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jeudi 29 novembre 2018

Pas d’aides pour les SDF : les autres avant les nôtres ?

 
 

 
Il faut vraiment se frotter les yeux, vivement se pincer la joue ou s’ébrouer longuement pour y croire et être certain de ne pas rêver : « L’exécutif a proposé de retirer du projet de budget 2019 deux amendements déposés par un député de la majorité et adoptés par l’Assemblée nationale qui visent à alléger l’impôt sur le revenu des propriétaires logeant des sans-abri »(Le Figaro.fr).


À une époque où les aides aux migrants ne cessent de se développer, le gouvernement envisage d’empêcher l’aide aux sans domicile fixe.
Le gouvernement d’Emmanuel Macron, lequel n’en est jamais à une forfaiture près, envisage de supprimer les aides fiscales pour ceux qui logent des SDF.
En contrepartie, les subsides accordés aux associations d’aide aux migrants ne seront en rien stoppées.
Tous ceux qui aideront les migrants sans papiers ne seront privés de rien, au contraire.
C’est-à-dire, pour bien mettre les points sur les « i », qu’une distinction est faite entre les nationaux à la rue et les immigrés.
Les premiers, « Gaulois récalcitrants » et fainéants, devront se débrouiller, quand les seconds, éminentes chances pour la France, seront l’objet de la sollicitude nationale française.
C’est effarant mais c’est ainsi, la préférence pour l’étranger s’établit de manière de plus en plus lourde dans notre pays.

Certes, on a bien compris que le budget de l’État est en souffrance absolue.
On sait que des économies doivent être réalisées puisque le niveau des prélèvements paraît avoir atteint le sommet des sommets, aux yeux des contribuables, du moins, ce qui semble un point de vue légitime.
Cependant, le bon sens voudrait que les restrictions touchent les domaines véritablement les plus excédentaires ou obsolètes.
On pourrait penser, par exemple, que les dépenses engagées au bénéfice de tous les anciens Présidents, ministres ou autres commis de l’État, dont le montant est loin d’être négligeable, seraient les premières visées.
Une diminution sensible des émoluments de tous les agents de notre monarchie républicaine ne serait pas, non plus, scandaleuse quand tant de gens ne sont plus en mesure d’assurer leurs besoins primaires.
Cependant, toute cette cuisine comptable indigeste, dont on a quelque mal à penser qu’elle ne peut trouver de solution quand d’autres s’en sortent avec brio, n’est en vérité qu’un paravent à quelque chose de bien plus déterminant pour l’avenir de notre pays.
Ces mesures, dont il est à parier que bien peu connaîtront l’existence, s’inscrivent dans un schéma bien plus large, bien plus dévastateur et tellement définitif.
Il est question, ici, d’identité nationale et de souveraineté bafouées, battues en brèche, bientôt foulées au pied.
Ce pouvoir a pour objectif d’exiger l’humanisme aveugle le plus absolu en lieu et place des solidarités anciennes qui étaient le fer de la cohésion sociale.
Il entend imposer le marché avec ses règles les plus libérales, c’est-à-dire la loi du plus fort, au détriment de la cohérence nationale et au profit du plus petit nombre des supernantis.
À terme nous est promis un mondialisme universel en lieu et place du territoire national propre à nos spécificités.
C’est ce à quoi s’attache la gouvernance actuelle, perpétuant ce que les prédécesseurs de l’ancien monde avaient largement entamé depuis 45 ans.
Tous les Français que le mauvais sort, dû à des circonstances défavorables, a jetés à la rue devront s’en remettre à une improbable bonne fortune car le pouvoir a décidé de faire de tous les immigrés des cibles prioritaires de ses faveurs.

Nous risquons tous, à terme, de devenir les victimes désignées de ce mouvement nihiliste qui, au nom du progrès et de la modernité, imposera un mondialisme où les inégalités seront partout.

Ceux qui auront encore la volonté de préserver leurs coutumes et leurs valeurs seront d’abord ostracisés, puis annihilés.

Nous voilà prévenus !

Jean-Jacques Fifre

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