Avec la tour Triangle, le ridicule des sujets abordés est égal à la somme des vacuités des politiques supposés nous représenter.
Le théâtre politique parisien était lundi en ébullition, les cadors de l’UMP et du PS étaient à couteaux tirés !
Hier, un sujet éminemment important était sur la table du Conseil de Paris.
A-t-on parlé des problèmes de transports en commun en région parisienne ?
Non.
Était-il évoqué la question des problèmes de flux routiers ?
Non plus.
Le sujet de la fiscalité locale était-il sur la table ?
Toujours pas.
En ce jour historique du 17 novembre 2014, les sœurs jumelles Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo se sont bataillées sur la question de la construction d’une tour en forme de triangle !
Le sujet aura occupé les médias et la sphère politique toute la journée durant ; on n’aura jamais autant entendu parler de cette fameuse figure plane.
S’il fallait encore des preuves que l’UMP et le PS, sur la grande majorité des sujets, sont à peu de chose près d’accord sur tout, en voilà une : leur seul sujet de discorde est désormais la géométrie !
Alors, on a pu assister au spectacle pathétique d’un vote à bulletin secret au Conseil de Paris – et ce, pour la construction d’une tour – quand, il y a deux ans, on votait le mariage gay à main levée au Sénat.
Allez comprendre!
Mais le ridicule ne s’arrête pas là car certains élus ont trouvé malin de « tweeter » les photos de leur bulletin de vote.
L’anecdote pourrait faire sourire s’il s’agissait de collégiens en proie à la mode des « selfies », mais il s’agit bien là de représentants de la République élus au suffrage universel.
Quand le pathétique atteint son paroxysme…
La sanction des urnes est donc tombée, et c’est un camouflet pour Mme Hidalgo qui voit la construction de sa tour refusée par le Conseil de Paris.
Ô tristesse, ô désespoir !
L’histoire continue, les résultats du vote ne convenant pas à Mme Hidalgo, elle décida de le déclarer nul, un peu comme ces petites filles qui changent les règles du jeu lorsque ce dernier tourne à leur désavantage : « Pouce ! T’as triché, Nathalie, t’as pris une photo de ton bulletin de vote, t’es vilaine, je joue plus ! »
C’est alors que Mme Kosciusko-Morizet, bien légitimement, s’empressa de crier au « déni de démocratie ».
On aurait aimé autant de panache de sa part en 2007, quand son mentor Nicolas Sarkozy faisait passer le traité de Lisbonne, contre l’avis du référendum de 2005, sujet autrement plus grave que la question d’une tour en forme de triangle !
Jadis, Pythagore énonçait son fameux théorème : « Dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des côtés de l’angle droit. » En 2014, on pourrait le reformuler ainsi : « Avec la tour Triangle, le ridicule des sujets abordés est égal à la somme des vacuités des politiques supposés nous représenter. »
Hier, un sujet éminemment important était sur la table du Conseil de Paris.
A-t-on parlé des problèmes de transports en commun en région parisienne ?
Non.
Était-il évoqué la question des problèmes de flux routiers ?
Non plus.
Le sujet de la fiscalité locale était-il sur la table ?
Toujours pas.
En ce jour historique du 17 novembre 2014, les sœurs jumelles Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo se sont bataillées sur la question de la construction d’une tour en forme de triangle !
Le sujet aura occupé les médias et la sphère politique toute la journée durant ; on n’aura jamais autant entendu parler de cette fameuse figure plane.
S’il fallait encore des preuves que l’UMP et le PS, sur la grande majorité des sujets, sont à peu de chose près d’accord sur tout, en voilà une : leur seul sujet de discorde est désormais la géométrie !
Alors, on a pu assister au spectacle pathétique d’un vote à bulletin secret au Conseil de Paris – et ce, pour la construction d’une tour – quand, il y a deux ans, on votait le mariage gay à main levée au Sénat.
Allez comprendre!
Mais le ridicule ne s’arrête pas là car certains élus ont trouvé malin de « tweeter » les photos de leur bulletin de vote.
L’anecdote pourrait faire sourire s’il s’agissait de collégiens en proie à la mode des « selfies », mais il s’agit bien là de représentants de la République élus au suffrage universel.
Quand le pathétique atteint son paroxysme…
La sanction des urnes est donc tombée, et c’est un camouflet pour Mme Hidalgo qui voit la construction de sa tour refusée par le Conseil de Paris.
Ô tristesse, ô désespoir !
L’histoire continue, les résultats du vote ne convenant pas à Mme Hidalgo, elle décida de le déclarer nul, un peu comme ces petites filles qui changent les règles du jeu lorsque ce dernier tourne à leur désavantage : « Pouce ! T’as triché, Nathalie, t’as pris une photo de ton bulletin de vote, t’es vilaine, je joue plus ! »
C’est alors que Mme Kosciusko-Morizet, bien légitimement, s’empressa de crier au « déni de démocratie ».
On aurait aimé autant de panache de sa part en 2007, quand son mentor Nicolas Sarkozy faisait passer le traité de Lisbonne, contre l’avis du référendum de 2005, sujet autrement plus grave que la question d’une tour en forme de triangle !
Jadis, Pythagore énonçait son fameux théorème : « Dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des côtés de l’angle droit. » En 2014, on pourrait le reformuler ainsi : « Avec la tour Triangle, le ridicule des sujets abordés est égal à la somme des vacuités des politiques supposés nous représenter. »
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