Christian Vanneste
Le viol et l’assassinat d’une adolescente, fin mai, par un demandeur d’asile irakien débouté, mais non expulsé, a soulevé une légitime indignation et une juste colère.
Il y a peu encore, il y avait les partis de gouvernement, au centre droit ou au centre gauche, compétiteurs ou alliés, qui s’opposaient avec modération sur les questions économiques.
Par ailleurs, ils célébraient tous en chœur l’Union européenne, voire l’euro pour la plupart, et professaient un humanisme de bon aloi, multiculturaliste et antiraciste, ouvert à toutes les migrations.
Phare de cette Europe généreuse et soucieuse de bonne santé économique, Mme Merkel avait lancé un appel aux malheureux Syriens, dont les enfants mouraient sur les plages, à en croire les photographies, afin qu’ils viennent en masse vivre et travailler en Allemagne, en fuyant l’enfer de la guerre civile.
Berlin ne voulait y prendre aucune part, mais désirait résoudre quantitativement et passivement la contradiction entre son vieillissement et sa prospérité grâce à leur arrivée.
Sauf qu’au Nouvel An 2016, 1.200 Allemandes étaient agressées à Cologne par ces gentils « demandeurs d’asile » dont la plupart venaient d’Afrique et non de Syrie.
Depuis, le phare européen s’est éteint, Mme Merkel n’a pas remporté les élections de manière suffisamment nette pour échapper au retour de la grande coalition, notamment en raison du succès des libéraux et de l’AfD, hostiles à la politique migratoire.
Or, non seulement l’Europe change, mais l’Allemagne aussi.
Les Allemands sont de plus en plus nombreux à penser que le péché historique du nazisme ne condamne pas l’Allemagne à disparaître et, avec elle, sa culture et sa manière de vivre qui n’ont, pour le coup, rien à voir avec le nazisme.
Le viol et l’assassinat d’une adolescente, fin mai, par un demandeur d’asile irakien débouté, mais non expulsé, a soulevé une légitime indignation et une juste colère.
Le troisième partenaire de la coalition, la CSU bavaroise, plus conservatrice que la CDU du reste de l’Allemagne, soulève donc l’étendard de la révolte selon sa sensibilité et aussi par une crainte lucide des prochaines élections.
Le patron de cette formation, Horst Seehofer, qui est par ailleurs le ministre de l’Intérieur allemand, a affiché publiquement sa volonté de fermeté face à l’invasion migratoire, aux côtés du chancelier autrichien Kurz, lui aussi chrétien-démocrate, allié aux populistes, et fermement opposé à l’immigration illégale.
Les trois ministres de l’Intérieur – l’Allemand, l’Italien (Matteo Salvini) et l’Autrichien (Herbert Kickl), ces deux derniers « d’extrême droite » – vont travailler ensemble pour en finir avec l’arrivée en Europe de demandeurs d’asile qui se révèlent être des migrants clandestins.
Cette attitude ferme et responsable s’est déjà traduite par la fermeture des ports italiens et le refus d’accueillir l’Aquarius.
L’émotion orchestrée autour de l’odyssée de ces « malheureux » n’a connu qu’un faible retentissement.
Mais les socialistes espagnols à nouveau au pouvoir, mais sans majorité ni scrutin populaire, ont ouvert les portes.
On sait depuis longtemps que les socialistes espèrent retrouver, avec les électeurs venus de l’étranger, peu soucieux de l’avenir du pays d’accueil et avides de prestations sociales, les suffrages qu’ils ont définitivement perdus dans les milieux populaires autochtones.
Ainsi, le paysage obscurci par la proximité des libéraux sociaux et des sociaux libéraux face à des populistes diabolisés redevient lisible : il y a, désormais, ceux qui défendent l’identité culturelle des Européens, leurs valeurs et leurs manières de vivre et la souveraineté des États nécessaire à leur préservation, et ceux qui sont prêts à leur disparition dans le grand marché des hommes interchangeables.
Cette clarification est une excellente nouvelle.
Elle a commencé à se dessiner avec les pays du groupe de Visegrád – la Hongrie ou la Pologne, notamment – désireux de sauvegarder une identité écrasée par quarante-cinq ans de communisme.
Elle va, enfin, identifier la droite et l’humanisme dans la volonté de préserver la richesse de la diversité réelle des hommes dans les nations qu’ils constituent.
Elle va se traduire, bientôt, par la chute de Mme Merkel avec laquelle le ministre de l’Intérieur engage dès à présent un bras de fer décisif !
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