Gabriel Attal, en conférence de presse, mercredi dernier : il y a « beaucoup » de Français « qui vous disent que les personnes qui font le choix de ne pas se faire vacciner, on ne devrait même pas les soigner ». « Nous avons fait le choix de soigner tout le monde. »
Le choix… vraiment ? Non, ils n’ont fait qu’appliquer la loi et peut-être même des principes plus forts que la loi. Le choix, dit-il ? C’est donc qu’un autre était possible ? Imaginable ? Imaginé peut-être, au point où nous en sommes de décérébration de certains.
Doit-on vraiment rappeler que soigner est un devoir, non un choix ! Le serment d’Hippocrate y oblige les médecins. La loi française et le devoir d’équité obligent le personnel soignant devant le malade. L’égalité et la fraternité seraient-elles devenues des options de libre choix dans cette chère République ? La discrimination serait-elle autorisée ? Ils y vont un peu fort, non ?
Si l’on vous comprend bien : soigner, choisir de soigner tout le monde ne seraient plus qu’une gracieuse délicatesse du gouvernement ? M. Attal est trop bon !
Une question parmi cent : qu’auraient-ils (le gouvernement) fait des autres ? Je sais, je suis très indiscret. Mais ma question ne vient pas d’un manque excessif de vergogne. Elle vient de ce qu’il me faut avertir les non-vaccinés de ce qui pourrait éventuellement leur arriver, les choses évoluant si vite… Ils ont donc réfléchi et finalement choisi – pour cette fois ? – de prendre soin de tous. Chapeau ! Sinon, qu’aurait-on pu imaginer ? Cantonner dans quelques baraquements ? On n’y est pas encore, mais ça viendra peut-être, au rythme où vont les choses.
Des rubans « Travaux » devant la maison ou l’appartement des non-vaccinés ? Des scellés, peut-être ? Un panneautage « Attention, personnes non vaccinées. Risque de contamination » ? Certes, dans l’esprit du gouvernement, ces gens-là doivent subir une sorte de déchéance de citoyenneté ; c’est, en tout cas, ce qu’on a compris des propos du président de la République au Parisien. Bravo ! Mais encore : est-ce à dire, a contrario, que dans les têtes bien faites de nos gouvernants, plus de citoyenneté entraîne plus de nationalité ? Avouez qu’on peut se poser la question.Une dernière question : va-t-on en arriver, un jour ou l’autre et peut-être plus vite qu’on ne le pense, à exiger une preuve de vaccination pour être admis aux urgences, pris en charge par le SAMU, disposer d’une place en EHPAD ? Vraiment pardon de ma curiosité, mais… on m’a posé la question.
Et une toute dernière, qui n’est pas des moindres : les PASS (permanences d’accès aux soins de santé), la PUMA (protection universelle maladie), la CMU complémentaire, l’ACS (aide complémentaire santé), l’AME et tutti quanti restent bien en vigueur ou le gouvernement va-t-il choisir aussi qui faire prendre en charge par les soignants et les impôts des Français ?
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