médoc Grégoire de Fournas s'est manifesté depuis son siège. « Qu’ils retournent en Afrique », dit-il avoir crié. « Qu'il retourne en Afrique » ou « retourne en Afrique », prétendent avoir entendu les députés NUPES. La saillie a fait se lever dans les rangs et contraint la présidente de l’Assemblée nationale à demander une suspension de séance.
Profitant de la pause, les députés NUPES ont enchaîné les tweets rageurs. « "Retourne en Afrique" lancé par un député nazillon du RN lorsque mon collègue a fait sa question au gouvernement. DEHORS le facho qui a osé dire cette horreur ! DEHORS ! Il n’a plus rien à faire à l’Assemblée », réagit David Guiraud. « En plein Hémicycle, alors qu'il est en train de poser une question au gouvernement, voilà comment est interrompu notre collègue. La haine raciste, crasse, débridée qui s'exprime au cœur de la République », tweete, de son côté, Danièle Obono. Sandrine Rousseau, Benjamin Lucas… alliance d'opportunité, même Gérald Darmanin condamne : « Racisme d’un député à l’Assemblée nationale : du FN au RN, le nom change, mais les références hideuses et les habitudes ignobles restent. Quelle honte. »
Racisme d’un député à l’Assemblée Nationale : du FN au RN, le nom change, mais les références hideuses et les habitudes ignobles restent. Quelle honte.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 3, 2022
Mais qu'en est-il, en fait ?
Le député Carlos Bilongo et ses collègues de la NUPES maintiennent en tout cas le caractère raciste et personnel de l’intervention du député Fournas : « On m’a insulté moi et tous les citoyens français qui ont cette couleur de peau. »
Grégoire de Fournas, le principal intéressé, a réagi sur BFM TV : « Je regrette la manipulation de LFI qui cherche des incidents de débat pour ne pas parler du fond [...]. J’assume totalement que les bateaux de migrants n’ont pas à venir dans les ports européens. » Quoi qu’il en soit, il sera difficile de prouver quoi que ce soit : « il » et « ils » se prononcent identiquement. Le dernier mot appartiendra à la présidente du palais Bourbon. Cela risque d’être une affaire de bonne foi. Dans tous les cas, demander à ce que les bateaux de clandestins reviennent à leur point de départ, c'est une opinion politique (que chacun a le droit de combattre). Le reste, c’est de la chienlit.
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