Bien
sûr, Monsieur le Président de la République, ce que vous décrivez lors
de votre reconnaissance soudaine sur les crimes commis contre la
population Française en Algérie, nous déchire le cœur…
Votre reconnaissance arrive bien tardivement, mais devons-nous croire en vos paroles ?
N’êtes-vous
pas allé déclarer en Algérie le 15 février 2017, juste avant les
élections présidentielles que la colonisation Française en Algérie était
un crime contre l’humanité ? Dans le seul but de récolter les voix des
binationaux, n'en doutons pas.
Permettez-moi, donc,
de douter de votre sincérité concernant les paroles que vous venez de
prononcer, principale raison d'avoir décliné votre invitation.
Nous
Pieds Noirs, ne serons pas dupe, connaissant très bien vos stratèges,
avant les élections qui arrivent à grands pas et que vous n’êtes pas sûr
de remporter, alors il vous faut ratisser large et après les Harkis,
voici venu le tour des Pieds-Noirs…
Sachez que nous
en avons vécu l'abandon de quinze départements français d'Algérie aux
mains d'un ennemi sanguinaire et revanchard, bien que vaincu sur le
terrain… Par celui qu’aucun d’entre vous n’a le courage de prononcer le
nom du responsable de tous nos malheurs, il faut pourtant oser lorsqu’on
est sincère et le dire, « CHARLES DE GAULLE ! ».
Cependant,
nous aussi, nous avions formé des maquis, nous aussi, nous avions tenté
de RÉSISTER lors du pacte sanglant d'Évian, acte le plus horrible et le
plus déshonorant de l'Histoire de France signant l'alliance de
l'imposture gaullienne, érigée en doctrine officielle, avec les tueurs
barbares du F.L.N. contre tout ce qui était français en Algérie.
Si des patriotes se sont levés, s'ils ont lutté contre un État félon, c'est parce que l'abandon de l'Algérie était un crime !
Oui
Monsieur Macron, un crime contre les habitants de l'Algérie soudain
placés dans un bain de sang, sous une dictature de terreur.
Un
crime contre la France qui s'est déshonorée et s'est vue chassée, non
seulement d'Afrique du Nord, mais aussi du Sahara où, après avoir
découvert le pétrole, elle avait fait tant d'investissements pour son
exploitation.
Un crime contre le monde libre dont un des bastions essentiels tombait dans les mains de totalitaires.
Un
crime, enfin, contre l'Humanité, car des millions d'hommes, de femmes
et d'enfants, ont été, de ce fait, contraints à choisir ENTRE LA MORT ET
LA DÉPORTATION, OU, COMME VOUS L’AVEZ SI BIEN DIT, « ENTRE LA VALISE ET
LE CERCUEIL ! »
Et la France gaulliste a livré
tous ses fils d'Algérie aux pro-djihadistes devant lesquels le Chef de
l'État Français s'est incliné en capitulant au nom de la FRANCE.
Pour
la Métropole, les RÉSISTANTS sont devenus des terroristes et les
terroristes, qui pendant sept ans ont perpétré des abominations barbares
sur toutes les populations d'Algérie, sont, soudain, devenus des
partenaires honorables…
La palinodie gaulliste à l'égard des départements français d'Algérie est triplement condamnable :
-
Sur le plan moral, d'abord, parce qu'elle était fondée sur le mensonge,
la tromperie délibérée, la rupture de tous les engagements et un mépris
raciste envers tous les musulmans.
- Sur le plan stratégique puisqu'elle a abouti à livrer l'Algérie à une dictature qui perdure encore.
-
Et, pour terminer, sur le plan national, car elle s'est alliée à un
ennemi vaincu pour le réarmer et pour combattre, avec lui, tous les
Français d'Algérie qui, au-delà des différences religieuses ou
ethniques, aimaient la France et ne voulaient pas être privés, ni de
leurs droits, ni de leurs choix.
Voulez-vous quelques preuves de cette ignominie d'État ? Je vous citerai la presse de l'époque :
a)
L'EXPRESS : " Après avoir cru, pendant trois ans, pouvoir se passer du
truchement des nationalistes algériens en rébellion, le général De
Gaulle a admis que la solution passait par eux. l'ALN doit conserver son
potentiel et si possible l'accroître. Il faut, à tout prix, liquider
l'O.A.S.".
b) LE MONDE : "Les combattants d'hier
peuvent aujourd'hui se réconcilier. Soldats du contingent et combattants
de l'A.L.N. doivent se serrer la main.".
Et c'est
ainsi que la France s'est alliée à l'ennemi pour tourner ses armes
contre les meilleurs de ses fils : Français d'Algérie de toutes
origines, et principalement Français-musulmans, contribuant, dès la date
maudite du 19 mars 1962, au massacre de ses propres ressortissants,
puis les abandonnant aux mains d'un ennemi réarmé et soutenu par l'État
Français pour exterminer approximativement près de 200.000 personnes
dont environ 150.000 Harkis, souvent avec leurs familles…
Sachez
de plus, Monsieur Macron, que les membres de l’O.A.S. que vous semblez
toujours considérer comme des terroristes, étaient des hommes d’honneur,
qui se sont élevés contre le fou furieux sanguinaire dont vous êtes
toujours l'adepte, qui à lui seul avait décidé de notre sort et de celui
de notre terre natale.
Ils étaient le dernier
bastion de la résistance Française en Algérie et que nous leur vouons
une infinie gratitude et une reconnaissance éternelle !
VIVE L’O.A.S.
De
plus, qui s’est inquiété des soldats dits prisonniers du FLN qui n'ont
jamais été rendus à la France ? Absolument personne, Monsieur le
Président… Votre reconnaissance envers eux, viendra-t-elle un jour ?
Y
aura-t-il dans l'avenir une journée célébrant notre DÉPORTATION de mes
compatriotes au lieu de célébrer la date maudite, je le répète, du 19
mars ?
Vae victis ! Où va la France, aujourd'hui,
Monsieur le Président de la République ??? Nous sommes contraints de
constater dans quel état désastreux, vous et vos prédécesseurs, l'avez
plongée !!!
Alain AVELIN
Président du CDFA-VERITAS
Français d'Algérie
Descendant
d'un officier de Bugeaud, fier d'avoir éradiqué l'esclavage blanc en
Algérie et pour ma part, sachez que je suis fier d’être PIED-NOIR !!!
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