Le 04/10/2013
La consigne était impérative : ne pas employer le terme « égorgé » mais « tué à l’arme blanche ». Cette autocensure a deux conséquences.
La première est d’édulcorer le réel, de taire un élément essentiel de l’information.
Non le prêtre n’a pas été poignardé, il a bel et bien été égorgé dans un rituel propre aux islamistes.
La dimension symbolique du geste, incroyablement violente, a été occultée volontairement.
Cachez ce réel que France Télévisions ne saurait voir.
La deuxième – alors que l’AFP avait employé le terme égorgé de même que de nombreux médias – est d’amener le téléspectateur à penser que France Télévisions cache la vérité, ce qui entraîne une perte supplémentaire de confiance envers les chaines qui n’en ont certes pas besoin.
Peu après l’assassinat, le syndicat FO a ainsi saisi la commission de suivi déontologique des journalistes sur cette censure parmi d’autres affaires.
Cette commission s’est réunie le 21 septembre.
Réponse de la direction : « nous ne sommes pas au courant, il s’agit d’un excès de zèle. ».
Excès de zèle : le mot est lâché et il est significatif.
Un rédacteur en chef (ou plusieurs) décide de ce qui est bon ou mauvais pour le téléspectateur infantilisé.
Le mot égorgé pourrait mener à une « stigmatisation » voire à un « amalgame ».
Gageons qu’au prochain meurtre islamiste d’un prêtre France Télévisions parlera de « mort d’un ecclésiastique »….
ojim.fr
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