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lundi 4 août 2014

Manuel Valls : entre parler vrai et méthode Coué.


Valls: « le risque de déflation est réel » - YouTube thumbnail


Le 4 août 2014

   
Aux allures d'un Sarkozy, son côté flamboyant tranche avec la "pantouflardise" d'Ayrault, mais cet aspect de sa personne fit illusion peu de temps.

Durant plus de deux ans, le gouvernement a passé son temps à nier la réalité, à faire preuve d’un optimisme béat face à la situation désastreuse que vit le pays actuellement.
Un changement de ton avait déjà été donné avec l’entrée à l’hôtel Matignon de Manuel Valls, un suractif, en lieu et place du « mollasson » Jean-Marc Ayrault.
Aux allures d’un Sarkozy, son côté flamboyant tranche avec la « pantouflardise » d’Ayrault, mais cet aspect de sa personne fit illusion peu de temps.
Sa cote de popularité s’effrite de sondage en sondage et il se rend compte que Premier ministre, il est le bouc émissaire du gouvernement.
Un autre changement est intervenu ce vendredi : celui de dire la vérité aux Français, tout simplement, se référant au « parler vrai » de Michel Rocard.
 Sans doute Valls a-t-il compris que mentir aux Français dessert la cause du gouvernement.
 Alors, à l’issue du dernier séminaire élyséen juste avant les vacances, place à la complainte :

- il prévoit une rentrée « difficile en matière de conjoncture économique » ;

- il fait part de sa déception et joue le jeu de la transparence et de l’honnêteté (calcul ?) « au niveau européen, la croissance et l’inflation sont en retrait par rapport à ce que nous pouvions attendre » ; en France le chômage a « atteint un niveau tout à fait insupportable » ;

- l’air grave, il évoque « la vie chère, le mal-logement » et l’inquiétude des Français pour « leur avenir et celui de leurs enfants » et déplore « une crise de confiance que nous devons impérativement endiguer ».

Son indignation laisse place à sa détermination sans faille, il veut « réformer, réformer inlassablement, lutter contre les blocages, avancer avec détermination, constance, persévérance » ; « le volontarisme ne nous quittera pas, et cela plus encore pour les semaines et les mois à venir ».

Il compte continuer sur le cap fixé par le président Hollande : « Notre politique, ce sera le pacte de responsabilité, tout le pacte et encore plus loin que le pacte car c’est grâce à lui et au crédit d’impôt compétitivité-emploi que nous pourrons renforcer notre économie ».
Ce vendredi, l’Élysée s’est transformé en un confessionnal à ciel ouvert ou alternent remords et promesses d’amélioration.
Sans doute a-t-il eu écho du dernier sondage, disqualifiant totalement le Parti socialiste d’un second tour en 2017 et, sachant pertinemment que la situation ne va pas s’améliorer d’un coup de baguette magique, il n’a d’autre choix que de s’adonner à cet exercice de communication.
Aux yeux de Valls, la France n’est pas encore malade, mais serait sur le point de le devenir, alors mieux vaut prévenir que guérir.
Voyant la colère gronder petit à petit, il prépare psychologiquement les Français à une rentrée difficile.
 Pense-t-il s’attirer la pitié des Français, se faire passer pour une victime ?

C’est nous prendre pour des imbéciles, sinon plus.
En arriver là montre bien toute l’impuissance de ce gouvernement qui mène la France droit dans le mur.
Ce qu’on attend d’un Premier ministre, ce n’est ni de l’indignation ni de la repentance, la vérité rien que la vérité, pas sûr que cela change grand-chose dans le fond.

On veut nous faire avaler la pilule de l’austérité, en changeant régulièrement la devanture par des incantations.

Si la forme évolue, le fond reste le même : une politique de saccage de la France.

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