19 novembre 2018 Publié par Marc Le Stahler
Peu importe ce qui arrivera maintenant : le peuple des Gilets Jaunes, celui « des clopes et du diésel » (Benjamin Grivaux, lèche-bottes ministériel), le Peuple Français a gagné en montrant qu’il peut lui aussi utiliser les moyens les plus modernes de communication et d’organisation qui ne nécessitent aucune centralisation.
En faisant cela il a renvoyé Macron dans l’Ancien monde.
Le Peuple Français n’a pas gagné à l’ancienne, avec des cohortes bien encadrées par les services d’ordre des syndicats et les CRS en deuxième barrière d’encerclement ; pas en arpentant les pavés de boulevard des Filles du Calvaire de la République à la Bastille avec au premier rang les banderoles les politiciens venus récupérer le mouvement contestataire.
Le Peuple Français a gagné tout seul, malgré les réticences de syndicats, des partis traditionnels et la grogne du pouvoir et notamment les menaces du ministre de l’Intérieur, l’ex-membre de la bande à Zampa qui s’est enrichi au poker dans la salle de jeu clandestine de l’Oasis (1) à Manosque.
La base des forces de l’ordre était du coté des Gilets Jaunes
Plus important, j’ai pu constater de mes yeux la « coolitude » (comme dirait Ségolène Royal) des forces de l’ordre.
J’ai vu, au rond point d’entrée d’une autoroute – totalement déserte car les bretelles d’accès étaient également bloquées –, les gendarmes discuter avec les organisateurs du blocage, réalisé par une centaine de Gilets Jaunes.
Un fois obtenue l’assurance que les véhicules de secours et ceux des forces de l’ordre pourraient circuler, ainsi que tous les véhicules privés qui mettraient derrière leur pare-brise le gilet jaune qu’ils ont obligatoirement dans leur voiture, tout le monde s’est séparé avec des poignées de mains et de grands sourires.
Plusieurs gendarmes sont même venus aider les Gilets Jaunes à déplacer les barrières pour que tout soit fluide, que les automobilistes refusant de mettre le gilet derrière leur pare-brise puissent faire demi-tour.
Puis ils ont remonté la file des véhicules en attente pour informer les automobilistes que ceux qui mettraient leur gilet pourraient passer dans quelques minutes, les autres devant faire demi-tour.
Cela dit, il y a eu quelques incidents, mais sur BFMTV, un journaliste a fait observer que quelques incidents seulement sur 2200 points de blocage était un exploit, et que ces incidents avaient été provoqués par des automobilistes tentant de forcer les barrages.
La plupart ayant déclaré qu’ils avaient eu peur après les annonces de violences diffusées par le ministre de l’Intérieur, la responsabilité de celui-ci pourrait ainsi être mise en question.
Le peuple a gagné trois fois contre l’élite
Le peuple d’en bas a gagné une première fois en faisant peur au peuple d’en haut, celui « du champ’ et des biftons » qui se dit trop intelligent, « une intelligence trop complexe » dit Macron, pour pouvoir être comprise du peuple d’en bas, une « sur-intelligence » imaginaire qu’il ne montre jamais dans ses actes. Le peuple sait maintenant qu’il peut tenir tête au pouvoir.
Le peuple a gagné une seconde fois par le choix génial du symbole choisi, le gilet jaune, ce survêtement que l’on porte seulement lorsqu’on est blessé, accidenté, en panne et que l’on attend les secours.
Les Français voient leur pouvoir d’achat diminuer quand « en même temps » le personnel des cabinets ministériels a été augmenté de 20 % en 2017 et à nouveau de 15 % chez Schiappa (+ 1 000 €/mois) et de 27 % chez Grivaux, ce qui donne des salaires bruts qui atteignent ou dépassent les 10 000 € par mois (2).
Le peuple a gagné une troisième fois, en se montrant apolitique, ni de gauche, ni de droite, ni « en même temps » l’un et l’autre.
Le peuple tout simplement, que méprisent ceux de la caste des décideurs, ou plutôt du clan des tribus primitives qui ayant acquis par la force ou la ruse « un pognon de dingues« , s’en sert pour opprimer et racketter ceux d’en bas sans même se donner la peine d’inventer des justifications intelligentes.
Il n’a d’ailleurs pas besoin de faire preuve d’intelligence puisqu’il a à sa disposition la force armée de l’Etat pour imposer ses décisions.
Des taxes carburant « pour sauver la Planète »
« C’est pour sauver la planète », disent-ils en chœur, invoquant l’autorité du GIEC, créé par l’ONU en 1988, à la demande du G 7.
Le G7 a été créé en 1975 à l’initiative de Giscard d’Estaing de la Trilatérale pour trouver « sans protocole et dans une ambiance décontractée » des solutions aux problèmes financiers qu’avaient ces sept pays représentant 12 % de la population mondiale mais 50 % de sa richesse.
Réclamer plus d’impôts pour les armées ? C’était impossible.
Pour les administrations ? Ca passait mal.
Pour aider les pauvres ? Ca aurait pu passer, si on avait vraiment l’intention de donner de l’argent aux pauvres…
Pour quoi alors ? Pour le climat, bien sûr !
Le climat ça touche tout le monde,
Donc, si on affirme que le climat va mal on peut taxer à tout va, d’où la nécessité du GIEC.
Composé de fonctionnaires intergouvernementaux, il a pour travail d’éplucher les travaux et les thèses des scientifiques et d’en tirer les arguments qui permettent aux gouvernements d’affirmer contre l’évidence que la Terre va mal de la faute des hommes et qu’il faut donc les taxer.
Au début, les scientifiques, voyant leurs subventions augmenter s’ils produisaient des études alarmistes ont marché dans la combine.
Entre 1990 et 2010, les subventions des organismes météorologiques ont été multipliées par sept !
Les faits démontrent les erreurs des prévisionnistes du climat
Ils ont inventé que le niveau des océans allait monter de 50 cm en 2000, et qu’en 2010, tous les atolls du Pacifique seraient submergés.
Aucun ne l’a été et les océans ont monté de 5 mm (cent fois moins qu’annoncé !), ce qui est d’ailleurs normal dans la fin de période postglaciaire que nous vivons.
En 2000, ils ont inventé un réchauffement de 1°C en 2020, à cause du CO2, qui pourrait se terminer en catastrophe à la fin du XXIème siècle.
Ce qui a justifié la décision de limiter le réchauffement à 2° et la taxation du CO2.
Ça n’a pas marché non plus parce que le léger réchauffement constaté depuis 1945 s’est arrêté en 1998 et que depuis on est sur « un plateau », bien que la teneur en CO2 dans l’atmosphère continue de monter et ce malgré les milliards de taxes prélevées et les milliers de normes contraignantes imposées aux industriels.
C’est maintenant la fonte de la banquise qui menace !
Mais on n’est jamais à court d’idées au GIEC !
C’est maintenant la fonte des banquises et des glaciers qui est invoquée pour prouver le réchauffement.
On va en arctique au mois d’août et en janvier en antarctique pour montrer des phoques et des ours perchés sur des glaçons, des icebergs qui se brisent, de la banquise fondue.
La NOAA américaine, la météo danoise (qui surveille le Groenland) et la météo russe (Sibérie) ont beau dire que c’est comme ça tous les ans en été depuis le début de l’ère interglaciaire commencée il y douze mille ans, que la glace fond en été et se reforme en hiver, rien n’y fait.
Les glaciers groenlandais se sont développés pendant l’hiver 2017-18, la banquise antarctique a gagné 18 000 km2 en juillet-août dernier ; rien n’y fait.
Ségolène Royal affirme avoir vu un cargo russe franchir le passage du nord-est et que « c’est une preuve de réchauffement climatique et de fonte de la banquise, ça ! »
Elle a juste oublié de préciser que devant le cargo il y avait un énorme brise-glace russe à propulsion nucléaire qui ouvrait le chenal.
Les Russes les fabriquent en série et espèrent en 2020 avoir une flotte suffisante (« atome-flotte ») pour pouvoir assurer le long de la côte sibérienne un chenal praticable toute l’année quelle que soit l’épaisseur de la glace !
Et Gérard Darmanin oublie lui aussi de dire que sur les 3 milliards qu’il escompte rapidement de la hausse des carburants, il ne reversera que 186 millions pour l’écologie (budget 2019, 186 M€ déjà largement couverts par les 400 M€ amputés au budget des Armées) et ça après que ses patrons Macron et Philippe nous aient affirmé qu’il y a urgence extrême à augmenter les taxes « pour sauver la Planète« .
Aujourd’hui le peuple d’en bas n’est plus dupe de tous ces mensonges et pose la question « mais où passe notre argent ? » qui était écrite sur de nombreux gilets jaunes.
L’Imprécateur
19 novembre 2018
1: L’Oasis n’est plus aujourd’hui qu’un honnête débit de tabac.
2: Source : Le salaires des cabinets ministériels, René Dosières.
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