Les mesures prises ou à prendre sont-elles légitimes ?
Pour les voyageurs qui reviennent de zones à risque (Asie), l’arrivée sur le sol français est étonnante.
Pas de contrôle, par exemple à Roissy, une simple affichette.
Le contraste est frappant avec les pays d’origine.
Aux aéroports, aux hôpitaux, chaque personne est questionnée, voire sa température testée.
Le masque est omniprésent.
Les raisons invoquées par les autorités sanitaires françaises sont-elles pertinentes ?
Pas d’affolement des populations semble être la stratégie du gouvernement.
Après tout, la grippe commune ou les canicules ne font-elles ou n’ont-elles pas fait beaucoup plus de morts ?
Et est-ce que les pays comme la Chine ou le Japon n’en font pas trop ?
La France serait-elle tombée dans la paranoïa ou la peur panique de masse ?
Petit retour en arrière : et si on comparait le Covid-19 au H1N1 de 1918 (grippe dite espagnole, bien qu’elle ait commencée aux États-Unis) ?
Si l’on en croit les historiens, cette épidémie aurait fait au moins 50 millions de morts dans le monde, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale, et ce, en un temps très limité (environ deux mois dans chaque pays).
Elle était caractérisée par une très courte incubation (deux ou trois jours), une très grande contagiosité (entre 1,5 et 3,5) et une issue fatale dans 2 à 4 % des cas.
Au total, cette grippe espagnole, par ses complications pulmonaires, a été 20 fois plus mortelle qu’une simple grippe de l’époque.
Il est estimé qu’un tiers de la population mondiale fut touché.
La France connut 408.000 décès (avec une population d’environ moitié de l’actuelle).
Ce n’est pas rien.
Il est à noter que cette pandémie commença par une dissémination générale de plusieurs mois avant d’exploser dans la population.
Doit-on extrapoler ? Impossible, à l’heure actuelle, de le dire.
Notons seulement que les données fournies par la Chine peuvent donner le tournis : un taux de mortalité autour de 2 %.
À ce rythme, et si un tiers de la population chinoise était touché, le Covid-19 pourrait faire 8 millions de morts !
On comprend mieux les mesures drastiques de confinement prises par le gouvernement chinois.
Et pour la France ?
Les résultats sont là.
Cette politique, ou plutôt cette incurie (le refus du confinement et du contrôle aux frontières) au départ, fait que notre pays est, après l’Italie, le pays le plus atteint par la pandémie en Europe.
Faut-il s’en inquiéter ?
Qu’on ne s’y trompe pas.
On vient de le voir, le Covid-19 est beaucoup plus dangereux que la grippe commune.
La mortalité est évaluée entre 1 % et un peu plus de 3 %, selon un article de Sciences et Avenir.
On est dans la fourchette de la grippe espagnole.
À titre de comparaison, la grippe commune a, chez nous, un taux de létalité de 0,5 %, voire beaucoup moins.
Ce n’est donc pas pour rien que le petit peuple d’en bas s’émeut.
Les salariés des salons, des musées, des stades, des parcs d’exposition, ont fait fermer les entrées ou ajourné événements littéraires ou sportifs.
Les maires, les personnels des écoles et même des hôpitaux prennent peur.
Pendant ce temps, les gens d’en haut, c’est-à-dire nos dirigeants, s’affolent, mais pas pour les mêmes raisons : cette pandémie non seulement va peser sur l’économie mais peut-être remettre en cause toute leur stratégie et celle de leurs sponsors.
Car la doxa des partisans de la mondialisation est mise à mal.
La libre circulation des personnes et des biens qui leur tient d’idéologie s’effondre devant les réalités. C’est bien de s’être désindustrialisé, essentiellement au profit des pays d’Asie, et de bénéficier de produits à bas prix dans les rayons des supermarchés, mais quid de nos capacités à produire rapidement médicaments, masques et appareils médicaux pour faire face à cette pandémie ?
La suppression des frontières, qui facilite l’immigration sauvage, est aussi une autoroute pour les virus et les maladies de toute sorte.
Quant aux écologistes, ils ont perdu leur boussole.
C’est donc le modèle de civilisation imposé aux peuples depuis des décennies qui est remis en cause. Gageons que nos gouvernants, qui en sont les exécutants, ne sont pas à l’aise.
D’où leurs hésitations et leur gêne.
Bérenger de Montmuel
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