Cette manifestation de hardiesse et d’insolence, c’est ce que l’on appelle communément le coup de pied de l’âne.
Le ministre de l’Économie – et du Redressement productif – n’est pas d’accord avec le gouvernement auquel il appartient.
Au vu des résultats, on ne saurait lui donner tort ; on ne peut qu’adhérer à sa condamnation sans appel d’une politique austéritaire non seulement inefficace mais nocive, qui prive d’oxygène un pays au bord de l’asphyxie, et on serait assez enclin à saluer le parler-vrai d’un homme politique qui, tirant toutes les conséquences de son diagnostic, ne craint pas, quitte à compromettre la suite de sa carrière, de renoncer au portefeuille flatteur que lui avait confié le président de la République…
Oui, seulement le problème, c’est qu’Arnaud Montebourg entend tout à la fois critiquer l’équipe dont il est membre mais continuer à en porter le maillot, « made in France », cela va de soi.
C’est « normal », va-t-il jusqu’à prétendre, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel fait-il mystère de ses différends avec Mme Merkel ?
M. Montebourg ignorerait-il que les deux situations ne sont pas comparables et que dans le gouvernement de coalition allemand,
M. Gabriel porte les couleurs et défend les idées d’un parti qui n’est pas celui de la chancelière ?
De même, lorsque le petit chafouin dont le nom m’échappe, et qui était dans le sillage de son flamboyant collègue l’invité d’honneur (sic) de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, assure que tout en n’étant « pas bien loin des frondeurs », donc d’accord avec eux pour tirer dans le dos de MM. Hollande et Valls, il est « loyal », on peut se demander le sens qu’il donne à ce mot – sans doute le même que Ganelon ou les Saxons à Leipzig.
Trois jours après qu’un ancien ministre a cru bon de dire tout le mal qu’elle pensait du gouvernement dont elle avait fait partie pendant deux ans, du Président qui l’y avait nommée et de la majorité à laquelle elle dit encore appartenir, ce sont deux ministres en fonction qui portent sur la place publique un débat de fond, et affichent en même temps qu’un désaccord argumenté leur inébranlable volonté de conserver leur poste.
Le comportement de Mme Duflot comme celui de M. Montebourg et de son petit coéquipier en disent plus long que bien des commentaires sur le délitement de nos institutions, en tout cas de ceux qui les incarnent.
Le temps n’est plus où l’on respectait un délai de décence entre son passage au gouvernement et l’étalage de ses frustrations, de ses déceptions et de ses rancunes personnelles.
Le temps n’est plus où un ministre, pour reprendre la formule – devenue classique – de Jean-Pierre Chevènement, n’avait le choix que de fermer sa gueule ou de démissionner.
Ou, tout simplement, de prendre la porte.
L’impunité, à ce jour, de M. Montebourg et de son petit camarade est révélatrice de la décrépitude du pouvoir exécutif, et ce n’est pas par hasard que les deux loyaux lurons se rebiffent au moment où un sondage donne la mesure de l’impopularité du Président et du Premier ministre qu’il entraîne dans sa chute.
Cette manifestation de hardiesse et d’insolence, c’est ce que l’on appelle communément le coup de pied de l’âne.
Au vu des résultats, on ne saurait lui donner tort ; on ne peut qu’adhérer à sa condamnation sans appel d’une politique austéritaire non seulement inefficace mais nocive, qui prive d’oxygène un pays au bord de l’asphyxie, et on serait assez enclin à saluer le parler-vrai d’un homme politique qui, tirant toutes les conséquences de son diagnostic, ne craint pas, quitte à compromettre la suite de sa carrière, de renoncer au portefeuille flatteur que lui avait confié le président de la République…
Oui, seulement le problème, c’est qu’Arnaud Montebourg entend tout à la fois critiquer l’équipe dont il est membre mais continuer à en porter le maillot, « made in France », cela va de soi.
C’est « normal », va-t-il jusqu’à prétendre, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel fait-il mystère de ses différends avec Mme Merkel ?
M. Montebourg ignorerait-il que les deux situations ne sont pas comparables et que dans le gouvernement de coalition allemand,
M. Gabriel porte les couleurs et défend les idées d’un parti qui n’est pas celui de la chancelière ?
De même, lorsque le petit chafouin dont le nom m’échappe, et qui était dans le sillage de son flamboyant collègue l’invité d’honneur (sic) de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, assure que tout en n’étant « pas bien loin des frondeurs », donc d’accord avec eux pour tirer dans le dos de MM. Hollande et Valls, il est « loyal », on peut se demander le sens qu’il donne à ce mot – sans doute le même que Ganelon ou les Saxons à Leipzig.
Trois jours après qu’un ancien ministre a cru bon de dire tout le mal qu’elle pensait du gouvernement dont elle avait fait partie pendant deux ans, du Président qui l’y avait nommée et de la majorité à laquelle elle dit encore appartenir, ce sont deux ministres en fonction qui portent sur la place publique un débat de fond, et affichent en même temps qu’un désaccord argumenté leur inébranlable volonté de conserver leur poste.
Le comportement de Mme Duflot comme celui de M. Montebourg et de son petit coéquipier en disent plus long que bien des commentaires sur le délitement de nos institutions, en tout cas de ceux qui les incarnent.
Le temps n’est plus où l’on respectait un délai de décence entre son passage au gouvernement et l’étalage de ses frustrations, de ses déceptions et de ses rancunes personnelles.
Le temps n’est plus où un ministre, pour reprendre la formule – devenue classique – de Jean-Pierre Chevènement, n’avait le choix que de fermer sa gueule ou de démissionner.
Ou, tout simplement, de prendre la porte.
L’impunité, à ce jour, de M. Montebourg et de son petit camarade est révélatrice de la décrépitude du pouvoir exécutif, et ce n’est pas par hasard que les deux loyaux lurons se rebiffent au moment où un sondage donne la mesure de l’impopularité du Président et du Premier ministre qu’il entraîne dans sa chute.
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