Le 20/06/2016
Olivier Damien
Les postes de la haute fonction publique ne doivent plus être le monopole d’une pseudo-élite mais être ouverts à l’ensemble du corps social.
Pouvait-on trouver symbole plus significatif d’un État en pleine déliquescence que l’annonce du déficit financier chronique qui touche l’École nationale d’administration (ENA) depuis 2012. Chargée de former les futurs administrateurs de la France, l’école fondée par le général de Gaulle en 1945 est aujourd’hui, à l’image du pays, en pleine dérive financière.
Le motif du naufrage annoncé ?
Un déficit de presque deux millions d’euros en 2015, faisant suite à plusieurs années de déséquilibres budgétaires.
La raison ?
La diminution de l’aide de l’État qui ne couvre plus que 75 % environ des besoins de l’institution.
Apparemment, la charge salariale, celle qui couvre les émoluments des enseignants, des fonctionnaires et des élèves de l’école serait devenue trop importante !
Si l’on recoupe cette information avec le contenu du rapport fourni par les membres du jury à l’occasion du dernier concours d’entrée dans la prestigieuse école, la question du maintien de l’ENA ne peut que se poser.
En effet, le jury, présidé par Jean-Paul Faugère, conseiller d’État, a littéralement étrillé les candidats. « Pauvreté des idées », « absence de sens critique », « incapacité à prendre de la hauteur », « absence d’engagement personnel » et, pour finir, « reflet du formatage de Sciences Po » : le verdict est sans appel !
Dans ce contexte, il est donc parfaitement légitime de se poser la question de l’utilité, pour la France, d’une institution qui ne répond plus aux attentes du pays.
Créée, après la Seconde Guerre mondiale, pour reconstruire une administration nécessaire à la France en ruine, les besoins ont maintenant évolué.
L’administration française doit se doter de grands commis en phase avec leur temps.
Ils doivent non plus constituer une caste intouchable et inamovible, mais être représentatifs de la société d’aujourd’hui, dans toute sa diversité et dans toute sa richesse.
Le rapport rendu par Jean-Paul Faugère, fait tout simplement le constat d’une grande école surannée qui, malgré l’évolution de notre pays, n’a pas su s’adapter.
L’énarchie est devenue, peu à peu, aux yeux des Français, une « secte » inutile qui s’autoprotège et continue de faire vivre un système qu’elle s’évertue, à son seul profit, à faire perdurer.
Il est vrai qu’en matière de copinage et de privilèges, l’exemple donné par Hollande et sa promotion « Voltaire » n’a rien arrangé !
L’ENA, dans sa forme actuelle, doit donc disparaître.
Les postes de la haute fonction publique ne doivent plus être le monopole d’une pseudo-élite mais être ouverts à l’ensemble du corps social.
C’est en s’ouvrant au monde de l’entreprise, au monde associatif, et pourquoi pas syndical, en diversifiant ses recrutements que la haute administration se régénérera et que les travers observés chez les candidats au concours pourront être dépassés.
La France, en cette période difficile, a un impérieux besoin d’imagination, d’engagement et de prise de responsabilité.
Elle n’a que faire d’institutions dépassées et sectaires.
Le motif du naufrage annoncé ?
Un déficit de presque deux millions d’euros en 2015, faisant suite à plusieurs années de déséquilibres budgétaires.
La raison ?
La diminution de l’aide de l’État qui ne couvre plus que 75 % environ des besoins de l’institution.
Apparemment, la charge salariale, celle qui couvre les émoluments des enseignants, des fonctionnaires et des élèves de l’école serait devenue trop importante !
Si l’on recoupe cette information avec le contenu du rapport fourni par les membres du jury à l’occasion du dernier concours d’entrée dans la prestigieuse école, la question du maintien de l’ENA ne peut que se poser.
En effet, le jury, présidé par Jean-Paul Faugère, conseiller d’État, a littéralement étrillé les candidats. « Pauvreté des idées », « absence de sens critique », « incapacité à prendre de la hauteur », « absence d’engagement personnel » et, pour finir, « reflet du formatage de Sciences Po » : le verdict est sans appel !
Dans ce contexte, il est donc parfaitement légitime de se poser la question de l’utilité, pour la France, d’une institution qui ne répond plus aux attentes du pays.
Créée, après la Seconde Guerre mondiale, pour reconstruire une administration nécessaire à la France en ruine, les besoins ont maintenant évolué.
L’administration française doit se doter de grands commis en phase avec leur temps.
Ils doivent non plus constituer une caste intouchable et inamovible, mais être représentatifs de la société d’aujourd’hui, dans toute sa diversité et dans toute sa richesse.
Le rapport rendu par Jean-Paul Faugère, fait tout simplement le constat d’une grande école surannée qui, malgré l’évolution de notre pays, n’a pas su s’adapter.
L’énarchie est devenue, peu à peu, aux yeux des Français, une « secte » inutile qui s’autoprotège et continue de faire vivre un système qu’elle s’évertue, à son seul profit, à faire perdurer.
Il est vrai qu’en matière de copinage et de privilèges, l’exemple donné par Hollande et sa promotion « Voltaire » n’a rien arrangé !
L’ENA, dans sa forme actuelle, doit donc disparaître.
Les postes de la haute fonction publique ne doivent plus être le monopole d’une pseudo-élite mais être ouverts à l’ensemble du corps social.
C’est en s’ouvrant au monde de l’entreprise, au monde associatif, et pourquoi pas syndical, en diversifiant ses recrutements que la haute administration se régénérera et que les travers observés chez les candidats au concours pourront être dépassés.
La France, en cette période difficile, a un impérieux besoin d’imagination, d’engagement et de prise de responsabilité.
Elle n’a que faire d’institutions dépassées et sectaires.
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