Illustration. Un chauffeur de la ligne 133 Sarcelles-Le Bourget a été violemment frappé. LE PARISIEN
Par Jean-Gabriel Bontinck
Le 26 août 2020
Un chauffeur de la ligne 133 a été frappé mardi soir à Dugny en Seine-Saint-Denis à la suite d’un différend de circulation. De nouvelles violences « inacceptables » dénoncées par la RATP.
Les
images font froid dans le dos. Le chauffeur de bus, entourés par
plusieurs individus agressifs, se fait tirer les cheveux par-derrière et
tombe au sol, avant de recevoir un coup de pied.
Cette agression s'est déroulée mardi soir, vers 19 h 20, sur le trajet du bus 133 (Sarcelles - Le Bourget), au niveau de l'arrêt Chardavoine à Dugny (Seine-Saint-Denis).
Cette agression s'est déroulée mardi soir, vers 19 h 20, sur le trajet du bus 133 (Sarcelles - Le Bourget), au niveau de l'arrêt Chardavoine à Dugny (Seine-Saint-Denis).
Les images de cette nouvelle agression de chauffeur de bus ( les faits sont quasi quotidiens cet été, comme nous vous le révélions il y a quelques jours
) commencent à tourner sur les réseaux sociaux. Des syndicalistes et
agents de la RATP la font circuler et dénoncent cette violence gratuite
contre l'un des leurs.
La
direction de la RATP, de son côté, « condamne avec la plus grande
fermeté ces actes de violence inacceptables et apporte tout son soutien
au conducteur de bus agressé ».
Et ça continue.— laurent gallois (@laurentgallois) August 26, 2020
Un agent de la ligne 133 se fait agresser
Cette violence devient insupportable. pic.twitter.com/I36ebeyexs
Le port du masque, obligatoire dans les transports et
sujet de tensions cet été, ne semble cette fois-ci pas à l'origine de
cette agression.
Mais le climat de violence, lui, est toujours présent.
Ce
sont des témoins, qui, durant l'agression, ont contacté les forces de
l'ordre.
Police et GPSR (les agents de sécurité de la RATP) se sont
rapidement rendus sur place.
Le conducteur a été conduit à l'hôpital.
Aucune blessure grave n'est à déplorer.
Il a tout de même bénéficié de
deux jours d'ITT et une assistance psychologique lui a été proposée par
la RATP.
Une plainte a été déposée mardi soir.
Les
élus, dont Valérie Pécresse, présidente (Libres !) de la région
Ile-de-France, et Stéphane Troussel, président (PS) du conseil
départemental de Seine-Saint-Denis, ont également dénoncé cette
agression inacceptable et apporté leur soutien au chauffeur.
Ce
nouvel acte de violence arrive après une longue litanie d'agressions
dans les transports en commun.
Au début de l'été, la mort sous les coups
d'un chauffeur de bus à Bayonne avait choqué la France. Depuis,
d'autres agressions dans les transports en commun ont soulevé des
inquiétudes, notamment en Ile-de-France.
Menaces,
crachats, coups, voire incendie de bus… « Pour nous, c'est devenu
presque banal », se désolait un chauffeur de bus et délégué syndical
francilien.
Les mesures de la RATP ne semblent pas enrayer le phénomène
pour le moment.
La régie a installé des « vitres anti-agressions » en
premier rempart.
Une alarme discrète peut également être actionnée, et
chaque bus dispose de 6 à 12 caméras embarquées.
Mais
quand la violence se déplace à l'extérieur du bus, comme à Dugny mardi,
cette sécurisation ne suffit plus.
« A l'image de la société,
l'entreprise est confrontée à des incivilités et des faits de violence
», déplore la RATP.
leparisien
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