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vendredi 16 mai 2014

Hollande et Royal : les Thénardier de la politique ?


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Le 15 mai 2014
 
  
On comprend qu’il l’ait "récupérée" : ces deux-là sont semblables.

On comprend qu’il l’ait « récupérée » : ces deux-là sont semblables.
 Sous leur air bonnasse – de gentil rondouillard pour lui et de dame patronnesse pour elle – ce sont deux monstres.
 D’égoïsme, de calcul carriériste, d’indifférence au monde.
 Franchement, s’ils ont fonctionné comme cela en famille, on plaint leurs quatre enfants.
Ceux qui l’ont approché assurent qu’il ne dit jamais non.
 Pas vraiment oui non plus.
 Hors la baisse du chômage et le retour de la croissance qui se débine, il n’assure rien, ou alors pas grand chose.
 Multiplie les sourires, dit blanc à l’un et noir à l’autre.
 N’en fait qu’à sa tête, cloisonne, ment par omission.
Ceux qui l’ont approchée assurent qu’elle dit souvent non.
Elle est autoritaire, exaltée, sectaire, absolument incontrôlable.
 N’en fait qu’à sa tête, passe son temps à pérorer et se dédire autant qu’à se décommander auprès des médias.
Cheftaine dans l’âme, elle avait un débordant désir d’avenir.
 C’est lui qui a raflé la mise.
Par défaut. Et n’est chef de rien du tout.
Plus déconsidéré qu’aucun président ne l’a jamais été – pas même ce pauvre Deschanel tombé du train en pyjama et qui grimpait aux arbres de l’Elysée –, François Hollande n’a lui-même aucune considération pour ses collaborateurs.

 Pas plus que pour les Français.
 Ceci explique sans doute cela.
Voilà un homme qui, depuis qu’il est élu, non seulement ne juge pas utile de recevoir les parlementaires de sa majorité, mais pas même ses ministres.
 Ecœurés, les “ex” limogés au lendemain des municipales se lâchent : ils ont pour certains appris leurs éviction au journal de 20 heures, au mieux par un SMS du président, comme Thierry Repentin dont il est pourtant « l’ami ».
 D’autant plus amer, M. Repentin, qu’il a dû céder la place pour recaser un bon à rien nommé Harlem Désir.
Le Nouvel Obs a recueilli cette semaine leurs confessions. Edifiant.

Hélène Conway-Mouret, ex ministre des Français de l’étranger : « En fait, il avait la même relation avec moi qu’avec les Français. Il dit oui et puis c’est tout. Ensuite, rien ne suit. ».
Hollande « donne de grandes leçons de morale mais il est pourtant loin d’être exemplaire. Il vous prend quand il a besoin de vous, puis vous jette quand vous ne lui êtes plus utile. »

Michèle Delaunay, ex déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie : « Je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse remercier un ministre sans un mot. Ou plutôt qu’il puisse ne pas le remercier du tout. J’ai demandé deux fois un rendez-vous, par écrit, dans les formes, mais je n’ai jamais eu de réponse. »

Philippe Martin, très éphémère ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, rapporte : « Je ne l’ai jamais vu en tête à tête. J’ai pourtant demandé à le rencontrer à plusieurs reprises. Ça m’a étonné, blessé, vexé. Surtout que j’avais en charge la loi sur la transition énergétique ». Etc.

La transition énergétique, Hollande s’en fout.
 Royal fait mine de s’y intéresser : ça lui permet d’imposer sa présence médiatique et de cracher le venin qu’elle fabrique d’abondance.
 Ainsi dans l’entretien qu’elle a accordé à cette semaine à Paris Match où elle « balance » sur ses chers collègues, particulièrement ceux de Bercy, Michel sapin et Arnaud Montebourg, deux « machos sûrs de leurs bons droits » de ministre.
 Des gens qu’elle accuse de lui avoir balancé des « boules puantes », oscillant entre « condescendance » et « mépris » devant son retour en grâce matrimoniale.
Des propos que Ségolène Royal a évidemment aussitôt démentis.
 Comme toujours.
 Comme d’habitude.
 En reine de la “rétropédalitude” elle a assuré : « Je ne me laisse pas déstabiliser par des petites phrases dans la presse – bon, qui sont toujours amusantes pour certains journalistes. (…) Je ne me souviens pas avoir dit des choses comme cela, si ce n’est sur le ton de la plaisanterie. »

Il serait bon qu’elle consulte, Mme Royal, car l’oubli de ses déclarations est devenu chez elle un réflexe.
Elle n’a jamais dit ce qu’on lui a tous entendu dire, ou bien alors c’était à l’insu de son plein gré.
 Un moment d’égarement sous la pression, ou bien un sens de l’humour qui n’appartient qu’à elle.
D’ailleurs, s’il le faut, elle ment éhontément : elle ne « se souvient pas avoir dit des choses comme ça », ou bien elle « n’a pas donné d’interview en tant que telle ».
Comme ses rendez-vous de plateau à la télé, sans cesse décommandés, reportés, désertés sans prévenir…

Voilà, par delà les maitresses et les fortunes d’alcôve, le couple qui règne à la tête de l’Etat.

 Ce que l’on peut dire du couple Hollande-Royal, ce qui est une certitude, ce n’est pas leur positionnement sur l’échiquier (aléatoire, comme chez tous les politiques ou presque) ; non, c’est que ce sont des rustres, deux grossiers personnages sans éducation et sans égards pour autrui.

Tout juste heureux de faire trimer les autres pour leur propre gloire.

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