Publié le 29 août 2020
Au début du mois de juillet 2020, la Société du Canal de Provence a choisi des canalisations d’eau en acier turc d'un importateur plutôt que celles en fonte française qui sont produites par une entreprise en difficulté financière.
Et ce n’est pas la première fois.
La Société du canal de Provence (SCP) fournit l'eau à plus de 2 millions d'habitants de deux départements dont 40 % de la consommation de la ville de Marseille.
Au début du mois de juillet 2020, cette société a choisi des canalisations d’eau en acier turc plutôt que celles en fonte française de Saint-Gobain Pont-à-Mousson, un fleuron industriel français qui emploie 2000 personnes et qui se trouve actuellement en plein redressement.
Ce marché public perçoit, en plus, des subventions régionales et européennes.
Pour justifier ce choix incompréhensible, Bruno Grawitz le responsable ingénierie du Canal de Provence s’est défendu dans les Echos : « Plus on achète cher, plus les contribuables paient d'impôts ».
Le patriotisme économique coûterait-il donc cher ?
Une décision qui scandalise.
« Il faut amener la préférence nationale, ou européenne, par la persuasion et que les conditions générales des marchés publics incluent un calcul de coûts complets pour la France, dont le coût social du chômage le cas échéant », a estimé dans les Echos Philippe Darmaya, président d’ArcelorMittal France et de l’Union des industries et métiers de la métallurgie.
Plus que jamais, avec la crise que traverse notre pays, le patriotisme économique doit devenir la nouvelle règle du jeu.
Comme la Chine ou la Russie, la France doit assumer avec fierté de favoriser ses propres entreprises.
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